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La Chimère (ShizNat, évidemment...)
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Titange
Prophétesse kitch du Shoujo-Aï


Inscrit le: 29 Sep 2008
Messages: 526

MessagePosté le: Mar Mai 12, 2009 8:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Normal en même temps, quand tu écris, te relis, corrige, recorrige... Tu finis par plus vraiment "voir", et en plus on est souvent très critique avec soi même.

_________________
Et vous, vous dites chocolatine ou pain au chocolat?
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Miyaki
Trias


Inscrit le: 08 Fév 2006
Messages: 691

MessagePosté le: Sam Mai 16, 2009 11:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Fanfic de qualité, vraiment ^^

Il y a quelque chose que je trouve génial, c'est la façon dont tu mixes les impressions et les points-de-vue.

Par exemple Sunrise: tu le décris tour-à-tour comme une abomination, une horreur...une phénomène...avant de le représenter d'une façon touchante.

Finalement rien n'est tranché et c'est assez plaisant à lire. Comme d'habitude dans ce chapitre, la construction des phrases est nickel, il y a peut-être juste la description de la fuite de notre quatuor de choc qui est chouia trop..."infinitif" XD

Il parait que tu aimes les commentaires qui cherchent la petite bête, alors en voici un particulièrement tatillon:
Citation:
Inspirer. Ne pas paniquer. Expirer. Doucement.

Alors que les portes de l'ascenseur s'ouvraient, elles s'engouffrèrent à l'intérieur et Mai appuya frénétiquement sur le plus haut bouton. Le trajet se fit en silence et quand elles arrivèrent dans le hall d'entrée, elles soupirèrent de soulagement.

Le hall d'entrée n'était nul autre que le phare lui-même. Elles se trouvaient juste à l'intérieur. Rena n'apparut pas.

Courir vers la sortie. Air Libre. Enfin.

Au milieu de cette succession d'infinitif/phrase ultra-courte, les deux phrases au milieu font étrangement longues, calmes et précises. C'est peut-être voulu mais c'est peut-être un poil trop brutal ? je chipote, tu étais prévenue XD.

De façon générale, ce chapitre envoyait, il y avait de l'action, la folie de Tomoe, de l'émotion...miam quoi XD

Chapitre suivant...ça a pas du être évident à taper tout ça. Là encore, tu ne choisis pas la facilité, il y a une véritable mise en avant des responsabilités (et encore une fois des prises de positions variées): entre la culpabilité de Natsuki, la vision de Nao prise en étau entre sa profession, son ressenti global (que l'on sent bien écartelé), la vision plus indulgente de Mai, celle plus détachée de Mikoto...bref, l'affaire n'est pas plié comme ça, fin de l'enquête, tout va pour le mieux, sortons le champomy et les fraises tagadas.
En vérité, tu t'en es très bien sortie de ce côté et c'était loin d'être évident ^^

Quand à la construction des phrases, c'était assez déroutant mais finalement l'effet rendait bien. Il y a peut-être un peu trop d'inclusions sur la fin, qui s'éparpille un peu trop alors que Natsuki reprend ses esprits.

Bon boulot encore, chaque chapitre est vraiment prenant, et, au risque de me répéter, savoureux sur la façon dont les émotions sont traitées ^^

Par contre bon courage pour gérer la suite, la fin est sacrément pesante @_@

_________________
La culture anglaise comme vous ne l’avez jamais vue.
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Briseglace
Otome Corail


Inscrit le: 21 Mar 2009
Messages: 164
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MessagePosté le: Dim Mai 17, 2009 9:40 am    Sujet du message: Répondre en citant

Yo Miyaki Cool .

Euh effectivement, je m'attendais pas à avoir un commentaire sur mes précieux infinitifs. Ça fait partie des scènes qui m'ont pas mal posé de soucis... Et oui, c'est voulu, mais ça n'était pas sensé paraitre aussi brutal Confused . En réalité, les phrases courtes, ce sont les émotions brutes de Shizuru. Je pense que pour n'importe laquelle d'entre nous, ce serait pareil : on ne s'arrêterait pas sur les détails dans la panique ("oh, j'appuie sur le bouton vert situé sur le côté de la porte de l'ascenseur et j'attends qu'il descende en scrutant les murs bleu nuit sales du petit hall", mouais...), on fonce un point c'est tout.
Les deux phrases "longues, calmes et précises" sont des descriptions (le point de vue est atténué, c'est le narrateur qui parle). Il m'a paru important de "couper" l'action pour faire un petit point "touristique", du genre, "le magnifique phare au bord de la falaise, etc etc..." Pour que le lecteur ait une idée précise de l'endroit où les personnages sont arrivés. Et ensuite on retourne du côté de Shizuru, qui est toujours dans le rush. Et effectivement, quand on relit, c'est un chouia brutal, mouais.

Pour le chapitre suivant, euh, je n'ai qu'une chose à dire: je n'aime pas les happy-end (mais j'aime pas non plus que tout finisse super mal et que tout le monde crêve, hein...). Et, hum... si tu trouves que ce chapitre est "sacrément pesant", tu vas avoir un arrêt cardiauqe au suivant, fais attention à ton petit coeur, ne Rolling Eyes ?

