[solene]

Bah alors briseglace elle est ou la suite ?
T'es partie en vacances ?
Me fait pas attendre plus longtemps s'il te plait !
Je suis trop accro alors dépêche toi de mettre la suite stp !

[Briseglace]

Arf, oui, désolée... Le chapitre est en route, je devrais le poster dans le courant de la semaine, mais je ne pense pas pouvoir le faire avant ...
Mes cours ont repris après cinq semaines de blocage, et les profs nous donnent tout ce qu'ils peuvent pour rattraper notre (irrattrapable) retard, donc, je n'ai plus le temps d'écrire...

Je pense que je pourrais poster le prochain chapitre soit lundi (si je trouve le temps), soit mercredi soir.

Mais pas de panique, je ne laisse pas tomber cette fic, je suis bien décidée à la finir, le plus rapidement possible (et le mieux possible aussi )!

En tout cas merci pour vos encouragements (j'ai cru comprendre en naviguant sur le forum que ceux qui laissaient tomber leur fic étaient menacés d'une mort atroce ou de tortures , et je tiens à ma tête donc la suite viendra), ça me fait vraiment plaisir.
Et Miyaki, j'attend la suite de ta fic avec beaucoup d'impatience !

[solene]

Ouf me voila rassurée, ne t'inquiètes pas on ne te fera rien si tu décides t'arrêter ta fic on comprendra enfin ...

Passons je voulais juste savoir si tu comptais la continuer ou si tu étais partie en vacances, de tout manière il y a certaine personne qui ont disparut de la surface de la terre avec leur fic à moitié terminée si vous voyez de quoi et de qui je veux parler, hein ?

Bon je parle beaucoup mais faut peut être que j'écrive la suite n'est ce pas ?
Bah je ferais ça pour pas longtemps, genre avant mercredi.

Enfin j'attends la suite de ta fanfiction avec impatience.

[Briseglace]

Salut à tous! C'est parti pour le sixième chapitre

J'ai beaucoup aimé l'écrire, mais pour être toute à fait honnête, quelque chose me gêne dans ce chapitre et je n'en suis pas complètement satisfaite, mais je n'arrive pas à le changer pour que ça colle. Alors plutôt que de passer trois semaines à le réécrire dix fois, je préfère le poster ...
J'espère qu'il vous plaira, il n'y a quasiment que du Shizuru x Natsuki là dedans , fallait bien balancer avec le reste de cette fic qui est centrée sur l'enquête, ne?

Bref, enjoy!

LA CHIMÈRE

Chapitre 6: La Louve

20 Avril 2014

« C'est une sombre affaire qui vient une nouvelle fois entacher la réputation si difficilement relevée de la fondation Searrs. Hier, alors que Tomoe Marguerite, son actuelle présidente, se livrait à une conférence de presse pour expliquer la situation à la population et rassurer ses partenaires quant à la fiabilité de ses services, Lilie Aldean et Yayoi Alter étaient arrêtées par les agents Shizuru Fujino et Nao Yuuki. Les deux scientifiques sont soupçonnées de se livrer à des expériences sur les être humains. Inutile de dire que cette affaire rappelle douloureusement à tous celle dans laquelle était impliquée cette même fondation il y a quelques années.

Tomoe Marguerite assure, et nous la croyons au regard de ses efforts affichés de faire le ménage dans son encombrante organisation depuis plusieurs années, ne pas avoir été mise au courant de telles expérimentations.

Après cette arrestation, les enquêteurs ont retrouvé dans les bureaux respectifs des deux femmes les restes des expériences qu'elles menaient. Le choc d'une telle découverte est immense. Jusqu'où la science est-elle capable d'aller pour assouvir son désir de savoir? Il est vrai que... »

Natsuki jeta le journal qu'elle lisait à la poubelle, incapable d'en soutenir davantage. Assise confortablement dans un fauteuil à l'intérieur de son bureau, elle suivait presque en direct les évolutions et la conclusion de l'enquête de ses deux amies avec soulagement et horreur. Tomoe avait joué à la perfection et avait même, à sa plus grande surprise, réussi à berner Shizuru elle-même. Mais c'est de la folie. Voilà ce que Natsuki se disait à cet instant, alors qu'elle avait les yeux sur l'expérience du siècle.

