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L'indomptable (Shiznat pour changer ^^)
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seilin
Otome Corail


Inscrit le: 16 Oct 2008
Messages: 125
Localisation: Fin fond de la Suisse^^

MessagePosté le: Lun Mar 30, 2009 1:45 pm    Sujet du message: L'indomptable (Shiznat pour changer ^^) Répondre en citant

Bonjour tout le monde,
Maintenant que j'ai fini mon histoire "Datenshi", je voulais vous proposer une autre de mes fics.
Et je tenais à poster celle-ci et même si je possède déjà la suite des chapitres, je décide de ne pas tous les poster d'un coup pour me laisser le temps d'écrire la suite^^

Pour celles et ceux qui ne l'on pas encore lu, je vous souhaite une bonne lecture. Et pour ceux et celles qui l'ont déjà lu, libre à vous de la relire^^

L’indomptable

Chapitre I

La différence de rang avait toujours été présente et ce, depuis la nuit des temps. Sur terre, une hiérarchie tranchait deux peuples. L’un était les enfants d’Ashara, déesse de la beauté et de l’intelligence, que l’on appelait les Humains et l’autre était les enfants de Fenrir, dieu de la nature et de la puissance, que l’on nommait Cruzaider.
Les Humains étaient des être possédant une magie incroyable, tandis que les Cruzaider qui étaient des hommes bêtes, possédaient la puissance physique et avaient le pouvoir de prendre une forme animal. La deuxième race avait été créée dans le but de protéger la première qui était bien trop faible physiquement. Ainsi, les Humains dominèrent les Cruzaider en tant que maître. Après plusieurs milliers d’années, les choses ne changèrent pas. Les hommes bêtes devaient toujours vouer fidélité à leurs maîtres et ce, jusqu’à la mort.

« Shizuru, dépêche-toi de te préparer ! Aujourd’hui est un grand jour et tu le sais. » gronda une femme aux cheveux châtains claires à sa fille. Cette dernière lui ressemblait comme deux gouttes deux, à la différence qu’elle avait une magnifique paire de yeux rouge rubis.
« Hai, Oka-San » répondit-elle docilement en allant dans sa chambre.
Aujourd’hui, Fujino Shizuru fêtait ses dix-huit ans. Et comme tout les Humains de cet âge, elle devait choisir un Cruzaider comme familier pour sa protection. Chaque enfant d’Ashara devait avoir un protecteur, c’était la coutume.

Une protection ? Mais contre qui ?

Il existait une troisième race, même si les deux premières ne le reconnaissaient pas, car ils étaient les enfants de l’Obsidian. C’était des êtres difformes et immondes qui ne possédaient ni âme, ni foi. La seule chose que ces créatures faisaient, était de détruire tout sur leur passage. On les appelait simplement démon.

Notre héroïne monta dans une calèche qui devait les emmener à l’académie Hime là où des Cruzaider étaient formés pour protéger leurs maîtres. Bien évidemment, seule la haute noblesse pouvait avoir le droit à l’élite des hommes bêtes.

Lorsque Shizuru arriva sur les lieux, elle fut bien accueillie pour les dresseurs de l’école. « Bienvenue à l’académie Hime, Ojou-Sama » déclarèrent-ils tous en même temps.
Un vieille femme s’approcha lentement de la brune : « Bonjour, je suis la directrice de cet établissement. Appelez-moi Miss Maria. »
« Enchantez, je suis Fujino Shizuru. » répondit poliment Shizuru avec un sourire qui cachait bien le fait qu’elle n’avait pas du tout envie d’être là.
Shizuru n’avait pas particulièrement envie d’avoir un familier dans les pattes, si elle puit le dire. La jeune adulte aimait avoir des moments de solitude et de quiétude, et avoir un animal de compagnie changerait malheureusement, toutes ses habitudes.
« Veuillez me suivre, je vous prie » reprit Miss Maria en montrant la direction de l’entrée du bâtiment, « Une cérémonie est en cour pour le moment. En attendant, je vais vous montrer ce que nous avons à vous proposer. »
« Une cérémonie ? » interrogea la brune perplexe. Shizuru était une personne studieuse et possédait une grande connaissance en magie, mais elle ne s’était jamais penchée sur le sujet des Cruzaider.
« C’est exacte. Cette cérémonie a pour but de créer un pacte entre les Humains et les Cruzaider. Ainsi vous seriez liée avec l’animal. » La vieille femme s’arrêta un instant pour regarder autour d’elle et chuchota : « Cela ne se dit pas, mais ce pacte vous permet aussi d’avoir le contrôle sur votre familier au cas où ce dernier aurait décidé de ce rebeller. »
Miss Maria reprit une posture normal : « Mais ceci ne risque pas d’arriver avec nos sujets car nous les avons bien dressés. »
Certes les enfants de Fenrir étaient nés pour protéger ceux d’Ashara, mais cela ne voulait pas dire qu’aucun Cruzaider n’essayerait de se retourner contre son maître.
Un défilé d’homme bête se déroula sous les yeux de Shizuru. Chacun montrait sa forme humaine puis, sa forme animal. La brune regarda sans vraiment s’intéresser à ce qu’elle voyait. Son attention fut plutôt attirée à l’extérieur, là où un jeune homme qui semblait avoir son âge, était entrain de hurler.
« Avance, sale bête ! » cria le jeune garçon à son nouveau familier. Ce dernier qui avait la forme d’un ours, ne bougeait pas d’un pouce et grognait contre son maître.
Soudain, le jeune homme leva son bras et un sceau magique tournoya autour de sa main et autour du cou de l’animal. La bête tomba agonisante sur le sol en gémissant.
« Ca fait mal, hein ? Alors si tu ne veux pas souffrir, je te conseil de m’obéir sagement. »
Shizuru assistait stupéfaite à la scène. Comment pouvait-on être aussi cruel, se demandait-elle intérieurement. Elle se leva hâtivement pour intervenir, mais elle n’allait tout de même pas sauter depuis la fenêtre. Elle décida donc de faire le tour du bâtiment pour sortir.

Malheureusement pour la brune, l’établissement était gigantesque et elle se perdit assez rapidement. Shizuru scrutait à droite et à gauche pour essayer de se repérer.
Des bruits de métaux attirèrent l’attention de notre héroïne qui étant trop curieuse, décida d’aller voir ce que c’était.
« Cela venait de là… » se murmura la brunette en poussant la porte.
Ses yeux s’écarquillèrent à la découverte d’un magnifique loup bleu. Il avait la gueule et les pattes enchaînées, et se débattait frénétiquement pour se libérer. Lorsque l’animal remarqua la présence de la brune, il la fixa avec un regard perçant, de ses beaux yeux verts.
Shizuru resta un instant à observer l’animal qui grognait contre elle. A force de se débattre, le loup s’était blessé à plusieurs reprises, ce qui faisait mal au cœur de la brune.
Elle s’approcha lentement de l’animal qui s’agita encore plus à son arrivée.
« Du calme, je ne te veux aucun mal. » chuchota Shizuru qui décrocha lentement les chaînes.
A peine le loup fut libre qu’il s’élança brutalement à la sortie de la pièce, sans demander son reste.

« Ojou-Sama, où étiez-vous ? » demanda Miss Maria très inquiète.
« Ara, je me suis perdue dans ce grand établissement. Je cherchais les toilettes. » mentit Shizuru qui se demandait bien où le loup avait bien pu s’enfuir, « Puis-je voir cette fameuse salle de cérémonie ? »
« Mais bien évidemment, veuillez me suivre, Ojou-Sama »
Les deux personnes se dirigèrent vers la chapelle à côté de l’académie.
Tout d’un coup, une alarme se mit à sonner à travers toute l’école et tout le monde couru dans tous les sens.
« Ara ? »
« Oujo-Sama ! Il faut vous mettre en sécurité dans la chapelle ! Des démons arrivent ! » ordonna la vieille femme qui s’empressa de pousser sa cliente dans l’église, avant de fermer la porte derrière elle.
« Ne vous inquiétez pas » reprit Miss Maria, « Nous avons de quoi les contrer, vous ne risquez rien… »
A peine eut-elle le temps de finir sa phrase qu’une vitre se brisa, laissant entrer deux créatures dans la pièce. Mais ces dernières semblaient s’affronter l’une contre l’autre. Un être difforme et tout noir, se battait contre… le loup bleu que Shizuru avait libéré quelques minutes auparavant. L’animal semblait bien mal en point face au démon.
Il devait certainement être épuisé à cause de s’être battu contre ses chaînes avant, se disait Shizuru qui couru vers le loup.
« Ojou-Sama ! » hurla Miss Maria qui essaya de la rattraper, mais en vain.
Shizuru entama rapidement une incantation en même temps qu’elle se rapprochait du combat. Elle envoya une énorme bourrasque contre la créature des ténèbres qui fut projetée contre la paroi.
Le loup bleu se retourna pour voir qui l’avait aidé et reconnu immédiatement la brune à ses côtés. Ce fut une fois près de l’animal que Shizuru se rendit compte que celui-ci avait le double de la taille qu’il avait dans la salle où il était enfermé.
La bête noire ne semblait pas vouloir abandonnée et envoya une étrange boule noire sur notre héroïne qui ne l’avait pas vu venir. L’animal bleu l’attrapa dans sa gueule par les habits et sauta dans le centre de la pièce. Soudain un cercle de lumière se dessina sous leurs pieds de façon étrange.
« Ojou-Sama, sortez immédiatement du sceau de fidélité ! » hurla Miss Maria, mais il était déjà trop tard. Une chaîne magique en or avait lié le poignet de Shizuru et le cou de l’animal, avant de se briser en poussière dans l’air.
Shizuru n’eut pas le temps de reprendre ses esprits que le démon se jeta de nouveau sur elle. Elle mit par réflexe ses bras devant son visage. Mais à cet instant, une lueur blanche entoura son poignet avant d’entourer son compagnon. Toutes les blessures du loup bleu disparurent et c’est avec une force incroyable que ce dernier envoya son adversaire paître à travers une vitre. Shizuru sentit ses jambes flanchées et sa vue se troublée. La brune s’évanouit…

Lorsque notre héroïne rouvrit les yeux, elle se trouvait dans son lit, dans sa chambre.
« Shizuru ! » cria sa mère en la serrant dans ses bras. Ayane Fujino était morte d’inquiétude quand on lui avait ramené sa fille qui avait perdu conscience, et quand on lui avait raconté ce qui s’était produit.
« Je vais bien, Oka-San » répondit doucement Shizuru pour rassurer la femme en pleure. Tout d’un coup, elle entendit un grognement provenant du jardin. Elle se leva rapidement pour aller voir vers sa fenêtre. Et elle découvrit plusieurs domestiques qui essayaient de maîtriser le loup bleu qui se débattait de toutes ses forces.
« Qu’est-ce que vous faîtes ? » demanda Shizuru à sa mère, « Relâchez-le ! »
« Il en est hors de question ! Je n’arrive toujours pas à croire que tu as fait un pacte avec cette… bête sauvage ! Nous allons donc, le tuer. » rétorqua sévèrement Ayane en sortant de la pièce.
La brune la suivit : « Mais pourquoi le tuez ? »
« Tout simplement parce qu’on ne peut se lier qu’à un seul familier à la fois. Et pour briser le pacte, il faut que soit l’animal meurt, soit le maître. »
Les deux femmes arrivèrent dans le jardin. Un homme était entrain d’aiguiser sa lame, sous le regard effrayé de notre héroïne qui se jeta immédiatement devant son familier de fortune.
« Je ne veux pas ! C’est bien trop cruel, il y a bien d’autre solution… » déclara Shizuru en regardant sa mère dans l’espoir de lui faire changer d’avis.
« Non, il n’y en a pas d’autre pour rompre le pacte. » répondit froidement la femme en faisant signe à l’homme avec la dague, de se préparer.
« Dans ce cas, je veux garder ce familier, Oka-San ! »
« Baliverne ! S’il le pouvait, il te mangerait ! En plus, il n’a même pas eu de formation, il ne pourra donc pas te protéger comme il se doit. C’est une bête sauvage que l’académie a trouvée, il y a quelques jours, et qu’ils n’ont pas réussie à dompter ! » cria Ayane en perdant patience. Jamais sa fille n’avait cherché à ce point, à lui tenir tête. Shizuru ne bougeait pas de sa place et continuait de défier sa génitrice.
« Très bien ! Dans une semaine ton père rentrera et on verra bien ce qu’il en pensera. Mais d’ici là, je veux que cet animal soit enfermé dans une cage ! » Ce fut les derniers mots de madame Fujino, avant de quitter les lieux. Tous durent difficilement mettre le loup bleu dans la cage, sous le regard triste de l’héritière des Fujino.