Avis aux amateurs: La fin arrive ce soir, j'ai pas le temps de la poster dans la journée Cool. En attendant, bonne journée à tous Wink !
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solene
Otome Corail


Inscrit le: 16 Nov 2008
Messages: 238
Localisation: Villejuif

MessagePosté le: Dim Mai 17, 2009 3:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ouais ce soir je vais avoir la suite ! Génial ! Very Happy Attends mais c'est le dernier ! Non pas ça ! Crying or Very sad Que faire ? J'ai terriblement envie de le lire mais je sais que c'est le dernier ! Sad Ahhhhhhhhhhhhhh je vais devenir folle Mouahahahahahahahahahaha Twisted Evil

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Natsuki et Shizuru !
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WinryElric
Natsuki 1st fan


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Messages: 7069
Localisation: Fuuka avec Shinai <3

MessagePosté le: Dim Mai 17, 2009 7:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ben heureusement que Miyaki a posté son commentaire parce que je n'avais même pas vu qu'il y avait un autre chapitre XD je croyais que tu avais arrêté à la sortie du phare ^^' ça me paraissait un peu rapide comme fin. Du coup ce chapitre supplémentaire est une super bonne surprise *_* et en plus il y en a un autre qui arrive ce soir *_*
Et comme Miyaki en parle, je voulais dire que j'aime beaucoup tes infinitifs ^^ ça fait ressentir à quel point elles réfléchissent à 10 à l'heure ^^

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Briseglace
Otome Corail


Inscrit le: 21 Mar 2009
Messages: 164
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MessagePosté le: Lun Mai 18, 2009 7:42 am    Sujet du message: Répondre en citant

Comme promis, voici la suite et fin de La Chimère ^^. Je suis désolée de ne pas l'avoir posté hier soir, mais je n'arrivais pas à me connecter sur le site... J'espère que cette fin vous plaira. Je l'ai divisé en deux, l'épilogue est donc très très court. C'est la première chose que j'ai écrit avant de commencer la fic, donc le style est un peu différent du reste, et c'est pour cela que je le sépare du dernier chapitre. Et puis de toute façon il est beaucoup mieux tout seul que collé au reste.
Que les modos me pardonnent donc pour ce double-post malheureux, et profitez de ces dernières lignes!

Bonne lecture à tous!


LA CHIMÈRE

Dernier chapitre


Shizuru Fujino

22 Avril 2014

Natsuki.

Natsuki, assise dans un fauteuil confortable, perdue au milieu d'une pièce aux murs d'un bleu nuit étouffant.

Natsuki qui ne la regardait pas. Peut-être était-ce encore trop dur. Peut-être avait-elle peur de ce qu'elle verrait dans ses yeux si elle levait les siens vers elle. Alors, le regard résolument tourné vers la fenêtre et le ciel, encore assombri par les derniers relents de la nuit, elle semblait voyager à des milliers de kilomètres de là.

Le silence, depuis combien de temps? Depuis combien de temps se tenaient-elles ainsi, assises l'une en face de l'autre, l'une regardant le ciel et l'autre fixant désespérément ses yeux sur le profil qui lui était montré? Shizuru n'aurait pas su le dire. Elle était fatiguée, elle avait besoin de dormir. Elle ne pouvait pas, après avoir vécu l'une des nuits les plus terribles de sa vie, rester immobile et affalée dans un canapé à regarder une femme qui refusait de se tourner vers elle. C'était trop difficile. Et son corps ne suivait plus sa volonté. Elle sentait sa conscience vaciller par moment. Sa vue se brouillait alors, et elle devait cligner des yeux plusieurs fois pour en ramener à elle quelques éclats. Les toxines inhalées quelques heures plus tôt dans l'incendie ne devaient pas arranger les choses. Le canapé, si large et confortable, était une invitation qu'elle avait de plus en plus de mal à ignorer.

Elle aurait pu dormir n'importe où, dans une rue à même le sol s'il le fallait. Mais elle se trouvait là, clouée à un fauteuil, incapable de se laisser partir, incapable de rester immobile et pourtant inapte à faire le moindre geste pour se retirer.

Elle savait que c'était à elle de faire le premier pas. Natsuki semblait ne plus avoir la moindre réserve de courage en sa possession. Si elle ne voulait pas que la louve s'enfuie à nouveau, pensait-elle, Shizuru devait lui montrer qu'elle ne lui en voulait pas.

Ce qui posait problème, ironisa-t-elle, c'était justement ce « maigre » détail.

Elle lui en voulait.

Elle en avait le droit. Pour la fuite il y a huit ans. Pour le silence de toutes ces années, la souffrance qu'il lui avait infligé. Pour sa réapparition, qui avait marqué le début du retour à la case départ, comme elle était retombée éperdument amoureuse d'elle au premier regard échangé. Pour sa traîtrise, pour les avoir fait tourner en rond. Pour être venue chez elle ce soir là et être repartie le lendemain sans prévenir. Pour avoir menti. Pour avoir triché. Pour avoir joué avec la nature humaine, avoir créé au prix d'elle ne savait quel nombre de vies humaines une abomination, un monstre, un tabou. Pour ne pas avoir demandé de l'aide. Pour ne pas lui avoir fait confiance et avoir brisé la sienne.

Oui, Shizuru en voulait à Natsuki. C'était aussi simple que cela. Et comment aurait-il pu en être autrement?

Elle soupira et ferma un instant les yeux. Pas très longtemps, de peur de ne plus être capable de les rouvrir ensuite. Il était temps pour elle de repartir. Si elles devaient un jour parler, elles le feraient. Mais dans l'immédiat, Shizuru était fatiguée de tout. Elle voulait simplement tout oublier. Et quitter cette pièce et la statue qui y vivait.

