[Briseglace]

Maa, Mystar, ça me dérange pas que tu viennes me hanter dans mes rêves, comme je ne sais pas à quoi tu ressembles je te reconnaitrai pas de toute façon ^^. Tu risques de brasser de l'air pour rien .

Yah, Miyaki, t'étais pas obligée de poster un message, tu sais . Pour les arbres, euh, bah j'aime bien personnifier les choses, mais c'est vrai que ça peut paraitre étrange.
Et pour Mai et Mikoto, je suis désolée mais je ne crois pas que je pourrai leur donner autant de consistance que les autres personnages. Elles sont arrivées trop tard dans la fic (elles vont faire un peu figuration, mais j'avais besoin d'elles pour une raison bien précise, héhé )

Le prochain chapitre est en route, pas de panique (et c'est vrai quoi, vous voudriez quand même pas que je poste un minuscule chapitre mal écrit juste pour vous faire plaisir ). Je ne dirai qu'une chose: je suis l'auteur, c'est moi qui décide, même si c'est pour vous faire attendre quelques jours, semaines (ou mois, nyahaha) de plus .

[mystar_shizuruviola]

brisegace tu m'as toujours pas repondue
c'est qui qui est parterre

[Miyaki]

[Briseglace]

Sainte Miyaki priez pour nous , tu as vraiment le sens de l'honneur, hein...

Euh Mystar, pour être toute à fait honnête, je ne me souviens à avoir écris que quelqu'un était par terre dans ce chapitre, alors... je sais pas quoi te répondre et j'ai pas envie de me rerererelire ... Je suis désolée, je vois pas du tout de quoi tu parles (mais c'est peut être moi hein, ma mémoire me joue peut être un tour...)

[mystar_shizuruviola]

c'est peut etre moi qui m'imagine des chose qui ne sont pas dans la fic -_-' (sa ne m'étonerai pas)
enfin continue j'atten la suite avec appacience ^___^

[Briseglace]

Salut tout le monde ! Et oui, me revoilà avec un nouveau chapitre, même pas une semaine après le précédent, youhou!

J'espère qu'il vous plaira ET que cela me permettra ainsi d'éviter toute tentative d'assassinat, torture, noyade, etc... de la part de certaines que je ne citerai pas (j'ai bien trop peur des représailles) .

Bref, bonne lecture!

LA CHIMÈRE

Chapitre 8: La Salle Bleue

Le bureau de Nina Wang était une grande salle circulaire aux murs recouverts de plaques de métal. Sur le côté, le large bureau suivant la courbe des murs était vierge de tout objet. Seule une lampe qui à cet instant était allumée y était posée avec grâce. Un fauteuil de bureau en cuir noir confortable était tourné vers elles. Sur leur gauche se trouvait une petite porte bleue donnant probablement accès au bureau de Irina Woods, cachée dans l'ombre. Au centre, une énorme colonne de verre remplie d'une sorte de liquide à la couleur indéfinie se dressait avec emphase. Des moniteurs par dizaine fleurissaient autour d'elle.

Mais cela n'était pas ce que les quatre femmes regardaient avec horreur depuis qu'elles étaient entrées dans la pièce. Leurs visages atterrés étaient tournés vers ce qui se trouvait à l'intérieur de la colonne de verre. Aucune d'entre elles n'aurait su dire ce que c'était. Un forme humanoïde y flottait paisiblement, reliée et attachée par des dizaines de câbles dont elles ne comprenaient pas le rôle qui traversaient sa peau et s'engouffraient dans sa bouche.

C'était un homme, peut être. Ça l'avait été, peut être. Ses épaules étaient larges et son visage, étrangement allongé, semblait avoir été coupé à la serpe. Les cheveux étaient courts, leur couleur oscillait entre le orange et le gris, comme s'il était vieillissant. Mais sa silhouette était tordue. Sa peau était par endroits recouverte de fourrure grise, ses jambes étaient celles d'un animal. Là où auraient dû se trouver des mains et des pieds ne se trouvaient que de larges pattes robustes et griffues.

Shizuru eut envie de vomir. Respirer devant une telle chose était difficile. Elle vit du coin de l'oeil sa coéquipière de toujours serrer la mâchoire et les poings en ignorant les fine larmes qui sillonnaient ses joues. Nao Yuuki ne pleurait jamais. Lui faire remarquer son état présent aurait été une cuisante insulte. Mai et Mikoto se tenaient toutes les deux raides devant la chose, la couleur de leur visages, fantomatiques à cet instant, devenait inquiétante.