La lune était bien haut dans le ciel et brillait tellement que cela illuminait entièrement la chambre de Shizuru. Cette dernière n’arrivait pas à fermer l’œil de la nuit. Tous ces événements la perturbaient encore et l’empêchaient de dormir. Elle décida d’aller voir l’animal en question car étant bien curieuse, elle aimerait savoir un peu plus sur lui.
En traversant silencieusement la grande demeure, Shizuru se faufila discrètement dans les caves, là où le loup était enfermé. En entrant dans la pièce, elle vit que l’animal ne dormait pas et que surtout, n’avait rien avalé de son repas.
« Ara, tu devrais manger quelque chose au moins… » fit Shizuru pour que l’animal se rende compte de sa présence dans la salle. Mais ce dernier se contenta de bouger une oreille.
La brune se rapprocha lentement de la cage, ce qui fit réagir brutalement le loup pour la mettre en garde. Mais notre héroïne ne s’arrêta pas, elle continua d’avancer.
Une fois face à la prison de la bête, face aux yeux émeraude de l’animal, Shizuru posa délicatement sa main contre les barreaux.
« Kannin na… Tout ce que je voulais, c’était te rendre ta liberté et voilà que tu te retrouves de nouveau enfermé, mais chez moi cette fois-ci… »
La jeune fille se rendit compte que son familier était blessé à la patte arrière gauche.
« Ara ? Tu n’avais pas ça cette après-midi… Qui a bien pu faire cela ? Ne t’inquiète pas, j’irais toucher un mot à tout le monde. Personne ne te fera de mal, je te le promets. »
Shizuru regarda l’animal dans les yeux : « Je me demande comment tu es sous ta forme humaine. Mais vu comme tu grognes, je pense que cela veut dire ‘non’ »

Pendant trois jours, Shizuru venait souvent rendre visite à son familier, toutes les heures pour être précis. Ce comportement irritait énormément sa mère, mais la brune s’en fichait, elle s’était prise d’affection pour le loup bleu. Malheureusement, ce dernier ne voulait toujours pas se nourrir, ce qui inquiétait beaucoup notre petite héroïne.
« Ara, c’est pas bien. Il faut que tu manges quelque chose, tu sais. » ronchonna la brune en essayant de faire le ton sévère, mais cela ne prenait pas. Elle n’arrivait pas à réprimander son familier.
« Ce n’est pas empoisonné, tu sais. C’est notre chef cuisinier qui l’a fait. » commenta la brune dans l’espoir de convaincre son compagnon, mais sans succès. Cependant, Shizuru ne voulait pas baisser les bras, il restait encore quatre jours avant le retour de son père et d’ici là, elle était décidée à se faire apprécier par le canidé.
« Je sais ! » Shizuru sortit de la pièce et revint une heure après avec un hamburger sur un plateau. Un grand sourire se dessinait sur son visage lorsqu’elle tendit la nourriture au loup bleu.
« Je l’ai fait moi-même » déclara fièrement la jeune fille, « Mais il n’y avait plus de ketchup donc, j’espère que ça ira avec la mayonnaise. » A ce dernier mot prononcé, elle sentit que l’animal s’agitait, « Ara ? Tu n’aimes peut-être pas la mayo… »
Le loup aboya pour interrompre la brune et pour lui dire qu’elle avait faux. Shizuru versa une quantité ‘normale’ dans l’assiette, mais le familier ronchonna. Elle en rajouta encore un petit peu, l’animal était toujours mécontent. Elle dut finir par vider la bouteille pour que le loup accepte gracieusement son repas.
« Ara, ce n’est pas très bon pour ta santé tout ça. Mais je laisse passer pour cette fois, étant donné, que tu n’as rien mangé depuis plusieurs jours. »
Depuis, notre petite héroïne prit l’habitude de faire elle-même les repas de son familier et ce, dans la joie et la bonne humeur.

« Ara, je me demande quel est ton nom. Mmmmh… Devrais-je t’appeler Toutou ? » ricana la brune en éclatant de rire. Le loup se mit à grogner face à un nom aussi stupide.
« Ara, mais dit-moi ton prénom alors. Sinon, je te ferais appeler ainsi officiellement. » rajouta joyeusement Shizuru qui avait pris goût à taquiner son animal car elle trouvait trop mignon
ses petits grognements. Soudain la porte s’ouvrit avec fracas et une femme entra dans la pièce.
« Shizuru ! Tu ne devrais pas traîner autant dans les caves ainsi. Qu’en penserait les gens ? » hurla l’intruse en prenant la jeune fille par le bras.
« Oka-San, il est normal que je veuille rester avec mon familier ! » rétorqua Shizuru.
« Il n’est pas ton familier et ne le sera jamais ! Ton père est revenu, va donc le saluer et qu’on en finisse avec cette histoire qui a, à mon goût, durée trop longtemps »
Shizuru n’avait pas d’autre choix que de suivre sa mère.

« Et comme tu peux le voir, ceci est inacceptable pour notre fille ! » conclua Ayane qui venait de faire de grande explication à son mari depuis plus de trente minutes.
« Je vois… Et qu’as-tu à rajouter, Shizuru ? » interrogea Kenji Fujino qui voulait entendre la version de sa fille.
« Je voudrais ajouter que cet animal est adorable et que j’aimerais le garder avec moi. » répondit la brune avec un sourire confiant sur le visage. Sa mère lui envoya un regard glacial, mais Shizuru ne brancha pas et gardait le sourire.
« J’aimerais bien le voir de plus près ce fameux loup que les deux femmes de ma vie me parlent tant. » déclara Kenji en se levant de son fauteuil.
Soudain, une servante fit irruption dans la salle : « Fujino-Sama, la bête s’est enfuit de sa cage ! »
« Impossible ! » rétorqua la mère de notre héroïne.
« Il faut le rattraper, Ike ! » ordonna monsieur Fujino à son familier. Le dénommé Ike était un grand homme bien bâti et avait un visage impassible. Il est le fidèle Cruzaider de Kenji et ceux depuis que son maître avait atteint ses dix-huit ans. Des cris se firent entendre dans le jardin et tous se pressèrent d’y aller.
Plusieurs domestiques essayaient d’enchaîner la bête, mais impossible de le faire tenir en place tranquille. Shizuru arriva sur les lieux, mais avant qu’elle ne puisse intervenir, elle se fit retenir par son père. A ce moment-là, Ike se jeta sur le loup en l’attrapant par la gorge. Avec une force inimaginable, il mit l’animal à terre.
« Non, ne lui faîtes pas de mal, je vous en prie. » supplia Shizuru qui n’arrivait pas à se libérer de l’étreintes de son père.
Le loup bleu se releva rapidement, mais il avait la tête bloquée au sol car le familier de Kenji le tenait par la gueule. A l’instant où notre héroïne se dégagea des bras de Kenji, son familier avait fait changer sa taille, il était désormais, trois fois plus grand qu’avant. Et d’un mouvement maladroit, le loup bleu envoya un coup de patte contre le grand chêne juste derrière lui. L’arbre bascula lentement avant de tomber dans la direction de la brune.
« Shizuru ! » hurlèrent à l’unisson les parents de la jeune fille.
L’animal bleu se jeta sous l’arbre pour protéger sa maîtresse d’une mort certaine. En utilisant le peu de force qu’il lui restait, il maintint le chêne pour laisser le temps à la jeune fille de se retirer. Plus le loup perdait de son énergie, plus sa taille rapetissait et très rapidement, il ne put maintenir plus longtemps le tronc. A cet instant, Ike se transforma en un gigantesque lion et découpa l’arbre en mille morceaux.

Shizuru couru vers son familier complètement amoché. L’animal se laissa prendre dans les bras de la brune sans rechigner ou résister.
« Kannin na… » s’excusa Shizuru avec un regard triste à cause de l’état de son animal. Les yeux du loup semblaient soulagés de voir que la jeune fille n’avait aucune égratignure. Une lueur blanche entoura nos deux amis comme la fois où ils étaient dans l’église, et les blessures disparurent une fois de plus.
« Ara ? »
« C’est votre magie à vous deux qui a fait cela. » expliqua Kenji en se rapprochant de sa fille, « Il semblerait que tu ais déjà des affinités avec ton familier. Plus tu seras proche de lui et plus vos pouvoirs seront grands. »
« Ah non, Shizuru ne gardera pas ce familier ! Qui sait ce qui pourrait se produire, il va peut-être encore essayer de s’enfuir. » répliqua Ayane Fujino sur un ton irrité.
« Je pense que c’est à notre fille d’en décider. » reprit la père de la jeune fille qui la regarda avec un visage doux. Rien n’était plus précieux à ses yeux que son enfant. Et le fait d’avoir vue que le loup avait protégé sa progéniture, était une preuve indéniable que c’était ce familier qu’il fallait pour sa fille.
Shizuru regarda son animal pour avoir son avis. Ce dernier se contenta le lui envoyer un coup de museau sur la joue avec un regard résigné.
« Ookini ! » déclara Shizuru en resserrant son étreinte, « Ara, mais je ne connais toujours pas ton nom… Toutou alors ? »
Le loup se mit à grogner furieusement en boudant. La brune éclata de rire et posa sa tête contre l’animal.
Ayame ne pouvait qu’assister au bonheur de sa fille : « Soit, qu’il en soit ainsi. Mais je veux que cet animal aille à des cours de dressage ! Je veux qu’il soit capable de protéger ma fille. »
« Ne t’en fais pas pour ça » commença Kenji qui admirait joyeusement la scène, « Ike s’occupera personnellement de son entraînement. »
« Ara, cela veux dire que désormais Toutou pourra dormir dans ma chambre ? » demanda la brune comme si, elle était une enfant de cinq ans avec un nouveau jouet.
« Il est hors de question ! C’est un mâle, je te signale ! » reprit la mère sur un ton outré.
« Je ne crois pas… » commenta Ike qui avait repris forme humaine, en s’approchant de la bête, « Par politesse tu devrais au moins, montrer ta véritable forme. » Après ces mots, le familier de Kenji enleva sa cape rouge pour le déposer sur le loup bleu.
« Cela te couvera lorsque tu reprendras ta véritable forme. » ajouta-t-il avant de se retirer.
« Ara ? Toutou est donc une femelle ? » reprit gaiement la brune.
« Non, c’est un mâle, j’en suis sûr. Sauvage comme il est… » commenta la mère.
Une lumière bleuâtre entoura l’animal qui prit petit à petit une nouvelle forme. Et ce fut sous les yeux ébahis de tout le monde que l’on découvrit une magnifique jeune fille aux longs cheveux de la couleur de la nuit.
« De un, je suis une fille » rétorqua la femme louve en regardant madame Fujino puis, se retourna vers sa maîtresse, « Et de deux, je ne m’appelle pas Toutou, mais Natsuki ! »
La jeune louve rougissait un peu de se retrouver toute nue devant toute l’assemblé, avec seulement une cape pour se couvrir.
« Kawaii ! » cria Shizuru qui prit son familier dans ses bras. Les rougissements étaient bien plus adorables que les grognements, « Vu que tu es une femelle, tu pourras dormir dans ma chambre ! »
Malheureusement pour Ayane, elle ne pouvait plus rétorquer, étant donné que Natsuki était belle et bien une fille.

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mystar_shizuruviola
Otome Corail


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MessagePosté le: Lun Mar 30, 2009 4:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

0_0
trop bien
je veus la suite
enfin j'éspére qu'elle sera bientôt ecrite Very Happy
continue comme ca ^^

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.
malgré toutes les méchancetés qu'on peut dire de moi je resterais telle que je suis
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solene
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MessagePosté le: Lun Mar 30, 2009 5:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bah je l'ai déjà lut moi sur fanfiction.net, elle est géniale aussi.
Dis t'as pensé à la suite ?
J'espère que tu vas la continuer, bonne continuation.