Elle s'appuya sur l'accoudoir pour se relever aussi délicatement que possible, comme pour ne pas briser un silence sacré ni ne réveiller la femme perdue dans elle ne savait quel rêve, face à elle. Debout, maintenant.

Il y eut pourtant un murmure étouffé, plus improbable qu'un mirage.

« Ne pars pas. »

Ce matin là aussi, Natsuki lui avait demandé de rester. Que ce serait-il passé si elle ne s'était pas rendue au poste ce jour là, pour interroger les deux suspects qui n'en étaient pas? Auraient-elles pu parler? Expliquer? Comprendre. Trouver une solution. Peut être éviter ce carnage. Ne pars pas.

Le pouvait-elle maintenant qu'elle le lui demandait?

La supplique fut suivie d'un regard implorant lorsque la scientifique se tourna vers elle et se leva à son tour, plus harassée que jamais, la main reposant sur l'accoudoir de son fauteuil comme pour supporter un fardeau invisible trop lourd à soulever.

« Ne pars pas » répéta-elle d'une voix éraillée et fatiguée.

Shizuru ne pouvait plus bouger. Le corps était parfois si traître. Elle savait que la façon dont elle regardait la louve devait être proche d'une adoration sans nom à cet instant. Elle aurait donné n'importe quoi pour que son regard ne soit que l'impassible perfection qu'elle avait l'habitude d'afficher partout depuis ce qui semblait être toujours.

Le pire étant que même Natsuki semblait ne pas s'en rendre compte.

Cette dernière s'approcha d'elle en tremblant, les mains à demi tendues maladroitement dans sa direction, le pas mal assuré. La respiration saccadée, elle s'arrêta à quelques centimètres d'elle et la contempla avidement. « Ne... reste avec moi. » murmura-t-elle encore en levant une main hésitante vers son visage.

Shizuru ferma les yeux et serra les dents. La mâchoire. Les poings. Comme elle la haïssait! Cette femme! Qui était-elle, comment osait-elle?!

Après tout ce qu'elles avaient vécu, y avait-il encore quelque chose à espérer? Shizuru voulait la frapper, la gifler, la tuer même si seulement elle le pouvait. Si seulement...

Si seulement son corps ne s'était pas mis à trembler incontrôlablement à la seule approche de cette femme infernale. Si seulement le désir de la posséder n'avait pas été si fort, si seulement Shizuru Fujino avait été capable d'ignorer ses propres voeux.

Intérieurement elle riait alors que ces doigts fins violaient sa joue avec une infinie douceur. Laquelle des deux était la plus monstrueuse, finalement? Shizuru et ses massacres ou Natsuki qui pardonnait? Natsuki et ses expériences folles ou Shizuru qui pardonnait? Si seulement elles n'étaient pas devenues si semblables. Si seulement.

La caresse cessa. Il y eut un bruit étranglé, semblable à celui d'un craquement. Et Natsuki s'effondra à ses pieds en pleurant comme jamais.

« Ne pars pas! » cria-t-elle entre deux sanglots, accrochée à elle comme à une bouée de sauvetage dans la tempête. À genoux, pitoyable, ses bras cherchant à l'enfermer, ses mains agrippant ses vêtements comme pour la forcer à tomber avec elle. « Pardonne-moi, pardonne-moi! »

Shizuru ne pleurait pas. Shizuru ne pleurerait plus. Plus pour elle. Elle avait l'impression de devenir folle. La rage ruait à travers chacune de veines.

Parce que Shizuru en voulait à Natsuki, à mort. C'était aussi simple que cela.

Mais debout dans le petit salon bleu, assaillie par la louve qui pleurait en s'accrochant à elle et demandait désespérément un pardon qu'elle savait ne pas pouvoir recevoir, Shizuru aimait Natsuki. À mort, pensa-t-elle amèrement alors qu'elle déposait délicatement sa main sur le haut du crâne de sa compagne sans un mot. C'était aussi simple que cela.

Aussi simple. Vraiment?

« Natsuki »

Mais elle ne l'écoutait pas. « Oh Shizuru s'il te plaît... » cria-t-elle, le visage enfoui dans le haut noir de la femme de Kyoto. « Je t'en supplie... » murmura-t-elle encore en pleurant.

« Oui », souffla-t-elle en caressant ses cheveux, si noirs. Un jour, peut-être.

« Oui? » C'était le ton qu'employaient ceux qui n'espéraient pas recevoir ce qu'ils suppliaient pourtant qu'on leur donne. Incrédule. Natsuki leva des yeux noyés de larmes et d'espoir vers elle. Pour seule réponse, Shizuru entoura sa tête de ses bras et la serra contre elle.

« Je ne veux pas te perdre encore. »

*

Natsuki Kuga

15 Mai 2014


Une fleur tomba sur le sol poussiéreux, près du comptoir. Un lys.

Il y eut un juron sonore qui fit vibrer ses pétales de dédain, et une main blanche agile vint le reprendre délicatement, comme pour s'excuser. La fleuriste regarda la fleur sécessionniste avec une curiosité et agacement à la lumière du magasin avant de la déposer à nouveau dans le bouquet auquel elle était destinée.