L'homme qui se trouvait endormi à l'intérieur de la colonne de verre avait presque fini sa mutation. Et il semblait ne même pas ressentir les effets de sa transformation. Jusqu'alors, tous les cobayes avaient fini par mourir du fait d'une dégénérescence inexpliquée des cellules du cerveau avant d'avoir pu se réveiller. Sauf Erstin Ho. Et à présent lui.

C'était un titan.

L'ancienne Hime se massa les tempes et regarda d'un oeil absent les résultats d'analyses qu'elle venait de faire. Rena était de l'autre côté, dans la salle bleue. Avec Arika.

Tout allait pour le mieux. Elles étaient hors de cause. Elles pourraient terminer l'expérience sans accroc. Elles avaient du temps car plus personne ne se souciait de Sunrise et ne s'en soucierait avant longtemps. Pourtant, en regardant la forme gisante devant elle, Natsuki ne ressentait qu'un sentiment de défaite. C'était Tomoe qui avait gagné, mais pas elles. Et deux innocentes payaient à leur place pendant qu'elles continuaient tranquillement de faire muter des hommes en animal. Natsuki avait envie de vomir.

Son téléphone sonna et elle décrocha, incapable de quitter des yeux son dernier-né.

« Kuga » Sa voix était éraillée, voilée, cassée.

« Natsuki? C'est Nao. » Il y eut une pose puis elle entendit son amie souffler son inquiétude. « Est-ce que tout va bien? »

Comment pouvait-elle aller bien alors qu'elle recevait un coup de fil de l'amie qu'elle avait trahie en regardant l'abomination dont elle était la créatrice?

« Je viens bien », commença-t-elle d'une voix faussement assurée, « mais il est temps que cette journée se termine. »

« Je sais. » Non, Nao ne savait pas, elle ne savait rien du tout. « Je voulais juste te remercier, pour moi et Shizuru. Ton aide nous a été précieuse. »

Natsuki ferma les yeux à l'entente de ces mots. Des larmes de rage coulèrent silencieusement sur ses joues pâles et elle serra le poing si fort que ses jointures craquèrent.

« De rien. J'espère vraiment vous avoir aidé », murmura-t-elle. La vue du gisant se brouilla peu à peu et elle ne put retenir ses lèvres de trembler incontrôlablement. « Je suis désolée, mais j'ai encore beaucoup de travail. On se voit plus tard? »

La voix enjouée de Nao lui répondit avec excitation. « Évidemment! Il faut fêter ça à tout prix! Shizuru sera heureuse de te voir. » Il y eut une pause pendant laquelle Natsuki agonisa. « Il était temps que vous vous retrouviez toutes les deux, nan? »

Comment pouvait-elle ne serait-ce que penser à Shizuru quand elle lui avait menti d'un bout à l'autre de l'enquête? Quand elle s'était servie d'elle, l'avait manipulée, avait triché? Le regard de Natsuki dévia soudainement vers la porte qui menait à la salle bleue. Rena et elle avaient décidé qu'elles se battraient pour Arika. Et à partir du moment où la décision avait été prise, elles avaient considéré qu'il était trop tard pour faire demi-tour.

Les larmes se firent plus intenses. Car Arika n'était pas son combat. C'était celui de Rena et elle seule. Natsuki s'était vue entraînée dans ce cauchemar simplement parce que Rena l'avait supplié de ne pas condamner la petite fille par son refus.