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Natsuki et Shizuru !
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WinryElric
Natsuki 1st fan


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MessagePosté le: Lun Mar 30, 2009 9:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

\o/ même commentaire que Solène ^^

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seilin
Otome Corail


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MessagePosté le: Lun Mar 30, 2009 9:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bon ben, je vais vite poster la suite alors ^^

Chapitre II

Les rayons de soleil traversaient la chambre de notre petite héroïne qui se réveilla doucement. Lorsque Shizuru étira ses frêles petits bras, elle sentit quelque chose de chaud juste à côté d’elle, dans son lit. Elle se rappela instantanément que c’était Natsuki, son nouveau familier.
La brune se pencha sur cette dernière encore endormi en dégageant délicatement les cheveux du visage de la jeune fille pour mieux pouvoir l’admirer.
A peine eut-elle frôlé la louve que celle-ci se réveilla en bondissant hors du lit.
« Ara ? » fit Shizuru surprise de la réaction et du réflexe de son familier.
Natsuki regarda rapidement autour d’elle pour savoir où elle se trouvait. Elle semblait un peu désorientée.
« Natsuki est dans ma chambre, t’en rappelles-tu ? » reprit la brunette avec un sourire et en faisant signe à la jeune fille de retourner dans le lit.
« Ah… C’est vrai… » marmonna Natsuki qui se faufila de nouveau sous la couverture.
« Ara, Natsuki croyait que j’allais lui faire du mal ? » demanda Shizuru en se rapprochant de sa protectrice. Elle câlina tendrement la louve qui grogna doucement. Elle ne le disait pas, ni ne le montrait, mais elle aimait bien que sa maîtresse lui caresse les cheveux.
« Gomen… C’est l’habitude… » grommela la jeune fille qui allait de nouveau se rendormir.
« Ara, jamais je ne te ferais du mal, Natsuki » rassura Shizuru en continuant de cajoler son amie. La brune se demandait bien par quel genre d’épreuve sa compagne avait bien pu passer pour avoir eu une réaction aussi brutale que tout à l’heure.
« Je crois qu’il est temps pour toi, d’aller à ton entraînement matinal » ajouta Shizuru en sortant du lit sous les grognements de la louve qui ne comprenait pas comment on pouvait se lever aussi tôt le matin.

Kenji et sa femme se trouvaient dans la salle à manger en prenant gentiment leurs petits déjeuners. Ayane semblait irritée ce matin-là.
« Que se passe-t-il, mon amour ? Tu me sembles bien contrariée. » interrogea monsieur Fujino à sa bien-aimée.
« Tu sais très bien pourquoi. Que vont penser les gens lorsqu’ils verront quel genre de familier notre fille possède ! » rétorqua la femme en prenant furieusement une gorgée de son thé.
« Je ne vois pas où est le problème. Notre fille possède une magnifique louve bleue qui plus est, est une jolie demoiselle. Elle a du potentiel, c’est Ike qui me l’a dis et ce genre de chose ne le trompe jamais. » répondit gentiment le mari en souriant à sa femme.
« Ara, parle-t-on de mon familier ? » interrogea Shizuru en entrant dans la pièce et qui alla s’installer à sa place habituelle à table.
Soudain un terrible bruit se fit entendre dans le jardin, ce qui surprit tout le monde à part Kenji.
« Ce n’est rien, Ike fait juste un cours intensif à ton familier. Il semblerait qu’elle n’ait jamais vraiment appris à combattre. » déclara-t-il en demandant aux servantes de servir sa fille.
« Ara… » soupira Shizuru tout de même inquiète pour Natsuki, « J’espère qu’il n’est pas trop dur avec elle. »

« Allez, tu peux faire mieux que ça ! » avertit Ike en se remettant en position de défense. Cela faisait plus d’une heure que Natsuki et lui s’entraînaient. La louve devait forger des techniques sous forme humaine car elle avait toujours l’habitude de se battre en loup. Quelque soit la situation, la jeune fille devait être capable de protéger sa maîtresse et ce, sous n’importe quelle transformation.
Natsuki se jeta une nouvelle fois sur son adversaire avec un coup de pied sauté. Mais son opposant lui attrape la jambe et la projeta contre le mur qui était déjà bien amoché par leur combat.
« Rah ! J’en ai marre ! » hurla la jeune fille qui allait prendre sa forme animale sous le coup de l’énervement.
« Ara ? Natsuki compte tricher ? » fit une voix qui interrompit la louve.
C’était Shizuru qui regardait la bataille depuis la fenêtre de la salle à manger. Natsuki regarda la brune qui lui souriait.
« Pfff ! Je ne vois pas l’intérêt de se battre en être humain. On a beaucoup moins de puissance… » grogna la jeune fille en croisant les bras pour montrer sa frustration.
« Peut-être, mais la force ne fait pas tout dans un combat. Sous ta forme humaine, tu peux être bien plus agile et tu auras beaucoup plus de facilité à te mouvoir selon le lieu. » corrigea Ike qui prenait bien à cœur son rôle de professeur. Ce qui irritait encore plus notre petite louve qui devait tout de même, admettre que son enseignant était un fier et puissant combattant.
« Quoi qu’il en soit » reprit-il en partant du jardin, « L’entraînement d’aujourd’hui, est fini. Rendez-vous demain, à la même heure. »
« Ara, c’est parfait alors. Va prendre une douche avant de venir me rejoindre prendre le petit déjeuner. » déclara joyeusement la brune, « A moins que tu ne veuilles que je vienne te faire prendre ton bain »
Natsuki devint toute rouge à cette proposition indécente, même si elle était son familier, cela ne se faisait pas.
« Ba-Baka ! Je peux le faire toute seule ! » rétorqua la louve en courant prendre son bain sous le regard amusé de sa maîtresse.

Natsuki sortait tranquillement de la douche lorsqu’elle se rendit compte qu’une rouquine se trouvait elle aussi, dans la salle de bain. Elle attrapa rapidement un linge pour se couvrir, son visage était totalement en feu.
« Ah, je suis désolé de vous avoir fait peur. » déclara la jeune fille lorsqu’elle vit la réaction du Cruzaider, « Je m’appelle Kasumi et je suis ici pour m’assurer que votre douche se passe sans encombre. Avez-vous besoin de quelque chose ? »
« Euh, oui… De l’intimité ! » hurla la louve avant de mettre la jeune fille en dehors de la pièce.
« Mais Natsuki-San, je dois m’occuper de vous. » reprit la rouquine en frappant contre la porte. Natsuki rouvrit brutalement la porte toute habillée et regarda celle qui se trouvait devant elle avec un regard perçant. La jeune servante sursauta lorsque Natsuki se mit à la renifler.
« T’es pas une Cruzaider, toi… » commenta la louve en regardant étrangement la jeune fille nommée Kasumi.
« Euh, non, je suis une humaine… » répondit Kasumi qui ne comprenait pas la question.
« Hé ? Donc il y a encore une hiérarchie entre les humains ? Ce n’est pas seulement entre Humain et Cruzaider ? » questionna la louve qui ne comprenait pas pourquoi les membres d’une même race devaient se dominer entre eux, « Vous êtes bizarre… »
« Ah… Quoi qu’il en soit Natsuki-San, si… »
« Natsuki tout court, merci » interrompit notre héroïne qui ne supportait pas la politesse. Mais ce qui la perturbait le plus, c’était le fait qu’une humaine serve une femme bête.
« Mais vous êtes le familier de Shizuru-Sama, je me dois de vous respecter et donc… » reprit Kasumi avant de se faire une nouvelle fois, couper la parole par son interlocutrice.
« Comme tu l’as dit, je suis un familier et ça s’arrête là »
« Bon d’accord, alors Natsuki, si tu as besoin de quelque chose, n’hésite pas à me le demander. Je suis à ta disposition. » déclara la rouquine en quittant les lieux.
« Les humains sont vraiment bizarres… » se murmura la louve avant de partir de son côté.

« Natsukiiii ! » cria Shizuru en se jetant dans les bras de son familier.
« Oi… Qu’est-ce qui se passe ? » interrogea Natsuki qui rougit à cause de l’étreinte.
« Tu as été longue ! Tu m’as trop manquée… » répondit la brune en feignant des pleurs.
« Tu rigoles, ça fait à peine quinze minutes. » rétorqua la louve qui ne savait pas quoi faire pour calmer sa maîtresse, « Gomen, gomen… »
Shizuru retira sa tête de l’épaule de son amie, ce qui permit à Natsuki de voir le grand sourire qu’elle avait sur les lèvres.
« Ara, je ne t’en veux pas. Viens prendre ton petit déjeuner. » déclara gentiment la brune en tirant son amie par la main vers la salle à manger.

Ike était assis à la table et prenait tranquillement son repas lorsqu’il vit son élève entrer dans la pièce, il leva rapidement le regard avant de le reposer sur son assiette. Natsuki s’installa devant son plat qu’elle regarda étrangement. C’était du poisson frit avec du riz et ce, sans mayonnaise. Elle prit ses baguettes et tapota son repas avec.
« Ara, Natsuki n’aime pas le poisson ? » demanda la brune en voyant le comportement de la jeune fille.
« Y a pas de mayo… » ronchonna Natsuki en continuant son attaque contre son petit déjeuner.
« Tu devrais apprendre à accepter ce que l’on t’offre. Avoir un repas est déjà une bonne chance, tu devrais en être contente. » rétorqua Ike qui avait fini son assiette et qui quitta la pièce.
« Attends, je vais te chercher de la mayonnaise. » reprit Shizuru qui allait partir.
« Non, c’est bon… » répondit la louve qui entama à son repas. Elle n’aimait pas admettre que son professeur avait tout le temps, raison. Mais dans le fond, elle l’admirait.
Shizuru regarda étrangement sa protectrice en essayant de camoufler son rire. Son familier était comme un livre ouvert, on pouvait tout lire à travers elle.
« Natsuki me trahira jamais, hein ? » chuchota la brune en regardant tendrement la jeune fille qui se forçait à manger ce qu’elle n’aimait pas.
Natsuki leva les yeux pour voir sa maîtresse. Pendant un fragment de seconde, elle crut voir une expression de tristesse qui fut rapidement dissimulée par un sourire. Shizuru riait du fait que Natsuki avait du riz tout autour de la bouche.
« Non… » reprit la louve, son sérieux attira l’attention de Shizuru, « Je te promets que je te ne trahirais jamais. Shizuru, je te dois la vie et ma liberté. Et pour cela, je te suis infiniment reconnaissante. Je suis prête à mourir pour te protéger, ma vie t’appartient désormais. »
Lorsque Natsuki se rendit compte que Shizuru était totalement surprise par sa déclaration, elle se mit à rougir furieusement et se remit rapidement à manger son repas. La brune regarda affectueusement son familier, elle avait trouvé cette annonce trop adorable venant de la jeune fille. Elle prit la louve dans ses bras. A ce moment-là, Natsuki crut qu’elle allait avaler de travers son morceau de poisson.
« Le fait que tu restes avec moi, me rend heureuse… » murmura la brune dans l’oreille de son familier.

Kenji et Ike discutait dans une salle privée à l’écart de tous.
« Penses-tu pouvoir l’entraîner dans un si bref délai ? » interrogea monsieur Fujino en regardant son interlocuteur.
« Oui, je pense pourvoir y arriver. Cette petite possède un grand potentiel. » répondit clairement Ike. Natsuki était certes sa première élève, mais il restait impressionné de la vitesse à laquelle la jeune fille progressait.
Kenji se mit à rire : « C’est rare que tu apprécie quelqu’un, mon cher Ike. Mais j’avoue que j’aime bien cette gamine moi aussi. Dans ce cas, je pars les avertir. » Le père de Shizuru se leva et sortit de la pièce.