Natsuki Kuga n'avait jamais aimé les fleurs. Si, un an auparavant, l'un de ses amis lui avait dit qu'elle se retrouverait un jour à confectionner des bouquets, elle l'aurait peut être passé à tabac en hurlant, ou l'aurait envoyé chez le médecin. Et pourtant, voilà où elle était.

La science lui manquait plus que ce qu'elle ne l'avait d'abord imaginé. Il n'était pas rare qu'elle se surprenne à retranscrire machinalement des formules chimiques ou mathématiques apprises si longtemps auparavant, ou qu'elle s'exerce à résoudre des problèmes complexes juste dans le but de ne pas perdre la main. Comme si au fond d'elle-même, elle espérait encore qu'un jour ces formules si difficilement découvertes, ou ces problèmes sur lesquels elle avait travaillé pendant si longtemps lui serviraient à nouveau. Dans ces moments cependant, elle ne pouvait que se rappeler que tout cela lui resterait interdit jusqu'à sa mort.

La punition de Nao ne lui apparaissait plus alors si facile à tenir, et elle serrait les dents en pensant à quel point la détective avait compris comment lui rendre la vie insupportable pour payer ses crimes. Pas qu'elle s'en plaignait. Elle aurait mérité bien pire, bien plus de punitions insupportables.

La vie de fleuriste était douce. Il y avait au moins cela qu'on ne pouvait pas détester, pensa-t-elle alors qu'elle passait une dernière fois le balai avant de fermer la boutique et de rentrer chez elle.

Il n'y avait que trois employés. Ce soir là, c'était elle qui avait la responsabilité de rester jusqu'à la fermeture. En y repensant, avoir trouvé un tel travail avait été une chance. Elle s'était présentée un matin, après avoir épluché les petites annonces sans grand succès, en désespoir de cause. La patronne lui avait bien plu, et apparemment cela avait été réciproque car cette dernière avait décidé de lui donner sa chance malgré son évident manque de goût en matière de composition florale.

L'ambiance de travail était bonne. Après avoir vécu la pression insupportable et l'enfermement dans un laboratoire obscur, travailler simplement à la lumière du jour la faisait revivre.

Elle s'empressa de nettoyer le comptoir et, après un rapide coup d'oeil circulaire, décida que l'apparence général du magasin était correcte. Elle prit le bouquet de lys avec précaution, se dirigea rapidement vers la porte et la referma derrière elle d'une seule main.

L'avantage d'être fleuriste, selon elle, était de pouvoir créer des bouquets et offrir des fleurs à ses proches très souvent. Tout le monde lui disait sans cesse que cela faisait toujours très plaisir, alors elle avait un jour décidé d'en offrir à Shizuru. La réaction de sa compagne avait été tellement adorable -il n'y avait pas d'autre mot qui lui était venu à l'esprit à ce moment là-, qu'elle avait pris l'habitude d'en rapporter régulièrement chez elle.

Elle démarra sa voiture en pensant que tel que c'était parti, elle ne pourrait plus jamais remonter sur une moto. Les fleurs posées sur le siège passager, elle conduisit sans précipitation en écoutant distraitement la radio.

Shizuru l'attendait. Peut être.

Elle s'était vite rendue compte que la vie que menait la femme de Kyoto était loin d'être idéale pour entretenir une vie sociale et encore moins une relation amoureuse. Parfois elle rentrait en fin d'après-midi, parfois tard le soir ou tôt le matin. Dans ces moments là, elle prévenait toujours, ce qui évitait à Natsuki d'attendre devant la porte pendant des heures lorsque cela arrivait. Et il n'était pas rare qu'une sonnerie de téléphone retentisse au milieu de la nuit lorsque Natsuki dormait chez elle.

La louve soupira. Si elle s'était écoutée, elle aurait déjà emménagé chez Shizuru depuis longtemps. Mais elle savait que c'était impossible. C'était trop tôt. Dans quelques mois peut être. En attendant, elle devait se contenter de quelques soirées volées. Ce qui n'était déjà pas si mal.

Lorsqu'elle arriva devant la porte de l'appartement, elle pria pour que le téléphone ne sonne pas. Elle réajusta le bouquet qui flottait sur son bras droit et appuya sur la sonnette.

Elle était toujours si anxieuse à chaque fois qu'elle venait.

Le retentissement de la sonnette se perdit lentement de l'autre côté de la porte et elle attendit en silence. Son coeur fit un bon lorsqu'elle entendit le bruit feutré de pas à l'intérieur et elle se détendit.

Elle était là. Elle l'attendait.

La porte s'ouvrit et elle faillit laisser s'échapper un éclat de rire lorsque le sourire parfaitement mis en place de Shizuru -qu'elle avait sans doute préparé à l'avance- se changea en une face étonnée.

« Salut », sourit-elle en tendant les fleurs et en se mordant la lèvre pour réprimer son rire. À chaque fois c'était la même chose. Comme si offrir des fleurs resterait toujours une éternelle surprise.

Après avoir repris contenance -c'était toujours très rapide-, Shizuru leva les yeux au ciel un instant, pas du tout dupe, et pris les fleurs après une hésitation. Comme si c'était trop beau pour être vrai. Comme si c'était le plus beau cadeau du monde.

« Merci », dit-elle simplement. Elle l'embrassa, un baiser éphémère, avant de se tourner vers l'intérieur et de l'inviter à entrer.