Shizuru ne voulait pas savoir à quoi son propre visage ressemblait à cet instant.

Elles restèrent ainsi à contempler l'abominable expérience pendant un laps de temps indéterminé. Ce fut seulement lorsque Nao exhala bruyamment avec rage que Shizuru se rappela pourquoi elles étaient venues.

Natsuki.

La jeune femmes les avait fait venir pour qu'elles voient cela. Pourquoi? Shizuru baissa le regard. Depuis qu'elle avait lu la note, plusieurs heures auparavant, des dizaines de pourquoi tanguaient dans sa tête sans qu'elle puisse leur donner de réponse. Mais la question qui tournait dans son esprit à cette instant était teintée d'une horreur incrédule.

Pourquoi as-tu fait cela, Natsuki?

« Je vais la massacrer », entendit-elle Nao siffler entre ses dents en se tournant vers la porte bleue. Shizuru, elle, ne répondit rien. Elle avait l'impression d'avoir tout perdu. Non. Elle avait tout perdu.

La femme qu'elle aimait était un monstre.

Comme moi s'entendit-elle penser. Non. Ça n'était pas comparable. Elle avait commis des fautes qui la hanteraient toute sa vie, c'était vrai, mais elle savait que le contexte du Festival était particulier. Qu'elle n'était plus vraiment maître d'elle. Pas comme Natsuki.

La science. Ce désir de savoir rendait parfois fou.

Alors sans rien ajouter pour défendre la louve, elle suivit son amie qui ouvrit la porte bleue pour entrer dans le bureau adjacent où elles pensaient que Natsuki les attendait. Mais c'était une autre mauvaise surprise qui les accueillit.

Nao laissa échapper un cri de surprise lorsqu'elle entra dans une petite pièce auréolée de bleu où se trouvait une deuxième colonne de verre. Encore une. Mais qui n'avait rien à voir avec sa voisine. Il y avait une jeune fille à l'intérieur, flottant elle aussi paisiblement comme si le temps avait cessé de s'écouler. Ses cheveux détachés formaient autour d'elle une couronne de couleur qui contrastait avec la pâleur de sa peau. Des tuyaux et fils étaient fixés sur sa peau, à elle aussi.

Shizuru en la voyant se demanda quel âge elle pouvait bien avoir. Huit ans? Neuf peut-être. Pas plus sans doute. Cette fois c'était Mai, dont tout le monde connaissait les instincts maternels, qui laissa échapper un sanglot étranglé. Elles s'approchèrent de la captive, incapable de la quitter des yeux.

« Elle s'appelle Arika », énonça simplement une voix féminine derrière elles. Elles se tournèrent de concert vers sa source, armes pointées vers l'avant avec angoisse. La femme qui leur faisait face se contenta de leur faire un sourire doux et triste en gardant ses mains dans les poches de la blouse immaculée qu'elle portait.

Pendant un instant, Shizuru crut que c'était Natsuki qui lui faisait face. Les mêmes cheveux noirs qui cascadaient sur ses épaules, la forme de son visage et la façon qu'elle avait de se tenir, tout en elle était presque identique à leur amie. Et pourtant tout semblait subtilement différent, à commencer par le bleu intense de ses yeux.

Sans prêter garde aux armes qui la mettaient en joue, elle avança vers la colonne de verre sans quitter ses yeux la forme qui y gisait. « C'est ma fille » murmura-t-elle alors qu'elle posait une main sur le verre, les yeux brillants d'un amour infini. « Et c'est la raison pour laquelle ce laboratoire existe. »

Shizuru inspira brusquement en se tournant vers Arika. Cette petite? La femme qui leur faisait resta silencieuse un moment.

« Qui êtes-vous? » siffla Nao en gardant son arme tendue devant elle. Folle. Complètement folle.

L'autre femme soupira et répondit d'une voix blanche sans détourner le regard de sa fille. « Je suis Rena Sayers. Irina Woods. Peu importe. Je suis, avec Natsuki Kuga, la responsable du projet Sunrise. »

Avant que quiconque n'ai pu ajouter quoique ce soit, Mai prit la parole d'une voix tremblante de rage. « Racontez-nous. »

Rena se tourna vers elle et lui sourit d'un air entendu. « Je suis là pour ça. » Elle se tourna de nouveau vers Arika et commença son récit.