Lorsqu’il arriva dans le jardin, là où sa fille et son familier se trouvaient, il les découvrit près d’un arbre. Natsuki reposait sa tête sur les jambes de Shizuru qui lisait un livre en dorlotant sa protectrice en même temps. La brune remarqua très vite la présence de son père.
« Ara, qu’est-ce qui vous amène ici, Otou-San ? » demanda la brune pendant que Natsuki s’empressa de se relever.
« Pas besoin de réagir ainsi, Natsuki-Chan. » annonça Kenji en riant de la réaction de la jeune fille, « Je suis venu vous dire quelque chose d’important. » L’homme s’assit en face des deux jeunes filles qui le regardaient curieusement.
Il reprit : « En fait, je vais bientôt partir pour un nouveau meeting avec le conseil politique. Nous allons parler d’un problème d’état, mais cela, je vous en informerais plus tard. Ce que je suis venu vous annoncer, est qu’en fait, il est demandé de prendre notre héritier avec nous donc toi, Shizuru. C’est une occasion pour faire rencontrer les futurs successeurs entre eux. Bien évidemment, ton familier viendra avec toi. C’est justement ce point-là que je voulais discuter. »
Kenji s’interrompit dans son discours pour regarder Natsuki dans les yeux : « Allez là-bas est certainement très dangereux. C’est pour cela que je voulais te demander quelque chose, Natsuki-Chan. Serais-tu capable de protéger ma fille ? Tu n’auras plus que quatre jours pour t’entraîner d’ici la conférence. » Natsuki acquiesça la tête avec un regard confiant.
« Même si cela signifie partir avec Ike à la montagne pendant quatre jours et ce, à partir de ce soir ? » reprit le père de Shizuru.
« Oui, même si cela veux dire que je dois aller à la montagne avec Ike » répondit tac au tac la louve qui en réalité, craignait ce pèlerinage avec son sévère professeur.
« Mou… Otou-San me prive de Natsuki… » bouda Shizuru en prenant son familier dans les bras, « Je ne sais pas, si je vais survivre. »
Le père et la fille éclatèrent de rire pendant que Natsuki se contentait de rougir.
« Dis-toi que cela est pour ton bien, Shi-Chan. » ajouta Kenji en se relevant de l’herbe.
« Hai, Otou-San » répondit simplement la brune lorsque son père s’éloigna de l’arbre.

« Ayane, tu me sembles bien soucieuse » déclara une femme avec de longs cheveux violets tressés, « Préfèreriez-vous que moi aussi, je parte avec Ike pour former la jeune fille. »
« Ike saura très bien se débrouiller seul, Kaede. Je préfère que mon familier reste ici, étant donné qu’il y en a deux qui quittent cette demeure. » répondit la mère de Shizuru.
« Vous ne faîtes toujours pas confiance à cette Natsuki, n’est-ce pas ? » reprit Kaede avec un sourire au lèvre, elle connaît sa maîtresse depuis plus de dix ans à présent, « Laissez-lui du temps. Après tout, il vous a bien fallu des mois avant que vous
ne m’acceptiez comme votre familier. »
« Kaede, tu parles trop » réprimanda sévèrement la maîtresse du familier qui en ria. Madame Fujino jouait les femmes froides, mais elle s’inquiétait avant tout, de la sécurité de sa fille.

« Dis-moi, Natsuki. Cela me trotte dans la tête depuis un moment déjà… Comment t’es-tu enfuie de la cage ? » interrogea Shizuru en préparant les affaires de son familier, même s’il n’y avait pas grand-chose pour le moment.
« Hé ? J’ai rien fait, tu sais. Quelqu’un m’a tout simplement ouvert la cage et je suis sortie. Après cela, tous les domestiques m’ont sautés dessus. J’avais trop rien capté »
La réponse de la louve surprit Shizuru qui se demandait bien qui avait pu ouvrir la prison de son familier.
On entendit des appels à l’extérieur pour prévenir les deux jeunes filles qu’il était l’heure de partir. Elles descendirent rapidement à l’entrée du manoir, là où tout le monde s’était rassembler pour dire ‘au revoir’. Ike portait un sac qui faisait trois fois sa taille sur le dos, sous les regards impressionnés de nos héroïnes.
« Allons y, Natsuki ! » déclara ce dernier qui entama sa marche. Ike avait pour projet d’aller à pied jusqu’à leur lieu d’entraînement, c’est pour cela qu’il fallait partir ce soir.
Shizuru prit une dernière fois Natsuki dans ses bras en lui murmurant : « Reviens-moi vite ! Reviens-moi plus forte que jamais, hein ? »
« Oui, je te le promets » répondit la louve qui voulue suivre Ike, mais… Shizuru ne le la lâchait toujours pas, « Euh… Shizuru ? »
« Après mûre réflexion, tu restes ici, avec moi. Je ne veux pas que tu partes. » déclara la brune en tapant des pieds comme une enfants de cinq ans.
Natsuki ne savait comment réagir, elle regarda tout autour d’elle pour demander un peu d’aide.
« Shi-Chan, sois compréhensible, voyons. Natsuki-Chan reviendra dans quatre jours et tu pourras être tout le temps que tu voudras, avec elle. » commenta Kenji avec une douce voix pour amadouer sa fille.
« Chéri, tu es bien trop gentil avec notre fille. C’est de ta faute, si elle est devenue capricieuse. Avec les enfants, il faut de l’autorité. » rétorqua Ayane qui avait toujours reproché à son mari d’avoir trop gâté la petite Shizuru.
« Ara, il semble que mes parents me considèrent toujours comme une petite fille. Ils ont même oublié que je viens de fêter mes dix-huit ans… » ricana la brune en riant.
« A qui la faute… » grommela la louve que se fit enfin libérer de l’emprise de sa maîtresse.
« Prend soin de toi ! » déclara Shizuru avant de partir calmer la dispute de ses parents. Natsuki et Ike partirent rapidement car une longue route les attendait.

Les journées semblaient être une éternité pour notre héroïne brune. Elle qui était de coutume solitaire, c’était habituée à la présence de son familier. Elle sirotait tranquillement son thé sur la terrasse en essayant de faire passer le temps. Shizuru soupira…
« Cela ne fait que deux jours, Shi-Chan. Courage, tu es à la moitié » exposa le père de la jeune fille en s’approchant de la table, « Mais j’ai de quoi t’occuper intelligemment, si tu n’as vraiment rien à faire. »
« Ara ? »
Kenji sourit et fit signe à sa fille de le suivre. Cette dernière s’exécuta, curieuse de savoir ce que cela pouvait bien être. Son père l’emmena dans leur immense bibliothèque où il y avait plus de deux millions de livres. D’ailleurs depuis son plus jeune âge, Shizuru en avait lus une bonne partie.
« Voilà ! » annonça Kenji en posant quinze gros bouquins sur la table du milieu.
Shizuru regarda étrangement ces ouvrages qui n’avaient même pas de titre.
« Ce sont des livres de magie, Shi-Chan. » reprit monsieur Fujino.
« Ara, mais je connais déjà tout un rayon sur la magie, Otou-San »
« Mais pas ceux-là, mon cœur. Ce sont des sorts qui ne sont utilisables que lorsque tu as un familier. Une magie de coopération, si tu préfères. Comme ça, Natsuki ne sera pas la seule à s’entraîner » ajouta Kenji avec un sourire sur les lèvres, il savait très bien qu’il avait argumenté juste. Il laissa sa fille découvrir ces ouvrages, seule dans la pièce. Shizuru qui aimait découvrir et apprendre, était fascinée par ce nouveau savoir. Elle dévorait les livres à une vitesse folle. Et les heures passèrent sans que la brune ne s’en rende compte.

Shizuru était une fois de plus dans la bibliothèque, elle finissait le dernier livre lorsqu’une domestique entra dans la pièce.
« Ojou-sama » fit-elle pour attirer l’attention de la brune.
« Pas maintenant, Kasumi-San. Je suis occupée… » répondit Shizuru en continuant de feuilleter les pages de son bouquin.
« Mais euh… Je dois vous annoncer que… »
« Ara, j’espère que cela est vraiment important. Car je n’aime pas être interrompue durant ma lecture. » reprit l’héritière des Fujino sans lever les yeux de son ouvrage.
« Et bien, euh… Ike-San et Natsuki sont rentrés, Ojou-Sama. » déclara finalement la jeune fille en espérant qu’elle n’avait pas fait l’erreur d’interrompre la jeune fille pour rien.
Shizuru se releva en refermant brutalement son livre : « Vous auriez dû le dire plus tôt, Kasumi-San. Où sont-ils ? »
« Dans le salon… » A peine Kasumi eut-elle le temps de finir sa phrase que Shizuru s’était empressée de partir des lieux.

Natsuki était totalement épuisée et arrivait à peine à tenir encore debout. Comme dernier exercice, son tortionnaire de professeur avait décidé qu’ils feraient le chemin du retour en courant. C'est-à-dire, cinquante kilomètres à pas de course.
Avec son ouïe fine, elle entendit des pas rapides venir dans sa direction.
« Salut, Shizuru… » annonça la louve avant de s’écouler sous le pois de la brune qui lui sauta au cou.
« Natsuki ! Tu m’as trop manquée ! » cria toute heureuse notre héroïne, « Je t’ai manquée ? Dis-moi que je t’ai manquée »
« Ouais, ouais, tu m’as manquée. Et tu m’écrases là. » répondit le familier qui n’avait même plus le force de se relever alors que Shizuru était légère comme une plume.$
La brune se mit à tripoter les bras de Natsuki : « Ara, tu n’as pas du tout musclée… »
Natsuki se retourna rapidement : « Oi, c’est pas en quatre jours que ça va venir. Et je n’ai pas envie de devenir musclor non plus ! »
« Ara, Natsuki est toute en sueur, elle devrait aller prendre son bain. »
Kenji et Ayane regardaint leur fille toute excitée du retour de son familier. Quant à Ike, il devait se l’avouer, il était bien fatigué lui aussi.

« Ok pour prendre un bain, mais… » reprit Natsuki en rougissant, « Pourquoi t’es là toi aussi ?! »
Shizuru avait suivi sa protectrice dans la salle de bain avec un grand sourire sur le visage.
« Ara, je veux aider ma petite Natsuki, voyons. Tu dois être bien épuisée. Je ne voudrais pas que tu t’évanouisses toute seule ici. » répondit simplement la brune comme si sa présence dans ces lieux, était tout à fait naturel.
« Ba-Baka ! Je peux le faire toute seule ! » rétorqua Natsuki qui essaya de repousser sa maîtresse en dehors de la pièce.
« Ikezu ! Je n’ai pas du tout manqué à Natsuki. Tu ne veux même plus de ma compagnie. » déclara Shizuru en faignant de pleurer et de se sentir terriblement blessée.
« Non ! Non, ne pleurs pas ! C’est évident que tu m’as manquée, Shizuru. » répondit Natsuki toute paniquée, « Ok, ok, tu peux me donner mon bain, mais je t’en supplie, arrête de pleurer, d’accord ? »
« D’accord ! » fit Shizuru avec un énorme sourire sur son visage qui était rayonnant, « Allons-y, dans ce cas ! »
Natsuki était dans la baignoire et tournait le dos à Shizuru qui lui shampouinait délicatement les cheveux. Un bain était sensé être un moment de paix et de détente, mais pour Natsuki, cela n’était que du stress, tout son corps était tendu. La louve était extrêmement pudique.
Soudain la domestique nommée Kasumi, entra dans la pièce : « Natsuki, avez-vous… Ojou-Sama ? Mais que faîtes-vous là ? »
« Ara, je fais la toilette de mon familier, voyons. » répondit simplement la brune qui commença le rinçage de sa louve.
« Mais je peux le faire, Ojou-Sama. » reprit Kasumi en se rapprochant de nos deux héroïnes.
« Ara, quel genre de maîtresse serais-je, si je ne m’occupe pas moi-même, de mon familier ? »
« Oui, Mais… »
« Vous savez quoi ? » interrompit la louve en se relevant brutalement pour attraper la douche des mains de la brune, « Je peux le faire toute seule ! »
Natsuki se rendit compte que les deux jeunes filles devant elle, étaient entrain de rougir. La louve comprit immédiatement le pourquoi de ces rougissements car elle se tenait debout et nue devant ces demoiselles. Elle sauta rapidement en boule dans l’eau, ce qui fit un ras de marée qui trempa complètement Shizuru et Kasumi. Ces dernières éclatèrent de rire.
« Dehors ! Dehors ! » hurla la louve qui sentait que son visage la brûlait furieusement.