« Tu es rentrée tôt? »

Shizuru émit un petit rire. « Depuis cinq minutes », sourit-elle en cherchant un vase dans un tiroir. « Nao a décidé que j'avais besoin de souffler un peu. » En entendant Natsuki rire, elle se tourna vers elle avec un sourire simple. « Elle a sans doute compris que j'avais besoin de passer un peu de temps avec toi mais ne savait pas comment faire sans paraître gentille. »

Le rire redoubla. Elle déposa les fleurs dans le vase, posé sur la table de salon, et les observa un moment. « Tes bouquets sont de plus en plus jolis, Natsuki. »

Cette dernière se rengorgea pour cacher sa gêne et passa une main dans ses cheveux. « Je crois que je commence à apprécier ce job, en fait. », avoua-t-elle. Shizuru lui offrit un autre sourire et elle se demanda furtivement si le sien n'était pas un peu trop béat. Pas de doute que sa compagne le lui ferait remarquer.

Lorsque cette dernière s'avança vers elle, elle fut envahie par son parfum. De telles armes de séduction devraient être interdites, pensa-elle comme à chaque fois, alors qu'elle s'emparait de ses lèvres avec passion. Elle sentit une paire de bras se faufiler autour de sa taille et faillit soupirer d'aise.

Les lèvres de Shizuru se retirèrent bien trop vite à son goût, mais comme cette dernière resta dans ses bras et posa son front contre le sien, elle oublia de penser à se plaindre.

« Tu restes ici ce soir? »

Une caresse sur la hanche.

« Oui. »

Une main sur sa joue, un sourire heureux.

« Bien. »

Un baiser.

Et un autre.

Et un autre.

*

Nao Yuuki

Un mégot de cigarette encore incandescent tomba dans le cendrier déjà à moitié plein qui gisait quelque part entre deux dossiers sur le bureau encombré. En le regardant s'écraser, Nao songea que l'heure était sans doute venue pour elle d'arrêter de fumer.

Mais plus tard. Quand elle aurait le temps.

Avec un soupir fatigué, elle lança le dossier qu'elle lisait dans un coin sans se soucier de l'endroit où il atterrirait. Il était très tard. C'était l'une de ces soirées où elle se disait que prendre sa retraite avant d'avoir trente ans n'était pas une si mauvaise idée. Si Shizuru avait été avec elle, nul doute qu'elles auraient fini depuis longtemps et qu'elle aurait pu aller à ce rendez-vous qu'elle avait attendu pendant des semaines et qui lui avait filé entre les doigts quelques heures plus tôt avec l'arrivée toute à fait imprévue d'un gros dossier.

Mais elle avait demandé à Shizuru de repartir plus tôt. Tout ça pour qu'elle aille rejoindre son imbécile de petite-amie fleuriste à ses heures. Des fois Nao se disait qu'elle était bien trop gentille. Non pas que sa coéquipière soit responsable de l'arrivée d'une émeute entre ivrognes en milieu de soirée, mais la prochaine elle fois elle se jura d'être celle qui partirait la première. Elle aussi elle avait une vie sociale, bon sang!

Elle écrasa ce qu'il restait de sa cigarette et s'apprêta à en allumer une nouvelle avant de s'arrêter à mi-chemin. Ah oui. Elle devait faire attention. Ça commençait à faire un sacré trou dans son budget.

Résignée, elle balança le paquet avec agacement contre un mur et s'affala sur son fauteuil. Il était sans doute temps pour elle de rentrer, maintenant.

Elle se leva et s'apprêta à récupérer son sac et ses cigarettes lorsque l'un de ses subordonnés, un petit homme rond toujours habillé comme s'il allait à un rendez-vous galant, sembla défoncer la porte de son bureau, un tas de papier agrafé dans ses mains boudinées. Essoufflé, il prit le temps de reprendre sa respiration avant de parler.

Grossière erreur.

« Écoute mon coco », commença-t-elle en battant furieusement des bras, « il est onze heures, j'ai la dalle et je suis fatiguée. »

Hochement de tête.

« J'ai manqué un rendez-vous. »

Hochement de tête.

« J'ai pas dormi depuis deux jours et je suis en train d'arrêter de fumer. »

Hochement de tête

« Alors », grinça-t-elle en pointant le dossier que le petit homme tenait dans les mains avec un regard accusateur, « tu vas retirer cette chose de ma vue si tu ne veux pas servir des cafés pour le reste de ta vie, c'est clair? »

Il lui fit un sourire déconfit, et se ratatina sur lui-même en bredouillant. « C'est... le dossier est pour la... pour la pièce d'à coté, et je, le... le boss a dit que c'était une urgence et que- »

« Que? »

« Triple meurtre, c'est une- » grimaça-t-il en baissant les yeux, comme s'il était responsable.

« Ah, merde », le coupa-t-elle en se ruant dans le couloir. Sans s'arrêter de courir, elle dégaina son téléphone et chercha rapidement le numéro de sa coéquipière.

« Shizuru va me tuer » grommela-t-elle alors qu'elle dévalait une rangée de marches pour sortir du bâtiment. Des voitures de police étaient déjà là, les sirènes encore au repos mais prêtes à partir.

Elle s'engouffra dans l'une d'entre elle, toujours en attendant que son amie décroche et après un rapide regard échangé avec le boss. On lui expliquerait le reste plus tard.