Les larmes devinrent un torrent et Natsuki dû user de toute sa volonté pour ne pas laisser sa respiration devenir un flot de sanglots incontrôlables. Elle ferma ses yeux de toutes ses forces. « Oui... il était... il était vraiment temps. »
Sa main faillit laisser tomber le téléphone tant elle tremblait. « Je suis désolée, je dois y aller. Merci d'avoir... d'avoir appelé. Et... » Elle se mordit les lèvres. « Félicitations pour votre enquête. »

Mais aujourd'hui, pensa-t-elle alors que ses pensées devenaient frénétiques et incohérentes, aujourd'hui j'ai retrouvé une chose pour laquelle me battre Elle avait retrouvé le goût de vivre et d'avancer. Et pourtant elle n'avait rien fait. Shizuru Shizuru Voilà pourquoi elle aurait dû se battre. Depuis le début, depuis huit ans, depuis toujours. Mais elle n'avait pas osé. Parce qu'elle avait pensé qu'il était trop tard.

Nao ria à l'autre bout du fil avant de répondre. « Merci, Kuga. Je te laisse bosser... Tu es sûre que tout va bien? T'as pas l'air dans ton assiette. »

« Je sais », répondit laconiquement la jeune scientifique. « Ces derniers jours ont été très difficiles. Je t'expliquerai. »

Ses yeux revinrent se poser sur l'homme-loup. Shizuru

Il fallait mettre fin à tout ça. Pour Shizuru, pour Nao et même pour Arika.

« Comme tu voudras. Aller, salut. Fais attention à toi, Natsuki, c'est pas le moment de déconner. »

« Je sais. Bonne soirée. » Et elle raccrocha en balançant son téléphone contre le mur. Je t'en supplie Shizuru pardonne-moi

Elle sentit quelque chose changer en elle. Comme si un barrage venait de se briser. Un flot d'émotions brutes brûla ses veines alors qu'elle voyait son courage revenir dans son corps après plusieurs années d'absence. Elle se prit la tête entre les mains et laissa ses sanglots devenir frénétiques.

Pour Shizuru Elle devait se battre pour sa précieuse personne. Pour la femme de sa vie qu'elle avait déjà trop fait souffrir. Elle lui devait au moins la vérité.

L'urgence de la situation la frappa alors qu'elle saisissait cette pensée. Il lui restait si peu de temps à présent. Pour innocenter ces pauvres filles, pour mettre fin à cette expérience qui allait aboutir dans quelques heures à peine, pour tenter de libérer Arika et mettre Tomoe hors d'état de nuire. Pour dire à Shizuru combien elle l'aimait et lui demander pardon.

Si peu de temps pour tenter de réparer ses irréparables erreurs.

Elle courut vers la salle bleue et y entra en manquant de faire sauter la porte, incapable d'arrêter le flot de ses pensées incohérentes. C'étaient comme des vagues qui s'abattaient inlassablement contre des falaises. Trop de pensées d'un coup et pas assez de temps pour les lire, les comprendre, tenter de les ranger.

Elle se contenta de se focaliser sur son objectif.

Elle était redevenue une Hime.

Un loup.

Voilà ce qu'elle était. Et il lui avait fallu huit ans pour retrouver cette part d'elle-même et la laisser ressurgir au grand jour. Mais l'heure était venu pour le loup de se réveiller et de rugir à nouveau.

« Rena! »

Sa soeur de coeur se trouvait devant la colonne de verre, auréolée par la lumière bleue émise par les halogènes de la pièce, et regardait la jeune fille piégée à l'interieur avec une adoration aveugle. Une telle immobilité fit pleurer Natsuki de rage et de frustration. Rena avait-elle perdu l'envie de se battre à ce point?

Lorsque cette dernière ce tourna vers la louve, elle pleurait en souriant tristement. Elle aussi? L'espoir rua dans les veines de Natsuki. Pouvait-elle avoir senti elle aussi la force revenir? Rena reposa des yeux torturés sur la forme immobile qui flottait paisiblement devant elle.

« Qu'avons-nous fait, Natsuki? » demanda-t-elle dans un murmure douloureux. « L'amour nous a-t-il aveuglé à ce point? » Elle tomba à genoux contre la colonne de verre et sanglota devant sa soeur impuissante. « Peut-on justifier les choses les plus horribles par une cause juste, Natsuki? » Elle se prit la tête entre les mains et la femme aux yeux verts eut envie de hurler de douleur. « Pardonne-moi, Natsuki, pardonne-moi, pardonne-moi! Tout est de ma faute... »

« Mais il n'est pas trop tard, Rena. Pas encore. »

A présent c'était à elles d'agir.