Après tant d’émotion, c’était l’heure du repas. Natsuki attendait sagement dans la salle à manger car Shizuru disait qu’elle avait une petite surprise pour elle. Venant de la part de la brune, la jeune fille aux cheveux de minuit s’inquiétait un peu. Qui sait ce que cette femme avait bien pu préparer, se disait la louve qui ne s’était toujours pas remise de la scène de la douche. Shizuru entra dans la pièce avant un plateau dans les mains.
« Pour ton retour, j’ai décidé de te faire moi-même, ton repas. » déclara la brune en posant le repas devant son familier. Les yeux de Natsuki s’écarquillèrent devant le plat qui s’offrait à elle, un hamburger, ce qu’elle préférait. Et la cerise sur le gâteau,
Shizuru sortit une bouteille de mayonnaise, cette chose qu’elle n’y avait pas touchée depuis quatre jours.
« C’est vrai ? Je peux ? » interrogea Natsuki en regardant sa cuisinière. Shizuru acquiesça joyeusement la tête.
« Merci, Shizuru ! » déclara la jeune fille qui déversa toute le tube sur son plat. Elle avait le sourire heureux d’une petite fille. La brune admirait tendrement la scène.

Après le repas, la louve était encore toute gaie et satisfaite. Elle se roulait toute heureuse sur le lit de sa maîtresse pendant que celle-ci lisait un livre.
« Ara, il se fait tard. Nous devrions aller nous coucher car demain, nous partons tôt le matin. » déclara l’héritière des Fujino en refermant son livre et qui se faufila sous son duvet. Natsuki éteignit la lumière avant de la rejoindre dans le lit.
Shizuru rapprocha sa tête de celle de son familier : « Natsuki a dû beaucoup s’entraîner pour être fatiguée ainsi. »
« Ouais… Maintenant, je peux correctement de protéger » murmura la louve en proie au sommeil, « Comme ça m’a manqué un vrai lit… »
« Ikezu, tu aimes plus le lit que moi… » bouda la brune sur un ton vexée.
« Baka, ce lit ne serait rien, si tu n’étais pas là… » grommela Natsuki qui sentit ses paupières devenir de plus en plus lourdes. Shizuru en profita pour se blottir dans les bras de sa protectrice trop faible pour réagir.
« Bonne nuit, Natsuki… » chuchota la brune qui se fit elle aussi, emporter par le sommeil.
« Bonne… nuit… Shizu… »

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Lirio
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MessagePosté le: Mer Avr 01, 2009 11:28 am    Sujet du message: Répondre en citant

C'est pas mal du tout ! J'aime bien l'univers que tu as créé, avec des familiers, et tout le reste. Mais attention, pour te faire pardonner de ta super-méchante-fin-qui-tue-tout-et-qui-fait-mourir-shizuru-et-natsuki dans datenshi, tu vas devoir me faire une histoire super !
Alors bonne chance, et bye.
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seilin
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MessagePosté le: Ven Avr 03, 2009 3:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre III

Le jour s’était levé et les domestiques étaient entrain de chargés le carrosse. Kenji et Shizuru faisait leur ‘au revoir’ à Ayane qui était bien triste de ne pas pouvoir venir elle aussi. Mais elle avait à faire au manoir.
Deux Cruzaider de type cheval, devaient tirer le véhicule pendant que Ike marcherait à côté d’eux pour veiller à la sécurité du trajet. Quant à Natsuki, elle se tenait debout à moitié endormie.
« Que va-t-on faire d’elle ? » ricana Kenji en voyant bien que Natsuki ne pourrait pas marché à côté du carrosse dans cet état-là.
« De toute façon, je pense pouvoir faire la garde tout seul » déclara Ike en essayant de réveiller son jeune disciple, « Mets-toi en mode pocket, Natsuki »
« Ara ? En mode pocket, c’est-à-dire ? » interrogea curieusement Shizuru qui s’imagina une Natsuki en version de poche.
« Oui, comme vous devez le savoir, Ojou-Sama. Chaque familier possède des particularités et celle de Natsuki, je l’ai appelée ‘mode pocket’. »
Shizuru n’en pouvait plus d’attendre de voir ce que cela était, elle secoua son familier pour la réveillée : « Natsuki ! Natsuki ! »
« Hein ? » fit cette dernière en ouvrant qu’un seul œil, « Je veux dormir… Par pitié… »
Ike donna un grand coup sur le tête de la louve : « Tu pourras dormir tout le long du trajet, si tu fais ce que l’on te demande. Sinon tu prendras trop de place dans le véhicule. J’ai honte de la flemmardise de mon élève. »
Natsuki se frotta la tête, elle n’avait pas trop écouté son enseignant, mais avait néanmoins, repéré le mot ‘dormir’ dans son serment. Elle se jeta dans les bras de Shizuru en faisant une minuscule explosion qui la transforma en un adorable petit louveteau bleu.
« Kawaii ! » cria la brune en resserrant son étreinte sur le petit animal qu’elle avait dans ses bras.
« C’est ça, sa particularité ? » demanda Ayane totalement outrée d’une compétence aussi inutile.
« Oui, c’est l’une de ses particularités. » répondit Ike qui fit signe qu’il était l’heure de partir.
Shizuru et Kenjin montèrent sur l’attelage en faisant leur dernier adieu.

Le chemin se passait pour le moment, sans encombre. Shizuru caressait gentiment son mignon petit familier qui dormait sur ses genoux.
« Tu sais… » commença son père après un long silence, « Ike m’a dit que Natsuki-Chan avait énormément progressée. Et qu’il en était vraiment satisfait et fier d’elle. »
« Ara, c’est une bonne nouvelle. J’espère néanmoins, qu’Ike n’a pas trop mené la vie dure à Natsuki » rajouta Shizuru en regardant tendrement son petit louveteau.
Kenji se mit à rire, il savait très bien que la pauvre petite Natsuki avait passé quatre jours en enfer avec son familier.
Après s’être calmé, il reprit : « En fait, j’aimerais qu’une fois qu’on soit arrivé à Gomura, la ville où se situe le meeting, que Natsuki-Chan reste sous cette forme. »£
Shizuru envoya à son père, un regard interrogateur à cause de sa drôle de requête.
« Un familier grandit que ce soit sous sa forme animal ou humaine comme nous. Si Natsuki-Chan reste sous cette forme, les gens vont croire que tu as un enfant comme familier. Ainsi, si des malfaiteurs traînaient dans le coin, ils ne feront pas très attention à elle. » expliqua Kenji qui n’oubliait jamais l’éventualité que sa fille et lui puissent se faire attaquer.
« Je vois… Cela ne me dérange pas, Natsuki est tellement adorable sous cette forme. » commenta la brune qui se rendit compte que sa protectrice s’était réveillée, « Ara, kannin na, Natsuki. Je t’ai réveillée ? »
Le bébé loup secoua lentement la tête et demanda avec des yeux tout ronds que sa maîtresse continue de la cajoler.
« Nous allons arriver » annonça Ike depuis l’extérieur du véhicule.

Shizuru et son familier attendait dans une salle de réception pendant que son père était partit en réunion avec ses collègues. Dans la pièce, il y avait tous les successeurs de ceux qui se trouvaient au meeting. Shizuru se demandait bien sur quoi la réunion débattait, elle se disait qu’elle interrogerait son père plus tard, sur le sujet.
Pour le moment, la brune ne voulait pas se mêler aux autres invités. Tous ces gens étaient des snobs qui l’ennuyaient mortellement. Elle préférait rester assise dans son coin à câliner Natsuki qui ne disait pas ‘non’.
Un groupe de fille s’approcha lentement de notre héroïne. Une demoiselle aux cheveux verts se démarqua de l’équipe.
« Shizuru-San, comme je suis contente de vous voir ! » déclara-t-elle avec un grand sourire. Elle portait sur son épaule un petit rat gris qui avait un regard mesquin.
« Ara, Tomoe-San, cela fait longtemps que l’on ne s’était pas vue. » répondit Shizuru en se relevant par politesse. Cette jeune fille était bien la dernière personne dans cette pièce avec qui la brune aurait voulu discuter. Ce fut la première fois que Natsuki vit sa maîtresse porter un masque d’hypocrisie sur son visage, elle comprit que Shizuru n’appréciait pas cet Tomoe. Et malheureusement pour la louve, l’arrivée de cette perturbatrice a interrompu sa séance de câlinement.
« Oh ? Mais votre familier est bien jeune. Qu’il est mignon ! » dit Tomoe qui rapprocha sa main pour toucher l’animal. Le louveteau se mit à grogner méchamment à l’approche de l’étrangère, ce qui la fit retirer sa main.
« Ara, veuillez pardonner mon familier. Il n’est pas très à l’aise avec les étrangers. Si vous voulez bien m’excusez, tout ce monde fait peur à mon pauvre petit louveteau. » reprit Shizuru qui tapota le museau de Natsuki pour lui dire d’arrêter de menacer ces jeunes filles.
« Mais… Mais bien sûr, je vous en prie. » fit Tomoe et tout son groupe s’écarta pour laisser passer notre héroïne.
Une fois éloignée de son fan club, Shizuru serra son familier près de son visage : « Ookini, Natsuki. Tu m’as sortie de ce guêpier. »
Au même moment, Kenji sortit de la salle de conférence : « Shi-Chan ! Allons manger quelque chose, ma fille. »

Notre petite famille Fujino était dans un grand restaurant. Tous étaient à table, Ike y comprit, sauf Natsuki qui était parterre.
« Gomen, Natsuki-Chan. Tu ne peux pas encore reprendre ta forme humaine. » s’excusa Kenji du fait que la louve devait manger sur le sol. Mais cette dernière ne rechigna pas, elle savait bien pourquoi elle devait rester en mode pocket.
« Otou-San, puis-je vous demander de quoi vous parliez durant la conférence ? » interrogea la brune toujours aussi curieuse.
« Je pense que je peux te le dire, étant donné que cette après-midi, tu vas participer à la suite de la conférence. En fait, en ce moment, un groupe étrange et inconnu essaye de s’attaquer à notre pays pour en prendre le pouvoir. Ces malfaiteurs droguent des Cruzaider pour les transformer en machines à tuer. Nous ne savons pas encore beaucoup de chose sur le sujet, mais nous essayons de trouver une solution à cette menace. » expliqua lentement la père de la brune qui l’écoutait très attentivement. Kenji Fujino faisait partit des grands conseillés du roi de ce pays. Le seigneur n’était pas présent lors des réunions, mais un porte-parole venait à sa place.
« Je vois, mais je ne comprend pas l’utilité de ma présence lors de cette conférence. » ajouta Shizuru qui se rendit compte que son familier, par un moyen inconnu, s’était dégoté plein de sachet de mayonnaise. Elle prit l’animal dans ses bras et lui tapota le museau avec son index en guise de punition.
« Ara, ce n’est pas bon pour ta santé… Comment as-tu eu tout cela ? » réprimanda la jeune fille avec un sourire. Décidemment, elle n’arrivera jamais à gronder son petit compagnon.