« J'ai rencontré Natsuki pendant nos études. J'avais quelques années d'avance sur elle mais nos professeurs se sont vite rendus compte de son potentiel extraordinaire en matière de génétique. Alors ils se sont arrangés pour accélérer ses études et finalement nous nous sommes retrouvées au même niveau. C'était il y a sept ans. » Elle secoua la tête avant de reprendre, perdue dans ses souvenirs. « A cette époque, j'avais déjà une petite fille de presque un an, Arika. » Elle sourit tristement. « Je crois que je suis née sous une mauvaise étoile. Son père est mort avant même de savoir que j'attendais un enfant de lui. Je m'étais résignée à l'élever seule, mais... j'ai rencontré Natsuki et tout a changé. »

Elle s'arrêta. Shizuru sentit la jalousie ruer dans ses veines. « Que s'est-il passé? » murmura-t-elle dangereusement. La scientifique eut un petit rire avant de répondre.

« C'est drôle, n'est-ce pas? Depuis des mois je n'arrête pas de me dire que si elle ne m'avait jamais rencontrée, rien de tout cela ne serait arrivé. » Elle effaça une larme qui coulait sur sa joue avant de reprendre. « Nous étions comme deux soeurs. Nous étions si semblables. Il nous suffisait parfois d'un regard pour nous comprendre, c'était une connexion spéciale, unique, qui n'appartenait qu'à nous. Quand Natsuki a rencontré Arika, je crois qu'elle est tout de suite tombée amoureuse d'elle. Comme moi. Sans le savoir elle est devenue le deuxième parent qu'Arika n'avait jamais eu. »

« C'est bien joli tout ça », coupa Nao avec froideur, « mais qu'est-ce que ça a à voir avec Sunrise? »

« Est-ce que vous ne comprenez vraiment pas? » Rena s'épongea le front. « Est-ce que vous ne comprenez vraiment pas à quel point l'amour nous rend tous fous? » De nouvelles larmes se formèrent dans les yeux de la généticienne. « J'aime Arika de tout mon coeur, et pourtant chaque jour depuis six mois je souhaite qu'elle ne soit jamais née. »

Shizuru comprenait. Mikoto comprenait. Toutes les Himes comprenaient. Mieux que quiconque.

La femme-chat allait répondre lorsque Rena reprit avec sérieux. « Lorsque nous avons fini nos études, nous avons immédiatement été envoyées à la fondation Searrs. Natsuki, au départ, ne voulait pas y mettre un seul pied. Elle parlait toujours d'une certaine Alyssa lorsque je lui demandais pourquoi. Je n'ai jamais su qui c'était. »

Elle passa une main dans ses cheveux. « Je me rend compte maintenant à quel point j'ai été stupide de la convaincre de venir avec moi. Quand elle a appris que la nouvelle présidente, Tomoe Marguerite, avait repris la fondation en main pour la remettre du bon côté, elle a finalement accepté. Ce fut notre seule erreur. »
« Nous nous sommes tout de suite rendues compte que quelque chose n'allait pas. Quand Tomoe nous a présenté Sunrise et son désir de nous voir travailler sur le projet, j'ai cru que Natsuki allait la tuer sans lui laisser le temps de s'expliquer. Elle était si enragée. » Elle se tourna vers eux et les regarda tour à tour dans les yeux comme pour les mettre au défi de ne pas la croire. « Nous avons refusé. Net. Mais quand Tomoe a une idée en tête, le refus n'est souvent pas une option. »

« Elle vous a forcé? » Shizuru avait posé cette question avec les yeux remplis d'espoir. Elle déchanta lorsque Rena soupira en secouant la tête.

« Non... »

Elle laissa sa phrase en suspens pour se plonger un peu plus dans le passé. « Non, ça ne s'est pas passé comme cela. Un jour je suis rentrée chez moi et Arika avait disparu. J'ai demandé à Natsuki si elle était avec elle. Elle m'a dit que non. Quelques jours plus tard, Tomoe nous proposait à nouveau de travailler sur Sunrise. Nous aurions sans doute refusé si elle ne nous avait pas conduites ici pour nous montrer ça. » Elle reposa son regard sur sa fille enfermée dans la colonne de verre et posa son front contre cette dernière en pleurant. Lorsqu'elle reprit la parole, elle criait.