On décrocha de l'autre côté de la ligne. « Nao? Qu'est-ce qui se passe? » l'interrogea une voix aux accents de Kyoto, « il y a un problème? »

La voiture démarra avant que la rousse ne puisse répondre et les sirènes commencèrent à hurler. Il y eut un petit rire triste à l'autre bout du fil. « Ara, il y a bien un problème. » Une pause. Bruissement de tissus. « Je te rejoins où? »

Nao entendit du bruit étouffé dans le fond et avant qu'elle ne puisse répondre -ça devenait une habitude frustrante-, une voix grave l'agressa. « Nao, je vais te tuer! »

La rousse rit. « Ola, Kuga, tu ne voudrais pas charger un peu plus ton casier par hasard? » attaqua-t-elle avec un sourire sauvage. Il y eut un grognement défait et d'autres bruits de fond. Il y eut quelques murmures puis la voix réapparue.

« Où doit-elle te rejoindre? » demanda finalement la fleuriste en soupirant. Après une brève concertation avec l'agent qui conduisait, la détective répondit sobrement. « La place de l'empereur Meiji. Il y a eu un triple meurtre. Qu'elle vienne armée, on ne sait jamais. »

Le téléphone sembla à nouveau changer de mains et Shizuru souffla un « j'arrive dans un quart d'heure » avant de raccrocher.

Malgré la situation, Nao ne put empêcher un sourire narquois de se faufiler sur son visage. Finalement, elle ne serait pas la seule à rater une rendez-vous ce soir. Quelques secondes plus tard, elle blêmit.

Elle avait oublié de récupérer son paquet de cigarettes.

FIN
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Briseglace
Otome Corail


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MessagePosté le: Lun Mai 18, 2009 7:44 am    Sujet du message: Répondre en citant

LA CHIMÈRE

Épilogue


Rena Sayers

Le crépuscule.

Rena aimait le moment de la journée où le soleil se couchait. Son moment préféré. Quand le soleil disparaissait dans un panache de couleurs vives pour laisser place à sa compagne. Quand les couleurs du jour fanaient et que le monde se mettait à vivre en noir et blanc.

Les couleurs éclatantes du ciel drapaient la mer dans une robe écarlate de mauvais goût. Des vagues capricieuses s'écrasaient sur les rochers orangés de la falaise, roulis agacé et incessant, et achevaient la composition colérique qu'elle contemplait avec des yeux fous. Bientôt, le rouge se fanerait et le ciel se parerait de sa robe de soirée bleue.

Son dernier crépuscule.

Rena aimait le bleu. Elle aimait la couleur du ciel la nuit, qui était une invitation au vol et à la plénitude. Et elle aimait la couleur du ciel le jour, pâle et scintillante. C'était le bleu de ses yeux. Celui qui palpitait sur les iris béats de sa fille.

Arika.

Immobile, elle assistait, tranquille, à la mort du jour qui agonisait dans une mer de sang déchaînée, loin en dessous d'elle. Le fracas des vagues plus bas, si bas, ne lui parvenait que dans un murmure étouffé et plaintif.

Un enfer de couleurs. Juste pour elle.

Rena aimait sa fille. Elle aimait ses joues rondes et ses rires. C'était une mélodie intense qui chantait à ses oreilles le bonheur et la vie. Elle aimait ses yeux, toujours grands ouverts comme si le monde était la plus merveilleuse et étonnante chose de l'univers.

Arika possédait un rire qui respirait l'innocence, un rire libre et doux comme la brise, si différent de l'hystérie qui s'empara de ses sens au moment où le jour mourut. Elle se plia en deux, le corps secoué de spasmes de rire incontrôlables, elle riait, elle riait! Encore et encore, rire, rire!

Et respirer une dernière fois l'odeur d'un sourire.

Rena aimait la vie. Elle aimait sentir son coeur battre et savoir que le sang circulait dans ses veines inlassablement à l'infini. Elle aimait voir, rire et sentir les parfums de la nuit et du jour. Elle aimait laisser ses pensées dériver quand la brise effleurait son visage.

Et le vent soufflait si fort qu'elle crut un instant que son corps chancelant de rire et de démence s'envolerait avec lui. Pour plonger dans les eaux écarlates, si loin en bas.

Ce soir là, à l'heure où le soleil disparaît pour inviter la lune à danser, Rena ne regardait pas les couleurs vives qui peignaient le ciel ni ne se préoccupait de la tempête qui faisait voler avec émoi sa chevelure noire emmêlée derrière elle. Ses yeux étaient fermés, comme un trésor à ne plus partager, et un sourire ironique s'étirait sur ses lèvres sèches et craquelées.

Ce soir là, Rena avait enterré sa fille et rien ni personne ne pourrait lui rendre ses rires, ses sourires et ses regards ensoleillés. Elle avait laissé ses pensées se perdre avec le vent lorsqu'elle avait laissé derrière elle la tombe blanche où Arika dormirait pour toujours.

Toujours.

Ce soir là, Rena n'aimait plus la vie. Elle se fichait d'entendre son coeur battre avec force lorsqu'elle marcha vers le rebord de la falaise pour lui rappeler qu'il n'était pas encore temps pour lui de s'éteindre. Le sang dans ses veines était gelé, elle avait froid. Quand elle enjamba la rambarde, elle ne sentait pas le parfum enivrant de la nuit qui s'annonçait, ni les dernières effluves du jour qui mourrait.

Elle écarta lentement les bras en inspirant une dernière fois la vie et ferma les yeux en laissant ses pensées dériver avec le vent encore un peu.

Quelques minutes de plus.