La réunion de l après-midi débuta. Tous les humains étaient assis autour d’une gigantesque table et leurs familiers se tenaient debout derrière eux, sous leurs formes humaines. Sauf Natsuki qui se trouvait sur les jambes de sa maîtresse et quelques autres Cruzaider des jeunes. En comptant le père de Shizuru et le porte-parole du roi, il y avait en tout huit conseillés.
L’envoyé du roi prit en premier la parole pendant que tous l’écoutaient attentivement. Pendant ce temps, les domestiques servaient la boisson à leurs hôtes ainsi qu’aux familiers.
Une servante se pencha vers notre héroïne et lui murmura : « Votre animal souhaiterait lui aussi, quelque chose à boire ? »
« Ara, c’est gentil. Cela sera du lait pour elle, s’il vous plait. » répondit doucement Shizuru pour ne pas déranger la discussion. Pour une raison encore obscure, le petit louveteau aimait manger ou boire, tout ce qui était blanc.
« Il faut envoyer une troupe d’enquêteur pour ce problème ! »
« Oui, mais par où commencer ? »
« Devrions-nous trouver un antidote pour ce poison contre les Cruzaider ? »
« Du calme messieurs, je vous prie ! »
Le débat battait de son plein, lorsque Natsuki et Shizuru furent enfin servies. La louve allait se jeter sur sa boisson, mais une étrange odeur émanait du liquide blanc. Le petit louveteau se mit rapidement à renifler le verre de sa maîtresse, cependant rien de suspect n’était détectable. Il valait mieux rester prudent, se disait Natsuki lorsqu’elle vit que Shizuru allait boire son thé. Elle attrapa rapidement dans sa petite gueule la manche de la brune pour l’en empêcher.
« Ara ? Ce n’est pas le moment de jouer. Vilaine, vilaine… » chuchota notre héroïne en essayant de se dégager discrètement de son familier.
Ike remarqua l’agitation de la fille de son maître. Il examina un instant la réaction de son élève qui n’était pas du genre à s’exciter pour un rien, avant d’analyser son verre qu’il a malheureusement, déjà bu. Le lion ne possédait pas un odorat aussi développé que la louve.

La même servante que tout à l’heure, revint de nouveau près de la brune : « Il y a un problème, mademoiselle ? »
Natsuki reconnut que l’odeur des mains de la domestique, était la même que celle de son lait. Notre petite louve se mit à aboyer et à grogner contre la suspecte.
« Natsuki, arrête ça ! » ordonna Shizuru qui essayait de calmer son petit animal.
« Que signifie tout ce vacarme ? » interrogea le porte-parole du roi irrité.
« Veuillez excuser ma fille » déclara Kenji en regardant sa fille pour lui demander de faire quelque chose.
Ike voulu intervenir, mais il sentit que ses jambes étaient extrêmement lourds. Il comprit immédiatement ce qu’avait voulu avertir son disciple par son agitation.
« Il y a du poison dans les boissons » annonça-t-il difficilement, son corps devenait de plus en plus faible.
« Comment ?! » reprit Kenji qui se rendit compte que tous les familiers dans la pièce ne bougeait plus.
« C’est vous ? » interrogea Shizuru en regardant la domestique qui se faisait aboyer dessus depuis cinq minutes, « C’est vous qui avez empoisonné les boissons, n’est-ce pas ? »
La femme se mit à courir vers la sortie de la pièce.
« Arrêtez-la ! » hurla l’envoyé du roi lorsqu’un homme l’interrompit.
« Que tout le monde se rasseye ! » déclara monsieur Marguerite, le père de Tomoe, « Je vous conseille de rester tranquille, si vous ne voulez pas que quelque chose arrive à vos progénitures et à vous. »
« Qu’est-ce que cela signifie ?! » rétorqua le porte-parole du seigneur de ce pays avant de se faire paquer la tête sur la table par un hommes bâti comme un gorille. C’était le familier de Nobuo Marguerite.
« Cela signifie tout simplement que vous tous ici, allez devenir mes petits laquais en suivant mes idéologies, ou vous allez souffrir d’une mort lente. » déclara fièrement le traître de l’assemblé, « Mais ne vous inquiétez pas, vos progénitures mouront les premiers. Et nous avons empoisonné vos familiers pour qu’ils restent bien sagement là à regarder leurs maîtres mourir sous leurs yeux. »
Soudain tous les domestiques dans la pièce sortirent des armes et les pointèrent sur les invités.
Tomoe ria diaboliquement du pouvoir de son père : « Voilà pourquoi, papa avait proposé que vous emmeniez vos enfants avec vous. Vous ne vouliez tout de même pas, les voir mourir sous vos yeux, non ? Quant à vos Cruzaider, ils nous serviront de soldat avec notre super drogue pour les rendre fou.»

Les domestiques s’approchèrent en premier, des petits animaux pour en prendre possession. Un petit Chat noir se débattit avec le peu de force qu’il lui restait à cause du poison.
« Non, ne faites pas de mal à Mikoto. » supplia l’héritière des Tokiha qui se fit maîtriser au sol.
« Mai ! Ne touchez pas à ma fille, bande de scélérat ! » gronda monsieur Tokiha qui dut se rassoire car une lame aiguisée le menaçait sous sa gorge.
La dénommée Tomoe s’approcha lentement de notre héroïne : « Shizuru-San, ne le prenez pas personnellement, je vous prie. Si vous me le demandez gentiment, je serais prête à faire de vous ma femme de compagnie »
« Ara, Tomoe-San rêve les yeux ouverts. » répondit froidement la brune, ce qui énerva beaucoup la fille aux cheveux verts.
« Quoi que vous diriez, vous serez mienne. » déclara Tomoe sûr d’elle. Natsuki aboya contre la fille du traître.
« Ara, il semblerait que mon familier ne soit pas d’accord avec vos dits » reprit Shizuru.
« Je vois que cette sale bête n’a pas bu du poison. Shino ! » Après ces mots, le rat qui se trouvait sur l’épaule de Tomoe changea sa taille et sauta sur la louve.
« Maintenant ! » cria Ike qui malgré le poison, se releva pour donner un terrible coup à celui qui menaçait son maître.
Natsuki reprit une taille normale, ce qui lui permit de mettre à terre son misérable petit adversaire. Kenji et Shizuru en profitèrent pour se relever et reculer loin de la table. Tous les autres familiers des conseillés se mirent à s’agiter eux aussi. Les Cruzaider des jeunes gens étaient encore faibles et sans expériences, mais ceux des adultes étaient bien plus puissants. Et malgré leur empoisonnement, ils arrivaient encore à se mouvoir, difficilement cependant.

Natsuki et Ike se mirent devant leurs protégés. Mais le lion s’écroula soudainement au sol, le poison n’avait pas fini de faire son effet apparemment.
Durant ces quelques secondes d’inattention, le rat qui avait prit une forme terrifiante et gigantesque se jeta sur la louve. La bête lui mordit dans la nuque. Notre héroïne animale laissa échapper un gémissement de douleur.
« Natsuki ! » cria Shizuru en propulsant une petite boule de feu de sa main, ce qui fit fuir l’agresseur à quatre pattes.
« Shizuru, connais-tu un sort de guérison contre le poison ? » interrogea Kenji qui savait que sa fille possédait un grand savoir en matière de magie. Pour une raison mystérieuse, le père de Shizuru n’arrivait pas à utiliser ses pouvoirs.
« Je crois, Otou-San… » répondit la brune qui couru voir l’état de Natsuki. Heureusement, la morsure n’était pas profonde.
« Comment se fait-il que cette jeune fille arrive à utiliser sa magie ? » interogea Nobuo Marguerite qui avait aussi prit soin de faire boire une potion de mutisme à tout le monde.
« C’est cette sale chienne qui l’en a avertie ! » répondit furieusement sa fille qui renvoya son monstre à l’attaque. La louve fit reculer Shizuru avant de contre attaquer son opposant. Le combat fut rapidement. Natsuki gagna sans problème contre le rat, sous le regard frustré de Tomoe.
« Imbécile de familier ! Papa, j’en veux un autre ! Celui-là est trop nul, regarde ! » hurla la jeune fille capricieuse.
« C’est pas vrai ! Kronk, finit-la ! » (Note : mdr ! Désolé, y avait que ce nom qui me venait à l’esprit XD) ordonna le traître à son Cruzaider.
L’homme voulu attraper la louve, mais celle-ci se débattait furieusement. Tomoe entama une incantation et l’envoya sur Natsuki. Une étrange lumière blanche l’entoura, soudain notre héroïne reprit une forme humaine.
« Qu’est-ce que ?! » s’interrogea-t-elle complètement désorientée, c’est à ce moment-là que son adversaire en profita pour l’étrangler. Natsuki ne touchait même plus le sol avec ses pieds.
« Natsuki ! » cria Shizuru qui débuta un nouveau sort.
« Ah, non ! Tu commences à m’énerver, sale gamine ! » déclara Nobuo en propulsant sauvagement la brune contre le mur avec sa magie.
« Shizuru ! » fit Kenji en courant vers sa fille qui avait sûrement quelques côtes cassées. Natsuki assista avec rage à la scène. Elle ne s’était pas tout de même, entraînée durement pendant quatre jours pour rien, se disait-elle.
« Dégage de la, enfoiré ! » hurla la louve en donnant un coup de pied dans le ventre de son agresseur. Mais cela ne lui avait fit aucun effet, « Et merde… Shizuru… le… »
Natsuki perdait petit à petit conscience au fur et à mesure qu’elle ne pouvait plus respirer.
« Ojou-Sama ! » reprit Ike qui avait comprit ce que demandait son disciple, et qui se releva péniblement, « Le sort d’armement… »
Sans plus attendre, Shizuru entama le sort sans se poser de question. Soudain la main de son familier se mit à briller.
« Arg… » gémit Natsuki en envoyant sa main d’un coup sec dans le vide, ce qui fit transformer les petites lumières en une longue épée. Furtivement, elle attaqua avec sa lame contre son opposant qui évita immédiatement le contacte avec le métal.
La louve retomba à genoux en toussant, mais repartis tout de suite après sur son adversaire.
« Ramène-toi, ordure ! » injuria-t-elle en s’avançant agilement sur l’homme bête. Mais ce dernier ne se laissa pas impressionner et prit sa forme animale, un énorme ours noir. Avec une force phénoménale, il fit traverser notre héroïne à travers toute la pièce.
Tout le monde était tellement concentré sur le combat que Shizuru en profita pour envoyer un sort d’anti-poison sur Ike. Lorsque tous les domestiques se rendirent compte que l’un des familiers des conseillés, avait retrouvé ses forces, ils se transformèrent tous en bêtes féroces.

C’était le chaos total dans la salle de réunion, mais grâce à toute la confusion, certaines personnes purent quitter la salle de réunion. Mai Tokiha s’élança courageusement sur un ennemi pour récupérer son familier. Au moment où elle allait se prendre un coup, un jeune homme intervint et la sauva.
« Arigato, Kanzaki-San » répondit la rouquine qui s’enfuit avec son sauveur et son chat qui était dans ses bras.
Kenji portait sa fille blessée et voulut quitter les lieux, mais un tigre s’interposa devant lui. Rapidement, Natsuki se mit entre deux, elle put reprendre sa forme animale car le sort que Tomoe lui avait infligé, s’était dissipé. Notre héroïne prit plus ou moins la même taille que celui de son adversaire. Le combat débuta brutalement pendant que monsieur Fujino s’éclipsa par le côté.
Ike se débarrassa à une vitesse folle de tous ses opposants, les Marguerite durent prendre la fuite sur le dos de l’ours noir qui sauta par la fenêtre.

Ike et Natsuki s’approchèrent lentement de leurs maîtres, tout les deux portaient plein de tâche sang sur eux, des tâches de leur sang et celui de leurs adversaires. Ils reprirent leurs formes humaines. Kenji se tenait près de Shizuru qui était adossée contre un mur. Natsuki avait un visage totalement abattu, elle s’agenouilla à côté de la brune.
« Ara, pourquoi Natsuki est-elle si triste ? » interrogea Shizuru avec un petit sourire sur la bouche. La louve frappa furieusement le sol de son poing déjà en sang.
« Je n’ai même pas été capable de te protéger ! Je me suis pourtant entraînée assidûment… Pardonne-moi, Shizuru… » confessa Natsuki qui pleurait de rage.
« Natsuki-Chan, ne dis pas cela. Grâce à toi, tout le monde s’en est sorti vivant. » ajouta Kenji qui savait très bien que la jeune fille avait fait son maximum pour protéger son enfant.
Ike tapota sur le tête de la jeune fille : « Ce n’était pas en quatre jours que tu allais devenir championne du monde. »
Shizuru tendit ses bras pour inviter son familier dans une étreinte. Celle-ci s’exécuta sans dire un mot. La brune la serra fort contre elle en lui murmurant à l’oreille : « Ookini de m’avoir sauver. J’ai été très fière de toi, Natsuki. »

Très rapidement, la police locale et des médecins arrivèrent sur les lieux. Tous les traîtres furent emprisonnés et mis sous interrogatoire. Une femme médecin du nom de Saguisawa Youko, soigna nos héroïnes avec un puissant sort de soin. Ike et Kenji étaient partis parler au chef des policiers, Sugiura Midori, pour témoigner des événements. Apparemment nos amis devront rester un peu plus longtemps à Gomura, le temps de résoudre ce problème.