« C'était ma fille, que vouliez-vous que je fasse? Que je laisse cette femme la tuer? Je l'aime tellement... Nous l'aimions tellement... » Sa voix se brisa et elle se força à reprendre plus calmement devant les quatre femmes qui s'étaient figées. Mai pleurait. « Arika était mon combat, à moi et moi seule. Natsuki n'aurait jamais dû être impliquée. J'ai accepté parce que je ne voyais pas d'autre solution pour que ma fille me soit rendue, mais Natsuki, elle... Elle aimait Arika mais... pas aussi aveuglément que moi. »
« Quand Tomoe a menacé de tuer ma fille si Natsuki ne se joignait pas au projet, je crois que je suis devenue folle. Je l'ai supplié, je suis tombée à genoux devant ma meilleure amie, je l'ai même menacée moi aussi, j'ai... Je l'ai condamnée à me suivre. Tout est de ma faute... »

« Je ne comprend pas » énonça Nao à voix haute, visiblement sceptique, « Pourquoi ne pas chercher d'autres scientifiques pour ce projet lorsque vous avez refusé? Pourquoi Tomoe aurait-elle fait ce chantage alors que des dizaines de scientifiques rêveraient de monter un tel projet? Ça ne tient pas debout. »

« Vous ne comprenez pas. Vous ne comprenez toujours pas. » Rena murmurait frénétiquement comme si le temps lui manquait. « Il n'y a probablement qu'une seule personne au monde capable de faire aboutir Sunrise, et ce n'est pas moi. Ça n'a jamais été moi. J'étais brillante, mais pas suffisamment. Je n'étais qu'une assistante, ma fille n'était qu'un appât. C'était Natsuki qu'ils voulaient. C'est elle le génie de la génétique, c'est elle qui a trouvé comment lier les ADN de deux espèces différentes en seulement six petits mois quand des scientifiques d'exception ont passé leur vie à chercher sans succès... Si Arika n'avait pas existé, si je ne l'avais pas rencontrée, rien de tout cela ne serait arrivé... »

« Pourquoi? » scanda Shizuru en serrant les poings. « Pourquoi ne nous révéler la vérité que maintenant? Pourquoi ne pas avoir tenté de vous sauver lorsque l'enquête a commencé? »

Rena lui lança un regard rempli de honte. « Natsuki voulait. Mais je l'ai retenu. Je ne voulait pas que Arika meure et c'est ce qui allait se passer si nous vous révélions la vérité. » Elle baissa un regard hanté par la culpabilité. « Mais que deux autres personnes se voient entraînées avec nous dans notre chute... »

« Pourquoi maintenant? »

« Parce qu'hier soir... quelque chose s'est passé ici », commença Rena avec difficulté. « Je ne sais pas comment l'expliquer. » Elle ferma les yeux et lorsqu'elle reprit, sa voix était nette et assurée.

« La force est revenue. »

A l'entente de ces mots, des flashs de la nuit torride qu'elle avait passé avec Natsuki défilèrent devant les yeux de Shizuru et elle expira avec lenteur pour ne pas se déconnecter de la réalité. Rena avait continué sans percevoir son trouble.

« Nous avons pris notre décision. Natsuki a de toute façon décidé de détruire Sunrise, que je sois d'accord ou non. »

« Et Arika? »

Le regard de Rena se voila et elle ferma les yeux. « Elle dort depuis si longtemps maintenant. Il est peut-être temps de la laisser partir. »

Le silence retomba dans la pièce et Rena se tourna vers la porte qui les séparait de Sunrise avec une soudaine inquiétude. « Je parle depuis longtemps. Natsuki aurait dû nous rejoindre depuis un moment. Si on ne se dépêche pas, le projet va aboutir et il sera trop tard. »

Elle recula vers la porte qu'elle ouvrit avant de marcher dans la pièce adjacente. Les quatre femmes se concertèrent des yeux avant de faire de même, les armes toujours prêtes à l'usage dans leurs mains moites.