*

Shizuru rentra chez elle tard ce soir là. Elle était restée au poste jusque 22 heures. Ça avait été l'effervescence. Elle avait été incapable de sortir de son bureau avant cette heure car des journalistes, des collègues et même des inconnus étaient venus la saluer pendant des heures. Nao avait vécu le même enfer et après avoir survécu à la frénésie médiatique et aux demandes en mariage, les deux amies avaient réussi à quitter leur travail en sortant par une fenêtre. Inutile donc de préciser à quel point Shizuru était heureuse de voir les portes de l'ascenseur de son immeuble s'ouvrir pour la laissa entrer dans le couloir qui menait à son appartement.

Cependant, alors qu'elle se tournait vers la direction à prendre, elle surprit la silhouette d'une femme qu'elle ne connaissait que trop bien. Natsuki semblait l'attendre là depuis quelques minutes, adossée contre le mur et le visage impénétrable.

Interloquée, la femme de Kyoto tenta de contrôler l'accélération presque mécanique de sa respiration et le rugissement du désir dans ses veines alors qu'elle avançait à pas prudents vers la scientifique. Son coeur battait tellement fort qu'elle avait l'impression que les parois des murs se tordaient en rythme avec lui. Dans un recoin de son esprit déjà presque totalement sous l'emprise d'un désir volcanique, elle tenta de faire taire l'espoir qui naissait en elle à la vue de la jeune femme.

Si belle. Si elle.

Leurs yeux s'accrochèrent lorsqu'elle arriva à sa hauteur et en un instant, Shizuru comprit pourquoi Natsuki se trouvait devant elle. Le désir sauvage qui brûlait dans ces yeux verts lui fit presque perdre la tête. Sans un mot, elle se tourna vers sa porte et avec une lenteur presque agonisante tant ses mains tremblaient, elle la déverrouilla et se glissa à l'intérieur de la pièce. Elle avança de quelques pas et elle entendit le léger claquement de la porte lorsqu'elle se referma.

Elle n'eut que le temps de se retourner.

Avant d'avoir pu prononcer une seule syllabe, elle se sentit tirée en avant par une main qui agrippa sa nuque et deux lèvres s'emparèrent des siennes avec fureur.

C'était presque de la sauvagerie.

Ses yeux se fermèrent avec force, elle arrêta de penser alors que son corps se serrait contre celui qui lui faisait face et elle embrassa la jeune femme avec passion. Elle entendit le bruit d'un manteau qui tombe sur le sol et son corps trembla d'anticipation.

Peut être aurait-elle dû la repousser. Peut-être aurait-elle dû tout arrêter avant de perdre le contrôle pour demander des explications. Pour comprendre pourquoi. Pour des excuses. Peut-être qu'elles auraient dû se parler et se pardonner l'une et l'autre avant de songer à assouvir la tension sexuelle qui n'avait cessé de grandir depuis leur réunion. Peut-être. Mais peut-être simplement que Shizuru en avait assez d'attendre et qu'elle ne supportait plus de perdre une seconde de plus avant d'obtenir ce qu'elle désirait désespérément depuis toujours. Elle voulait arrêter de penser aux conséquences et simplement apprécier le plus merveilleux baiser qui lui ait jamais été donné. Elles parleraient. Plus tard. Après.

Mais ce n'était plus une femme qui l'embrassait, c'était une louve. Non. C'était Natsuki.

La réalisation la frappa de plein fouet et ses yeux se rouvrirent de stupeur. Natsuki la dévorait. Natsuki l'embrassait. Les larmes coulèrent sur ses joues alors qu'elle refermait les yeux pour ne plus les rouvrir.

Natsuki l'embrassait. Elle avait attendu et espéré pendant si longtemps.

D'autres baisers brûlants s'enchaînèrent à une telle vitesse que les deux femmes prenaient à peine le temps de respirer entre deux. Shizuru sentit un bras impérieux serpenter avec force autour de sa taille alors qu'elle enroulait les siens autour du cou de sa compagne en gémissant et leurs deux corps se serrèrent encore un peu plus l'un contre l'autre.