Le soir, Shizuru et Natsuki se trouvait dans une grande chambre luxueuse dans un hôtel. Elles étaient bien épuisées après tout ce qui venait de se produire. La louve se faufila sous la couverture du grand lit, sans dire un mot. La jeune fille boudait encore depuis le fameux incident.
« Ara, Natsuki devrait arrêter de faire la tête dans son coin. Je vais me sentir vexée à la fin. » déclara la brune en s’approchant doucement de son familier, « Et si je te câlinais ce soir, tu arrêterais de bouder ? »
Natsuki grogna, mais ne dit pas ‘non’ pour autant. Cela fit rire la brune qui commença à caresser les cheveux aux couleurs de la nuit.
« Je deviendrais encore plus forte… Je te le promets… » grommela la louve tout doucement, mais Shizuru l’entendit tout de même et sourit gentiment.
« Ara, Natsuki a tout le temps de devenir forte. Pour le moment, elle mérite une petite récompense. » annonça la brune avant de donner un petit baiser chaste sur les lèvres de sa protectrice. Natsuki devint toute rouge et se cacha sous le duvet.
« Ara, comment puis-je te dorloter désormais ? »

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solene
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MessagePosté le: Ven Avr 03, 2009 4:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ouais trop bien, je l'ai déjà lu mais à chaque fois je suis en extase devant ton récit .
Bon continue, on est tous avec toi.

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Lirio
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MessagePosté le: Jeu Avr 16, 2009 10:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ben alors ? L'est n'où ma suite ? Ze veux ma suiteuh ! Allez !
Nan sans dec' ton histoire est trop bien, alors continue ! En plus tu dois rattraper ta méchante fin de datenshi...
Bye.
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solene
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MessagePosté le: Jeu Avr 16, 2009 11:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Dis donc tu en mets du temps pour poster cette suite, je vais devoir employé les moyens forts.
T'as intérêt à te dépêcher ma grande Mouahahahahahahahahahaha !
"Sors ses outils de torture spéciales auteurs"

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seilin
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MessagePosté le: Mar Avr 21, 2009 1:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Désolé de mon retard, mais je n'ai pas beaucoup de temps pour moi ces derniers temps ^^'
Mais j'essayerais de me remettre à l'écriture!
Je vous postes donc le 4eme chapitre:

Chapitre IV

Shizuru et Natsuki était assise dans un bistrot et buvait tranquillement leur collation. Lorsque quatre personnes s’approchèrent d’elles.
« Fujino-San ? » fit l’une de ces personnes.
« Ara, Kanzaki-San et Tokiha-San, quelle surprise. » répondit la brune en leur proposant de s’assoire à sa table. La jeune fille avec une crinière noire était le familier de Mai. Tandis que Reito avait un faucon sur l’épaule, Takeda.
« Quelle coïncidence de vous croiser ici. Je vais en profiter pour vous félicitez de vos prouesses lors de la réunion ! » déclara la rouquine reconnaissante en regardant Natsuki.
« Maa, vous nous avez bien montré vos talents malgré vos jeunes âges. » ajouta Reito en commandant les boissons au serveur.
Soudain, le familier de Reito prit forme humaine : « Natsuki-San, votre combat était magnifique ! Je suis un de vos fervents admirateurs ! »
Takeda était tout rouge après sa déclaration, et cela mit notre louve bleue très mal à l’aise. Shizuru regarda Natsuki avec un sourire qui voulait lui dire qu’elle avait de quoi être contente d’elle. Cette dernière se contenta de grogner timidement.
« Sinon qu’en est-il des deux fugitifs ? » reprit la brune qui savait que Reito Kanzaki avait participé à toute l’enquête.
« Malheureusement, nous n’avons aucune trace d’eux, mais les Cruzaider que nous avons arrêtés, ont avoué faire partie du groupe de malfaiteur dont on parlait à la réunion. » affirma l’héritier du clan Kanzaki sur un ton déçu. Le jeune homme s’en voulait de ne pas avoir pu intervenir comme nos deux héroïnes l’avaient fait.
Après une heure de conversation amicale, nos amis se séparèrent. Reito devait partir continuer l’enquête sur l’accident de la conférence avec l’envoyé du roi. Mai, quant à elle, devait rentrer retrouver son père pour préparer leur voyage de retour.

Nos deux jeunes filles se promenaient tranquillement dans le marché de Gomura qui était réputé pour sa grande diversité. La place et les ruelles étaient bondées au possible. Pour ne pas se perdre, Shizuru prit la main de sa protectrice et marchait devant la jeune fille. Natsuki ne prêta pas vraiment attention à cet acte, ce qui l’inquiétait c’était qu’elle avait l’impression qu’une femme les suivait depuis un moment. Mais la louve se disait que cela devait être qu’une coïncidence sans pour autant baisser sa garde.
Shizuru s’arrêta à un stand de bijou en lâchant la main de son familier. Elle aimait bien regarder ces petits objets brillants même si elle n’en portait presque jamais. Natsuki continuait de regarder tout autour d’elle, la femme avait disparut, ce qui lui fit soupirer de soulagement. Elle ne pouvait s’empêcher d’être nerveuse dans toute cette foule, surtout après l’incident de la réunion.
« Shizuru ? » interrogea-t-elle lorsqu’elle remarqua que sa maîtresse avait disparue. Très rapidement, Natsuki regarda partout, la panique commençait à prendre le dessus. Impossible de suivre l’odeur de la brune car il y avait trop de monde, ce qui mêlait les senteurs ensemble.

Soudain, quelqu’un lui tapota l’épaule, ce qui la fit se retourner en sursaut. C’était Shizuru avec un large sourire sur les lèvres.
« Shizuru, ne recommence plus jamais ça ! J’ai eu peur pour toi ! » grommela la jeune fille qui se mit à bouder.
« Ara, excuse-moi, mon petit familier. » répondit la jeune brune en posant ses deux mains l’une contre l’autre pour demander pardon, « Bon allons-y, mon petit familier. »
La brune entama la marche et Natsuki s’empressa de la suivre. Nos amies marchèrent un moment avant d’arriver dans une ruelle peu fréquentée.
La louve s’arrêta et demanda sur un ton sévère : « Où est Shizuru ? »
« Ara ? Mais je suis là, voyons. Cesse tes bêtises, veux-tu ? » répondit la jeune fille en riant.
« Serais-tu seulement capable de me dire mon nom ? » ajouta la louve qui en était certaine, la femme qui se trouvait devant elle, n’était pas Shizuru.
« Je vois… » répondit l’usurpatrice, « Et comment as-tu su que je n’était pas ta maîtresse ? »
« Ta façon de parler, tes manières et surtout ton odeur ! » grogna Natsuki irritée, « Où est Shizuru ? »
« Si tu veux la revoir, suis-moi ! » déclara l’inconnue en reprenant sa marche. La louve n’avait pas d’autre choix que de la suivre.

Shizuru était assise sur une chaise en sirotant du thé. Elle était dans la chambre d’une auberge pas loin du marché. A côté d’elle se trouvait une Cruzaider sous sa forme humaine. Une femme à la longue natte rose qui était là pour la surveiller.
« Cela fait longtemps que l’on ne s’était pas vu, Yumi… » commenta la brune en toute tranquillité, « Si ta maîtresse et toi faites du mal à ma Natsuki, je vous le ferais regretter. »
La gardienne ne répondit rien et ne regardait même pas notre héroïne.
« Ara, toujours aussi bavarde… »
La dénommée Yumi se mit tout d’un coup, à empoigner sa prisonnière au moment où la porte de la chambre s’ouvrit.

« Shizuru ! » cria Natsuki qui aurait voulu rejoindre la brune, mais on lui fit rapidement comprendre que si elle bougeait, il risquerait d’arriver quelque chose à Shizuru. La louve reconnue immédiatement que la femme qui les suivait dans le marché, était Yumi.
« Je te conseilles de te tenir tranquille » ordonna le sosie de notre héroïne.
« Shizuna ! Que comptes-tu faire ? » demanda Shizuru désorientée, « Tu disparais du jour au lendemain et voilà que tu réapparais en attaquant mon familier et moi ? »
« Si tu fais du mal à Shizuru, je te bute ! » grogna la louve qui devait se retenir de mettre ses agresseurs en charpie.
« Du mal à Shizuru ? Comment pourrais-je faire du mal à ma propre petite sœur ? » ricana Shizuna avec un sourire qui ne disait rien qui vaille.
Natsuki écarquilla les yeux de surprise, on ne lui avait jamais parlé du fait que les Fujino avait une deuxième fille.
« Surprise ? Cela ne m’étonne même pas ! Tout ce que l’on entend au manoir Fujino, c’est Shizuru par-ci, Shizuru par-là. Shizuru, Shizuru, Shizuru et Shizuru ! » commenta la sœur de notre héroïne qui semblait s’énerver de plus en plus.
« Nee-San, tu sais très bien que… »
« Quoi quoi ?! Je vois très bien que nos parents t’ont toujours préférée à moi ! » interrompit Shizuna avec beaucoup de rage et de dégoût. Shizuru avait toujours aimé sa grande sœur, elle se sentait proche d’elle. C’est pour cela que le jour où cette dernière avait fuguée de la demeure des Fujino, la brune s’était sentit abandonnée et trahie.
« Shizuru, je ne t’ai jamais aimée, je te détestait au contraire ! Et je compte bien me venger… Yumi ! »
Le familier aux cheveux roses prit la forme d’un grand serpent et s’entoura autour du corps de Shizuru. Natsuki allait réagir, mais Shizuna l’en empêcha en la propulsant avec un sort de type vent, contre le mur.
« Natsuki ! » cria Shizuru, « Shizuna, Natsuki n’a rien à voir dans l’histoire. Ne lui fais pas de mal »
« Peut-être, mais par elle, je peux te faire souffrir, non ? Je vous ai beaucoup observées toutes les deux. Tu as l’air d’y tenir à ton familier. »
Shizuna eut à peine le temps de remarquer que Natsuki avait prit sa forme animale et qu’elle allait se jeter sur son adversaire. A cet instant, le serpent géant resserra son étreinte ce qui fit hurler de douleur la brune. La louve reprit docilement sa forme humaine en grognant.
« Comment se fait-il que mère ait accepté que tu ailles ce familier ? Elle n’a jamais accepté Yumi ! » déclara Shizuna en colère et elle refit voler la louve contre le mur avec le même sort que tout à l’heure, « Toujours, toujours du favoritisme ! Et père lui offre un entraînement avec Ike ? Qu’est-ce que ton familier à de plus que le mien, hein ?»
« Shizuna, comment sais-tu tout cela ? » interrogea la plus jeune des Fujino.
« A ton avis, qui avait libéré ta louve alors qu’elle était dans une cage ? »
Une lumière verte entoura Shizuna et la transforma en…
« Kasumi ?! Impossible ! » déclara Shizuru complètement choquée. Sa sœur se serait donc infiltrée sous la forme d’une servante et ce, depuis plus de quatre ans.
Le sosie de notre héroïne reprit sa aspect normal : « J’ai pu voir à quel point vous tous, m’avez oublié ! »