Derrière ses paupières closes, elle vit Natsuki et Arika, main dans la main, revenant de l'école un jour de pluie. Elle vit Arika tournoyer dans les airs en riant aux éclats quand Natsuki la faisait voler à bras tendus au dessus d'elle un soir d'été.

Des souvenirs d'Amérique. Si chers et précieux.

Perdue et riant jusqu'à l'asphyxie, elle sentit la petite main d'Arika se glisser dans la sienne et la tirer avec elle vers l'avant pour s'envoler, elle aussi. Voler, voler et rire! Rejoindre le ciel et défier la mer rouge à ses pieds! Voler pour être libre! Sans perdre une seconde de plus elle bascula dans le vide.

Le vol fut éternel et éphémère.

Un drôle d'ange se jetait dans les eaux.

Lorsque son corps frappa la surface de la mer, elle s'était déjà envolée depuis longtemps.


Dernière édition par Briseglace le Lun Mai 18, 2009 7:46 am; édité 1 fois
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Miyaki
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MessagePosté le: Lun Mai 18, 2009 8:19 am    Sujet du message: Répondre en citant

Briseglace, tu es bien cruelle XD
Un nouveau chapitre à portée de main...et je ne peux pas le lire parce que je suis au boulot et que je ne souhaite pas que des évènements parasites gâchent la lecture.
Déja, pour appuyer sur le bouton "répondre" sans céder à la tentation de jeter un coup d'oeil, sans même laisser son regard effleurer les dernières lignes...C'est dur, très dur XD

Vivement ce soir, la journée va être longue, du coup... Crying or Very sad

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solene
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MessagePosté le: Lun Mai 18, 2009 10:18 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Waouh quelle fin ! Mais quelle fin ! Very Happy C'est à vous couper le souffle ! Smile
Mais maintenant c'est terminé, n'est ce pas ? Leurs aventures sont terminés n'est ce pas ? Sad
Que c'est triste qu'une aussi splendide fanfiction prenne fin, ça me retourne l'estomac, je peux te jurer que malgré moi des larmes viennent perler aux coins de mes yeux quand je me dis que c'est fini ! Crying or Very sad
Je veux pas que se soit la fin ! Dis moi qu'il y a une suite, dis le moi ou alors dis moi que tu as en tête une autre fanfiction !

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Briseglace
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MessagePosté le: Mar Mai 19, 2009 11:09 am    Sujet du message: Répondre en citant

Arf, non solene, il n'y aura pas de suite Cool , sinon je devrais tuer quelqu'un d'autre et j'ai pas envie, hé hé...
Je suis contente que la fin t'ait plu malgré tout (t'as l'air d'être émotive dis donc), et oui, je suis en train de bosser sur une autre fanfiction Wink , mais elle risque de prendre du temps à arriver parce que mes partiels (et oui, encore) commencent dans une semaine (ah non... 6 jours Sad ).
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MessagePosté le: Mar Mai 19, 2009 8:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Briseglace a écrit:
oui, je suis en train de bosser sur une autre fanfiction Wink , mais elle risque de prendre du temps à arriver parce que mes partiels (et oui, encore) commencent dans une semaine (ah non... 6 jours Sad ).

c'est pas cool ca Razz

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malgré toutes les méchancetés qu'on peut dire de moi je resterais telle que je suis
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Miyaki
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MessagePosté le: Jeu Mai 21, 2009 10:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Scrogneuneu, 3 fois que j'essaie de laisser un com', espérons que cette fois sera la bonne !

Petit pincement au cœur en fin de lecture...comme solene, j'ai du mal à rester insensible au final d'une bonne fanfiction.
Par où commencer ?
La tension entre Natsuki et Shizuru...la scène où Natsuki s'effondre...les émotions partagées de Shizuru...
Là encore, le déroulement est logique et sans heurt: tu exposes très bien ce que ressent la détective, en gardant un équilibre entre l'amour et la répulsion: un pardon aveugle aurait décrédibilisé la fic et le personnage, une rancune trop marqué aurait rendu le dénouement impossible.
Belle perf'.
Idem, la fin est simple pour nos deux persos: pas de grosse déclaration, d'excès de sucrerie...le résultat est naturel et agréable. Après une histoire aussi dense, cette vision de leur relation a quelque chose d'apaisant.
Et aussi, mention spéciale à Nao, tu as le chic pour bien gérer les répliques/caractères, c'est un vrai bonheur ^^

Quand à l'épilogue...je redoutais un dénouement de ce genre pour Rena Sad. C'est triste à dire mais c'était dans l'ordre des choses...et tu te débrouilles vraiment bien pour les ambiances XD
(je t'avoue que quand tu as dit que tu n'aimais pas les happy-end, en lisant le passage où Shizuru songe qu'elle en veut à Natsuki "à mort", j'ai eu un peu peur XD)
Angoisse, détresse, résignation...le tout sur fond de couché de soleil...tu évites la description d'un grand désespoir basique mais le malaise est bel et bien là.

Finalement, ce chapitre et l'épilogue résument assez bien l'esprit de ta fic: des passages sombres, des moments joyeux...qui s'équilibrent. Je sais pas comment tu écris d'habitude, mais j'ai lu assez peu de fic qui donnait cette impression finale, sans pencher carrément dans le happy end absolu ou le très dark. Admirative je suis. Est-ce que c'est parce que tu arrives à garder un certain détachement par rapport à tes persos et l'histoire ?