L'histoire des deux scientifiques les avait bien plus bouleversées que ce qu'elles montraient à l'extérieur. Nao sentait son corps brûler d'une rage sourde à l'encontre de Tomoe Marguerite et de Rena Sayers malgré la colère qu'elle ressentait à l'égard de Natsuki pour s'être laissée embarquée. Mai avait simplement pitié, au delà de l'horreur qu'elle ressentait à l'égard de Sunrise, pitié des deux scientifiques et de la petite Arika qui dormait dans la colonne derrière elle. Mikoto aussi avait pitié d'elles mais avant tout elle rageait contre le fait que Natsuki ne leur ai jamais demandé de l'aide. Elles auraient pu mettre fin à tout cela depuis longtemps. Shizuru quant à elle, n'arrivait pas faire le tri entre la haine qu'elle éprouvait pour Tomoe Marguerite, l'écoeurement qui la saisissait quand elle regardait Rena Sayers, la compassion pour la petit fille et l'amour brûlant couplé d'un envahissant sentiment de trahison qui ruait dans tout son corps à la seule pensée de Natsuki Kuga. Son visage demeurait plus neutre que jamais.

Lorsqu'elles arrivèrent dans la pièce, personne ne les attendait.

Rena se tendit et jeta des coups d'oeil frénétiques dans tous les sens avant de se tourner vers elles avec angoisse. « Je ne comprends pas. Il est vingt-trois heures quinze. Natsuki avait dit qu'elle serait là à vingt-trois heures et elle est d'une ponctualité redoutable. Il se passe quelque chose d'anor- »

La porte donnant sur le hall s'ouvrit en grand et une voix sensuelle glaça le sang des cinq intruses. « Quelle perspicacité, Rena. Combien d'années d'études fallait-il pour déduire ça? »

Cinq visages pétrifiés se tournèrent vers la femme aux cheveux verts qui émergeait de l'ombre avec décontraction, suivie de près des deux gorilles qui lui faisaient office de gardes du corps. Tomoe Marguerite, dans son tailleur rouge impeccable et ses talons hauts vernis, les regardait en souriant avec une douceur feinte, une main sur la hanche et la deuxième tenant devant elle une petite arme à la forme étrange. Apparemment, le fait que trois revolvers et un katana soient tournés vers elle lui était totalement indifférent, puisqu'elle se contenta de lever les yeux au ciel. Elle regarda directement vers les quatre Himes avec des yeux appréciateurs.

« Marguerite! Baissez votre arme! » cracha Nao en serrant un peu plus son arme, visiblement prête à faire feu. Cette dernière lui jeta un regard ennuyé et parla avant que quiconque ne puisse continuer.

« Fujino-san, Yuuki-san, je dois dire que je ne m'attendais pas à vous trouver ici. Ni vous ni les deux femmes qui vous accompagnent. » Elle se frotta le menton, faussement pensive. « Tu es vraiment surprenante, Natsuki », commença-t-elle tout haut, « j'aurais juré que tu voulais en finir avec cette histoire seule. »

Les femmes sursautèrent à l'entente de cette phrase et lorsqu'un soupir défait leur parvint de derrière la présidente, elle se figèrent. Un troisième gorille entra dans la pièce en tenant fermement la jeune généticienne contre lui par le bras qu'il avait tiré derrière elle dans une prise douloureuse.

Les yeux de Natsuki se plongèrent dans ceux de la femme de Kyoto et cette dernière y vit une nouvelle fois cette tristesse infinie et la souffrance qui habitaient sa compagne.

« Natsuki! » cria Rena avant de s'élancer vers elle. Sans se départir de son calme, Tomoe tourna son arme vers elle et pressa la détente avec un soupir ennuyé. Il y eut un jet de lumière bleu et la femme brune fut projetée vers le sol.

Électricité pensa immédiatement Shizuru en sentant son corps se tendre.

« Rena! Espèce de... » Natsuki se débattit pour se libérer et sur un signe de Tomoe, le garde qui la tenait prisonnière la laissa partir. Elle courut vers sa soeur de coeur que Mai avait déjà rejoint et la serra doucement contre elle en silence.