Le monde était devenu fournaise.

Les baisers de Natsuki avaient un goût si différent de ceux qu'elles avaient échangés des années plus tôt. Un goût si sauvage, si enivrant qu'elle eut l'impression d'avoir bu des litres d'alcool. Sa tête se mit à tourner et ses jambes manquèrent de la laisser tomber à même le sol.

Natsuki l'embrassait. Natsuki la serrait contre elle.

Natsuki avait envie d'elle.

Leurs lèvres se séparèrent un instant et elle se regardèrent. Shizuru se rendit compte avec stupéfaction que les joues de Natsuki étaient sillonnées elles aussi par les larmes. Elle plongea ses yeux dans ceux de la louve alors qu'elles se retrouvaient front contre front et elle y vit, au delà d'un désir carnassier, une infinie tristesse.

« Nats-... mphf. » Les lèvres étaient revenues, vives et avides, et elle soupira d'aise dans la bouche de l'autre femme. Alors qu'elle se perdait dans le baiser, elle sentit ces mêmes lèvres brûlantes se détacher d'elle pour voyager dans son cou avec frénésie. Elle pencha le visage sur le côté pour inviter Natsuki à continuer et lorsque cette dernière mordilla sa peau elle oublia tout.

Dans un dernier éclat de cohérence, elle tira la jeune scientifique vers elle et recula vers sa chambre. Cette dernière se recula et sans perdre un instant ses mains lui retirèrent manteau, pull et chemise avant qu'elle ne l'attire à nouveau contre elle et ne parcoure sa peau du bout des doigts. Shizuru soupira de plaisir.

Natsuki revint chercher un baiser fiévreux et la poussa dans la chambre en la serrant violemment contre elle. Les larmes continuaient de couler sur ses joues et révélaient une telle souffrance que Shizuru crut mourir en se plongeant dans l'océan de ses yeux. Sans lui laisser le temps de formuler une phrase, la jeune femme aux cheveux noirs sembla vouloir dévorer sa bouche. Elle continua de la pousser vers l'intérieur de la chambre et lorsque Shizuru sentit le bois de son lit butter contre ses jambes, elle se laissa tomber sur le matelas en entraînant avec elle la femme de sa vie.

C'était trop beau pour être vrai. Elle avait l'impression de vivre un rêve, d'imaginer ces caresses fiévreuses et que les lèvres qui embrassaient la peau de son cou, de son torse et de ses épaules n'étaient qu'une illusion. Au moment même où elle se faisait cette réflexion, Natsuki commença à lui murmurer des mots incohérents entre deux baisers incendiaires. Ses mains voyagèrent vers ses hanches et visitèrent le plat de son ventre tandis que ses lèvres remontaient vers son oreille pour lui chuchoter d'une voix rauque et voilée de désir. « Tu m'as tellement manqué... » Shizuru lui répondit par un gémissement incontrôlable. « Dès que je t'ai revue j'ai eu envie de ça. » Les mains remontèrent vers ses seins qu'elles caressèrent à travers le tissu de son soutien-gorge. « As-tu la moindre idée Shizuru... »

Les mains passèrent dans son dos où elles défirent l'agraffe de son soutien-gorge avant de le retirer en caressant les bras nus de la femme de Kyoto pendant que Natsuki l'embrassait de nouveau avec rage. Elle se redressa un instant pour retirer son pull noir et son t-shirt avant de se presser de nouveau violemment contre le corps de Shizuru qui soupira de plaisir lorsqu'un choc électrique la traversa au contact de la peau pâle de la louve. De nouveau, un souffle chaud vint frapper son oreille et elle sentit de nouvelles larmes se mêler aux siennes sur sa joue. « Pardonne-moi Shizuru ». Natsuki la suppliait dans un murmure agonisant. « Pardonne-moi, pardonne-moi pardonne-moi... ». Elles s'embrassaient furieusement pendant que leurs mains voyageaient sur la peau de l'autre.