En tout cas n'hésite pas à nous faire de nouveau partager ton style et ton imagination, c'est toujours très agréable de te lire ^^

Bon courage pour tes exam' !

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Briseglace
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MessagePosté le: Sam Mai 23, 2009 12:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bon, j'ai un peu de temps pour répondre, donc vite vite, du mieux possible avant de me plonger de nouveau dans mon cours de Sciences politiques^^!
Comme d'habitude, tes commentaires sont géniaux, Miyaki, ils me font toujours extrémement plaisir! C'est pas tous les jours que j'en ai des comme ça, hé!

Citation:
Je sais pas comment tu écris d'habitude, mais j'ai lu assez peu de fic qui donnait cette impression finale, sans pencher carrément dans le happy end absolu ou le très dark. Admirative je suis. Est-ce que c'est parce que tu arrives à garder un certain détachement par rapport à tes persos et l'histoire ?


Pas du tout. Je n'arrive pas du tout à me détacher d'eux, et c'est d'ailleurs pour cela que j'éi été incapable de les tuer, alors qu'à l'origine l'un des personnages principaux devait mourir. Je pense que les lecteurs ne vont pas s'en plaindre, cela dit ^^.

En fait, j'essaye juste de les faire réagir comme des être humains réagiraient. Je veux dire, ce ne sont pas des héros, ils ne réagissent pas du tout comme eux. Par exemple, Nao se dit flic incorruptible, mais ça ne l'empêche pas de laisser dans la nature une scientifique (dans la stabilité mentale est encore à prouver) qui a fait des choses affreuses. De même, Natsuki, si elle avait été une héroine, aurait sans doute préféré se sacrifier plutôt que de faire des recherches dangereuses qui supposaient le sacrifices de nombreuses personnes. Mais non, comme n'importe quel être humain, elle est prête à tout pour rester en vie.
A ce titre, effectivement, la mort de Rena était prévisible. C'est un personnage auquel j'étais vraiment attachée, mais je ne voyais pas d'autre issue pour elle: elle n'a plus rien, elle est à moitié folle, et elle est seule. À sa place, moi j'aurais sans doute fait la même chose.

Et oui, pas de déclaration d'amour enflammée dans cette histoire ^^. Sincérement, après tout ce qui s'est passé, je me voyais mal écrire ça, ça aurait été complètement à côté de la plaque! Je pense qu'il faudra du temps avant qu'elles ne reprennent une vie "normale", beaucoup de temps même.

Tes compliments me touchent beaucoup en tout cas, merci beaucoup!

Et je suis en train de réfléchir si je peux monter une autre histoire à partir du triple meurtre (que j'ai mis là à la fin au cas où j'ai envie de rebondir sur quelque chose). Mais comme ce serait une suite, ça me fait un peu peur (les suites ne sont jamais très bonnes, je trouve). Voilà voilà, je blablate encore ^^.

PS: y'a sans doute des fautes dans ce post, mais je corrigerai plus tard...
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Miyaki
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MessagePosté le: Lun Mai 25, 2009 10:14 am    Sujet du message: Répondre en citant

Quand tu dis ça:
Briseglace a écrit:
Pas du tout. Je n'arrive pas du tout à me détacher d'eux, et c'est d'ailleurs pour cela que j'éi été incapable de les tuer, alors qu'à l'origine l'un des personnages principaux devait mourir. Je pense que les lecteurs ne vont pas s'en plaindre, cela dit ^^.


Je me demande forcément QUI aurait du y passer et l'a échappé belle XD
Hum...Là maintenant tout de suite, à l'instinct, j'aurais dit Nao.
Peut-être c'est le perso dont la mort aurait eu les dégats collatéraux les moins importants, étant donné que c'est la seul qui n'est pas impliquée dans une relation romantique. (c'est pas très sympa comme façon de voir les choses, mais j'assume ! Laughing) Et comme tu as dit apprécier tes persos...autant en faire souffrir le minimum, ne ?
Ou alors je fais complètement fausse route...un indice, s'il te plait ? ^^

Citation:
Et je suis en train de réfléchir si je peux monter une autre histoire à partir du triple meurtre (que j'ai mis là à la fin au cas où j'ai envie de rebondir sur quelque chose). Mais comme ce serait une suite, ça me fait un peu peur (les suites ne sont jamais très bonnes, je trouve). Voilà voilà, je blablate encore ^^.


Tout dépend de ce que tu comptes faire Very Happy
Personnelement, j'ai trouvé que le rôle des persos leur allait comme un gant et rendait très bien: Shizuru et Nao en détectives, Mai en tenancière (comme dit Titange, "c'est tout elle, ça")...et Natsuki en SCIENTIFIQUE (même barge...come on, je ne peux qu'apprécier Laughing).
Particulièrement les deux premières citées: les voir évoluer dans le milieu, entre tasses de café et cernes jusqu'au menton, mener des interrogatoires et se creuser les méninges avec les répliques cinglantes de Nao en fond sonores...c'tait sympa tout plein et en reprendre un peu (sous forme de suite ou autre) ne me dérangerait pas ^^

(ça m'a rappelé l'ambiance des bouquins de Laurie King et de son héroïne inspecteur de police...digression, digression XD)

Dans une optique plus fangirlesque, il y a aussi le challenge de décrire la relation natsuki/shizuru dans sa phase "post-déclaration", ce qui est généralement assez rarement réalisé dans ce fandom.

Tout ça pour dire...fait comme tu le sens Laughing

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