Sans perdre un instant, Shizuru et Nao firent feu sur les deux gardes qui entouraient leur ennemie. Elles se fichaient à cet instant de savoir qu'elles étaient en train de tuer et que leur action leur vaudrait sans doute leur poste et quelques années de leur vie. Tout ce qui importait, c'était de mettre fin à ce carnage, et libérer la pression qui les habitait depuis le début de cette enquête de cauchemar. Tuer elle l'avait déjà fait, pensait Shizuru en pressant sur la détente. Pour Natsuki, elle le referait sans hésiter une nouvelle fois.

Seulement, les deux gardes encaissèrent sans broncher la balle qui leur était destinée. Le sang de Shizuru se glaça lorsqu'ils commencèrent à avancer sans chanceler vers les deux détectives.

Elle tira une nouvelle fois. Rien ne se passa.

Tomoe gloussa. « Vous croyez vraiment que des hommes suffiraient à me protéger? » Elle fit signe au troisième garde de se saisir de Mikoto et cette dernière prépara son sabre, angoissée face à l'homme qui se dressait devant elle.

« Ce sont des androïdes de combat! » cria Natsuki pour les prévenir, « Les balles sont aussi inefficaces sur eux que sur Miyu! »

Shizuru eut un flash à cet instant. Elle se revit entrer dans la fondation Searrs, quelques jours plus tôt, et se souvint de l'étrange comportement de Erik, leur escorte. Sa façon mécanique d'agir, ses gestes secs et précis, son visage vierge de toute émotion. Comment avait-elle pu passer à côté d'une telle évidence?

Tomoe poussa un soupir vexée et, sans se départir de son sourire angélique, réprimanda la généticienne en secouant la main. « Natsuki, tu me gâches le plaisir. Tu n'as aucun humour. »

Les deux gardes se saisirent de Shizuru et de Nao au même moment et cette dernière hurla en se débattant. « Mais vous êtes fous?! C'est elle qu'il faut arrêter, pas nous! Vous devez- »

« C'est inutile, Yuuki-san, ils n'ont pas d'autonomie intellectuelle. Miyu avait fait trop de dégâts à cause de ça. On ne refait pas deux fois les mêmes erreurs. » énonça simplement Tomoe avec un sourire torve. « Ils n'obéissent qu'à moi. »

Au moment où elle finit sa phrase, Mikoto fut désarmée mais alors que le garde se saisissait d'elle, il fut soudainement projeté contre le mur avec fracas.

Shizuru sourit tandis que Tomoe se retournait avec étonnement pour voir se dresser devant elle une Mai souriante qui faisait craquer les jointures de ses doigts. « On ne touche pas à Mikoto sans avoir mon feu vert. »

La présidente de la fondation la regarda avec stupeur. Le garde se releva avec difficulté. « Comment... Qui es-tu? Un androïde? »

Mai éclata de rire et se tourna vers le garde qui avançait de nouveau vers elle avec prudence. « Seulement la tenancière d'un restaurant », répondit-elle en s'élançant vers lui, « j'ai l'habitude de jouer les gros-bras. »

L'Hime de feu envoya à nouveau valser son adversaire à l'autre bout de la pièce et ce dernier l'attira à lui pour la projeter contre le sol. Le combat reprit avec rage devant une Tomoe éberluée. Toute à sa contemplation, elle ne vit pas Natsuki s'élancer vers elle et la désarmer souplement d'un coup de pied latéral bien placé. Rena était toujours un peu chancelante mais se relevait en s'appuyant contre le mur. Mikoto tentait désespérément de faire lâcher prise aux gardes qui retenaient les deux détectives.

Avec un cri de rage et alors que Natsuki la plaquait contre la porte, Tomoe se tourna vers ces derniers. « En joue! »

Immédiatement après, les deux androïdes sortirent deux revolvers de leur ceinture et les pointèrent sur la tempe de leur captive. Mikoto se figea.

« Lâche-moi maintenant ou je les tue. »

À l'entente de la voix mélodieuse de la femme qu'elle venait de maîtriser, Natsuki lâcha immédiatement sa prise et se recula en signe de soumission sous les yeux désespérés de Shizuru.

« Natsuki, ne... »

« C'est bon, Shizuru, » lui répondit cette dernière avec un doux sourire. « J'ai décidé de me battre pour toi. Si je te perds, que me restera-t-il à protéger? »

Elle virent Mai arrêter de se battre et se laisser prendre en otage par son adversaire. Tomoe récupéra son arme sans se presser et la pointa vers Mikoto pour lui faire signe de rejoindre ses amies et quand cette dernière l'eut fait, elle se tourna vers Natsuki qui, avec la femme de Kyoto, semblait perdue dans un autre monde.