Shizuru sentit que l'on défaisait les boutons de son jean et quand deux mains commencèrent à le lui retirer avec urgence et passion, elle entendit une dernière phrase avant de sombrer dans le plaisir.

« Je suis si désolée... »

*

21 Avril 2014 - 6h18

Le réveil fut doux. Encore à demi plongée dans les limbes d'un sommeil apaisé, Shizuru se serra un peu plus contre le corps chaud de sa compagne avec un sourire bienheureux et un petit soupir de contentement. Ses doigts caressèrent machinalement la courbe d'une hanche et elle respira le parfum enivrant de la chevelure aérienne dans laquelle elle avait enfoui son visage. Un murmure assoupi lui répondit.

Elle ouvrit les yeux et chercha dans la pénombre de la chambre où elle reposait les signes de son réveil. Comme elle ne trouvait pas ce qui l'intéressait, elle se dégagea un peu, mais juste un peu pour garder en elle la chaleur de la peau de Natsuki, et se hissa sur un coude. Cette dernière poussa un grognement de protestation mais ne sembla pas se réveiller pour autant. Elle repéra l'objet en question en regardant par dessus l'épaule de sa compagne et soupira, défaite.

Il était déjà l'heure pour elle de se lever.

Elle observa la beauté intemporelle qui reposait sous elle avec adoration, incapable de se résoudre à la quitter. Elle aurait aimé se réveiller à ses côtés toute sa vie. Elle passa une main hésitante dans ses cheveux noirs d'encre et revint caresser la courbe de sa mâchoire. Elle soupira une nouvelle fois. Elle ne pouvait pas se résoudre à éveiller une telle princesse.

Silencieusement, elle repoussa les couvertures juste assez pour se glisser hors du lit, entreprit de chercher à l'aveuglette ses vêtements et, le plus discrètement possible, se faufila jusqu'à la salle de bain pour une douche rapide.

Lorsqu'elle revint dans sa chambre, elle sentit presque immédiatement le regard de sa compagne la suivre depuis la porte. Avec un sourire plus rayonnant qu'un lever de soleil, elle marcha vers le corps étendu de Natsuki et l'embrassa avec tendresse. Après la passion qui les avait étreintes, quelques heures auparavant, elle ressentait le besoin de montrer à l'autre femme qu'elle tenait à elle. Cette dernière répondit au baiser avec un soupir et l'attira contre elle.

« Ne pars pas. »

« Je dois aller travailler », murmura Shizuru entre deux baisers, « je veux finir cette enquête le plus vite possible. »

Elle sentit le corps de Natsuki se tendre contre le sien à l'entente de ces mots avant que la jeune femme ne la relâche et se contente de lui caresser la joue avec adoration. « Alors reviens. Je dois te parler. » chuchota-t-elle avant de l'embrasser encore.

« Pas avant midi. »

Un autre baiser.

« Je t'attendrai. »

Shizuru la serra contre elle et voulut l'embrasser avec douceur mais Natsuki lui répondit en l'attirant à elle avec force et approfondit le baiser avant de la libérer, comme à regret.

Quitter sa chambre ce matin là n'avait jamais paru aussi difficile à Shizuru de toute sa vie.

Quelques heures plus tard, alors qu'elle regardait à travers une vitre l'interrogatoire que Nao menait d'une main de maître, une sensation familière l'envahit. Lilie Aldean était une jeune femme apparemment très timide. Lui retirer des aveux avait été facile, mais elle semblait avoir du mal à aligner deux mots lorsqu'il s'agissait d'expliquer ses recherches. Elle était complètement paralysée, presque... paniquée. A ses côtés, Yayoi Alter donnait une impression inverse. Décidée et visiblement inébranlable, elle répondait à toutes les questions avec précision et décontraction. Comme si elle n'avait pas conscience de la gravité de la situation. Comme si tout ce qui se passait autour d'elle lui passait par dessus la tête. Et c'est cette indifférence marquée qui mit la puce à l'oreille du détective.

Les deux femmes étaient parfaitement équilibrées. Elles formaient une équipe parfaitement complémentaire. Mais c'était comme si Yayoi Alter était, d'un commun accord, la seule qui avait le droit de parler. Comme si sa partenaire n'était qu'un façade. Un trompe-l'oeil.

Alors que Alter répondait à une énième question sans laisser apparaître la moindre expression, Shizuru comprit que quelque chose clochait. Ce n'était qu'un sombre pressentiment. Un instinct. Mais lorsqu'elle plissa les yeux pour analyser un peu plus profondément les expressions et réactions des suspectes, elle ne pu se départir d'une certitude inexplicable.

Elles mentaient. D'un bout à l'autre, elles mentaient.

Elle saisit l'interphone et vit Nao se tourner vers elle à l'entente de la sonnerie de l'autre côté de la vitre. La rousse se leva et décrocha, apparemment anxieuse.

« Shizuru? »

« Elles mentent », énonça sobrement la femme de Kyoto. « Fais-les passer au détecteur. »

Nao hocha la tête et se tourna vers les deux jeunes femmes pour mettre fin à l'interrogatoire.

Dans l'esprit de Shizuru, le doute rugissait comme une bête en cage.

[Nightmare]

nyaaaa trop bien j'adore ^^

et hum les retrouvailles, chaud bouillant
XD continue

[solene]

WWWWAAAAOOOOUUUUHHHH ! C'est trop bien !
Continues !
T'as bien fait de le poster, il arrache !
Quand je vois ça j'ai une envie irrépressible de jeter la suite de ma fic à la poubelle et d'en finir une bonne fois pour toute avec ma misérable fanfiction.
Ces retrouvailles étaient comment dire et bien ils étaient sauvage, vraiment chaleureux si vous voyez ce que je veux dire !
J'ai adoré lire ce chapitre, Merci beaucoup !

[Briseglace]

[Miyaki]

Franchement ?
Bravo, c'est un chapitre tout simplement épatant.

Spoiler: Le désespoir de Natsuki, presque palpable, sa détresse incontrôlable...l'escalade jusqu'à ce qu'elle retrouve Shizuru et je ne parle même pas de la scène qui suit, décrite avec un sens du dosage qui ferait pâlir un agrégé de chimie. Vraiment, amener tout ça avec une telle de cohérence, en quelques lignes, c'est la grande classe. Tes chapitres ne sont pas spécialement longs, mais ils ont une densité vraiment forte, on s'en prend pleins la figure niveau intensités des sentiments. Et vu comment ton chapitre se termine, niveau émotions, j'ai l'impression qu'on est loin d'avoir tout vu...

Total respect.

[solene]

Je veux la suite ou sinon je boudes et si je boudes je posterais pas la suite de ma fic.
Avec moi c'est donnant donnant !
Mouahahahahahahahaha.
Sinon je connais des moyens encore plus convaincant si tu vois ce que je veux dire.
"Sors ses instruments de torture spéciales auteurs"
Je peux m'occuper de toi en même temps que les autres fainéants Mouahahahahahahahaha.
On va tous s'entretuer

[Briseglace]

[Nightmare]

sa y est on a une psychopathe tueuse d'auteur -__-

**légèrement mal a l'aise**

[Ketanou]

Je profite d'une de mes rare connections pour laisser un commentaire ici et nn sur FF ^^ enfin je ne change pas d'opinion ! C'est toujours aussi bien, j'ai toujours autant envie de lire la suite et tu transmet toujours aussi bien les émotions xD

[solene]

[Briseglace]

Eurm... non, ceci n'est pas un nouveau chapitre (mawahaha, la feint qui tue ), c'est même une demande de délai supplémentaire, j'ai un peu de mal avec le chapitre que je suis en train d'écrire...

Pitié solene, me tue pas (si si, je te jure que j'ai très peur de toi )!!!
Je vais beaucoup travailler pour le terminer rapidement, promis!

Bon bref, tout ça pour dire que ça va prendre un peu plus de temps que prévu pour vous offrir un nouveau chapitre (je sais pas comment Nightmare trouve le temps pour écrire aussi vite, perso pour moi c'est impossible...).

[Nightmare]