« Que c'est mielleux, Na-tsu-ki », commença-t-elle, ennuyée, « tu veux la sauver? Tu sais ce qui te reste à faire. En parlant de cela », elle se tourna en souriant innocemment à Rena qui se tenait de nouveau debout et qui rejoignait sa collègue lentement, « à quel prix évalues-tu ta traîtrise, Rena? N'as-tu pas l'impression d'avoir oublié quelque chose? »

Les deux scientifiques s'étranglèrent et se tournèrent vers la salle bleue dont la porte était restée ouverte. De là où elles étaient, elles ne voyaient pas Arika. Mais les halogènes qui éclairaient constamment la pièce depuis six mois étaient éteints, plongeant ainsi cette dernière dans le noir.

« Plus de courant électrique, on dirait », précisa Tomoe, « je me demande si une machine peut fonctionner sans énergie, pas vous? »

C'était une machine qui maintenait la petite fille en vie. Respiration artificielle.

Arika était morte.
__________

Est-ce que j'ai le droit à un délai pour le prochain chapitre ?

[solene]

Merci pour cette splendide suite !
Pour le délai, tu peux prendre deux ou trois jours maximum parce que j'avoue que je ne sais pas quand je posterais ma suite, alors ...
Je dois finir de l'écrire aujourd'hui, si j'ai le temps je le posterais ce soir mais ça va être vraiment difficile alors je vous promet qu'il sera posté avant Jeudi, en gros ce soir ou demain !
Je vais faire de mon mieux, alors pardonnez moi !

[Nightmare]

trooooooooop bien ^^

c'était trop émouvant ce chapitre, sérieusement, j'adore ^^
Continue, ton histoire est magnifique ^^ ( conseil si tu veux garder tes fesses )

[WinryElric]

Briseglace surtout ne te presse pas pour écrire la suite ^^ prends ton temps pour écrire toujours aussi bien ^^

[Briseglace]

Geez... Solene, tu me poursuis jusque sur ffnet juste pour menacer? T'es motivée dis donc . La suite avance très bien, je vais peut être même la poster avant la fin du week-end (peut être, hein, rien n'est sûr ). Faut juste que je trouve du temps pour corriger les fautes qui persistent à survivre...

Tiens, WinryElric, y'avait longtemps que tu n'avais pas posté ici , ça fait plaisir de voir que tu lis toujours ma petite histoire!

Youh, Nightmare, ton enthousiasme me fait vraiment plaisir (si si, je te jure), mais est-ce que c'est possible de réduire le nombre de "o" du "trop", histoire de ne pas déformer mon superbe topic . La lecture est moins agréable quand on doit faire des navettes avec l'écran... (je vais faire du chantage , je posterai après ^^). S'il te plait (et je promets de pas tuer tout le monde à la fin pour te faire plaisir)??

[Nightmare]

Me: ara, gomen gomen, l'enthousiasme...

Natsuki: t'es de retour toi?

Me: Mouai... je posterais ma fic plus tard je suis pas trop dans mon assiette... gomen

Psy: faut qu'elle se reprenne

[Briseglace]

Merci, tu es adorable (je sais, adorable n'est pas censé aller de paire avec nightmare, mais tant pis). On dirait pas comme ça que tu aimes torturer les auteurs .

Quoiqu'il en soit, tu viens de sauver l'un des personnages d'une mort certaine (il te dit merci ^^ autant que moi)!

[Miyaki]

Youhouuuuuuu !!!

ça fait quelques jours que je veux laisser une review...ce chapitre est loin d'être joyeux, dis-moi.
J'ai été un peu surprise au départ de voir que c'était Rena qui expliquait aux autres Hime ce qui c'était passé. Finalement, c'était un très bon choix puisqu'on sent très bien l'impact émotionnel que cette histoire a eu sur elle, en temps que mère, et qu'elle défend Natsuki avec bien plus d'efficacité que si c'était la bikeuse qui l'avait fait elle-même. Le parallèle avec la série d'origine est aussi très bien amené:

[mystar_shizuruviola]

[WinryElric]