L’aînée des Fujino s’approcha lentement du familier de la plus jeune de la famille. Natsuki rageait d’être une fois de plus, impuissante pour protéger sa maîtresse. Shizuna entama une incantation en touchant le cou de la louve.
Soudain une chaîne dorée apparut, la même chaîne qui s’était formée lors du pacte de fidélité dans l’église de l’académie Hime. La jeune femme empoignât ce qui liait Shizuru et Natsuki.
« Nee-San, que fais-tu ?! » interrogea la brune qui commençait à perdre son sans froid.
« Je vais rompre tes liens avec ce familier, rien de plus » répondit avec un grand sourire Shizuna, « J’ai trouvé cette formule dans un vieux manuscrit. Mais bien sûr, il y a des conséquences car comme tu le sais, ô ma très intelligente petite sœur, il est impossible de briser simplement ce qui relie un Humain et un Cruzaider. »
« Ne fais pas ça ! »
« Oh ? Et pourquoi cela ? » rétorqua Shizuna qui commença son incantation interdite. Natsuki commençait à ressentir une horrible douleur dans tout le corps.
« Natsuki ! Shizuna, je t’en supplie ! » implora la brune en proie aux larmes, nulle ne savait ce qui arriverait à la louve à la fin du sortilège. Shizuru sentit que son cœur allait s’arrêter de battre lorsqu’elle vit la chaîne dorée se briser en mille éclats. Natsuki tomba sur les fesses, le regard complètement vide de vie.
Shizuru hurla de rage, jamais personne ne l’avait entendue crier ainsi. Sa colère était mêlée à sa tristesse, elle était dans un état qu’elle n’avait encore jamais connu auparavant. La brune se délivra sans lever un seul petit doigt de l’emprisonnement de Yumi en envoyant une gigantesque onde invisible. Le serpent atterrit avec fracas contre l’armoire qui se brisa.
« Yumi ! » cria Shizuna en courant vers sans familier pendant que Shizuru allait vers le sien.
« Natsuki ! Natsuki ! » tonna la brune en secouant la louve qui ne semblait pas réagir, « Natsuki, dis-moi quelque chose ! »
Les larmes coulèrent des yeux de la brune lorsqu’elle vit le regard de son ami sans vie, sans expression, le vide total.
Shizuru se leva pleine de rage en regardant la cause de l’état de Natsuki, sa sœur Shizuna. Une aura rouge sang entoura notre héroïne, son regard n’avait plus rien d’humain. Le sosie de Shizuru trembla sous cette vision, jamais elle n’avait vu sa petite sœur dans une telle colère, elle qui était si douce, si posée. Il n’y avait aucun doute là-dessus, Shizuru voulait la tuer…
Yumi se mit immédiatement devant sa maîtresse au moment où la brune projeta des projectiles écarlates sur eux. Notre héroïne ne s’arrêta pas là, ses mains prirent feu et elle embrasa toute la pièce.
Soudain, une chaîne rouge emprisonna le serpent qui se fit plaquer contre le mur, complètement maîtrisée.
« Nee-San, tu aimes beaucoup ton familier toi aussi, n’est-ce pas ? » interrogea Shizuru avec un sourire plus que terrifiant sur le visage.
« Shizuru ! Ne fais pas ça ! » cria Shizuna qui envoya un sort de foudre sur sa sœur. Ce fut l’aura couleur sang de la brune qui encaissa tout le choc, sans que notre héroïne ne subisse aucune égratignure.
« Tu n’avais qu’à pas lui faire de mal ! » hurla Shizuru en sanglotant. Elle allait achever sa proie lorsqu’elle remarqua que les flammes avaient entouré sa petite louve. Elle s’empressa de secourir son familier ou plutôt, ce qui était son familier.

Shizuna sentit son cœur la déchirer de l’intérieur. Un souvenir lui revint à ce moment-là, celui où Shizuru encore toute petite, venait la voir tous les soirs dans sa chambre pour discuter. Le sosie de la brune devait se l’avouer, sa petite sœur était la seule qui se préoccupait vraiment d’elle dans la demeure mise à part son familier. Elle était son seul soutient dans cette famille. Etant un enfant de génie, Shizuru avait subis beaucoup de pression depuis sa naissance, et c’était au près de sa sœur qu’elle aimait, qu’elle se sentait ‘normale’.
« Qu’ai-je fait… » se murmura Shizuna qui regrettait d’avoir abandonné son unique sœur et le pire dans l’histoire, elle lui a arraché une personne chère à ses yeux.
La chambre se consumait de plus en plus par les flammes, il fallait quitter les lieux et ce, très rapidement.
Shizuna ordonna à Yumi de prendre Shizuru et son familier avec sa queue avant de quitter la pièce par la fenêtre. Shizuru pleurait encore en resserrant très fort la coquille vide qu’était Natsuki, dans ses bras.
Peu de temps après la police et les pompiers arrivèrent sur les lieux. Ike et Kenji qui était avec le commissaire Sugiura, vinrent aussi lorsqu’ils furent avertis de l’accident. Monsieur Fujino remarqua tout de suite, la présence de sa première fille.
« Shizuna ? » interrogea-t-il totalement surpris.
« Gomen, Otou-San… J’ai encore fait une bêtise… » Sur ces mots, Shizuna et Yumi disparurent dans la foule sans que Kenji puisse intervenir car son attention fut attirée par le fait que sa deuxième fille pleurait au milieu de la place.

De retour au manoir Fujino, tout le monde était dans le salon dans un silence mort. Lorsqu’un médecin entra dans la pièce, ce qui fit lever la tête à tous.
« Alors, docteur ? Va-t-elle s’en sortir ? » interrogea le chef des Fujino en se rapprochant de l’homme en blanc. L’homme secoua lentement la tête en signe de négation.
« Cette petite n’est plus qu’une coquille vide… Son âme s’est perdue à l’intérieur son corps… » déclara tristement le médecin.
« Y a-t-il un moyen de la guérir ? » demanda Kenji qui ne voulait pas baisser les bras, il savait combien sa fille aimait son familier et lui aussi appréciait beaucoup Natsuki.
« Et bien… »

Shizuru était seule dans la chambre où se reposait la convalescente. Elle était au chevet de Natsuki et lui tenait la main. La brune pleurait encore et ce, sans arrêt depuis la ville de Gomura. La jeune fille qui était de nature forte, se sentait plus faible que jamais. La voix de Natsuki lui manquait, son sourire lui manquait, sa chaleur lui manquait, tout ce qui la rendait vivante lui manquait…
Shizuru murmura doucement une formule magique à l’insu de tous.

« Ma fille va quoi ? » hurla Ayane Fujino hors d’elle, « Il en est hors de question ! »
« Ce n’était qu’une suggestion, madame » répondit le médecin qui prenait peur face à la furie qui se trouvait devant lui.
« Du calme, chérie. Ce choix appartient de toute façon, à notre fille, Shizuru. » rétorqua Kenji qui comprenait bien les risques que son enfant devrait prendre, si elle voulait vraiment sauver son familier.
« Non, mais tu ne crois tout de même pas qu’elle va le faire ?! Son lien avec se familier est brisé, dieu sait comment. Autant en profiter pour lui offrir un Cruzaider convenable cette fois-ci. » commenta la femme de monsieur Fujino.
« Cela suffit ! » déclara Kenji en haussant brutalement la voix. Il était très rare que monsieur Fujino s’énerve. De sa vie, Ayane n’avait pu le voir que trois fois seulement.
« Ce familier est parfait pour notre fille ! Et même, songes-tu ne serait-ce une seule seconde, aux sentiments de ta fille ?! Je commence à comprendre pourquoi Shizuna est partie ! » critiqua le père de Shizuru en colère.
« Comment ? C’est de ma faute maintenant ? » reprit la mère de Shizuru totalement outrée, « Tu me mets la faute que notre première fille ait fuguée de maison ?! »
« Tu lui as toujours mis la pression ! Tu n’as pas non plus, accepté son familier à elle aussi ! » Kenji quitta la pièce fout de rage, suivit de Ike.
Ayane fondit en larme, elle se demandait, si son mari n’avait pas raison. Sous le poids de la culpabilité, elle décida d’aller voir sa fille.

Lorsque la mère de notre héroïne pénétra dans la chambre, elle découvrit avec horreur que Shizuru était à moitié couchée sur le lit, inconsciente.
« Shizuru ! » cria la femme en courant vers sa progéniture. Son cri avait alerté d’autres personnes dans le manoir.
Kenji arriva rapidement dans la pièce et découvrit la scène sans trop de surprise. Il savait que sa fille allait le faire. Le père de notre héroïne endormie, la prit dans ses bras et la déposa dans le lit à côté de Natsuki. Puis il prit sa femme en larme dans une embrassade.
« Elles reviendront, ma chérie. Je leur fais confiance, elles reviendront » murmura-t-il à sa bien-aimée, « Il se fait tard, allons nous coucher. » Les parents de la brune quittèrent gentiment la pièce.
Une servante s’avança vers Ike : « Ike-San, qu’est-il arrivé à Ojou-Sama ? »
Le lion soupira un instant avant d’entamer son explication : « L’âme de Natsuki s’est perdue et Shizuru est partie la retrouver. »
« Comment cela ? » interrogea la rouquine perplexe.
« Shizuru a utilisé un sort de transfert d’esprit, son âme se trouve dans le corps de Natsuki désormais. Elle est allée récupérer celle qui s’est perdue… Shizuru est la seule à pouvoir le faire, étant donné qu’elle était liée à Natsuki. Malheureusement, cela est très risqué et il se peut qu’aucune des deux ne se réveillent un jour. » expliqua calmement Ike qui s’apprêtait à quitter la pièce, « Et au fait, vous êtes en charge de vous occuper d’elles, Kasumi »
« Oui, vous pouvez compter sur moi ! » répondit la servante.

Shizuru ouvrit doucement les yeux et se rendit compte qu’elle se trouvait dans un village entièrement dévasté. Personne au alentour de ce paysage chaotique.
La brune commença sa visite des lieux en cherchant désespérément une jeune fille aux cheveux de la nuit.
Soudain, notre héroïne entendit des sanglots et s’empressa immédiatement d’aller voir ce que c’était. Elle découvrit une petite fillette en pleure.
« Ara, que se passe-t-il, ma petite ? » interrogea doucement la brune en se penchant vers l’enfant. La gamine ne répondit pas, il semblait qu’elle ne remarquait même pas la présence de la brune. Shizuru voulu caresser avec sa main, la jeune fille, mais elle passa à travers.
« Cela ne sert à rien. Elle ne t’entend pas, ni ne te voit. » déclara une jeune fille aux couleurs de la nuit, « Elle reste là à longueur de journée, à pleurer encore et encore… » L’arrivante avait un visage inexpressif, son regard était vide comme le néant.
« Natsuki ? » déclara Shizuru surprise, mais triste de la retrouver que dans le même état que dans le monde réel.
« Natsuki ? Qui c’est ? » interrogea la jeune fille, « Et toi, qui es-tu ? Je ne t’ai jamais vu ici »
Il n’y avait aucun doute là-dessus, cette fille était belle et bien Natsuki. La brune s’approcha lentement de son amie.
« Ne me touche pas ! » hurla frénétiquement Natsuki qui recula brutalement.
Soudain, le décor tout autour d’elles, se brisa pour devenir le néant total. Shizuru ne savait pas ce que cela signifiait, mais rien de bon à son goût.
« Natsuki, calme-toi ! » cria notre héroïne qui prit son ex-familier dans ses bras, « Calme-toi maintenant… »
L’espace temps où se trouvaient les deux jeunes filles se figea. Shizuru comprit immédiatement que ce monde changeait selon les émotions de la louve. Elle caressa doucement la tête de cette dernière comme elle avait si souvent l’habitude de faire.
« Pense à quelque chose de joyeux… Quelque chose d’apaisant, Natsuki » murmura tendrement la brune.
« Je ne me rappelle de rien ! » cria Natsuki et l’univers se remit à trembler.
« Doucement, Natsuki ! Ne pense pas et calme-toi alors… »
Petit à petit, la louve se détendit dans des bras qui lui semblaient si familiers. Le décor tout autours de nos héroïnes se planta lentement.

Shizuru reconnut instantanément les lieux, c’était le manoir des Fujino.
« Natsuki… » chuchota la brune à l’oreille de la louve, « Sais-tu ce que c’est que cet endroit ? »
« Non, je ne le sais pas… A chaque fois que je veux de la tranquillité, je me retrouve ici… » répondit la jeune fille, « A chaque fois, j’atterrie toujours à des endroits différents, mais celui-ci réapparaît souvent. »
« Dis-moi, sais-tu qui était la petite fille de tout à l’heure ? » interrogea la brune. Natsuki secoua lentement la tête pour dire non.
« Je crois que c’était toi, Natsuki. Tu t’appelles Natsuki et ton passé apparaît devant tes yeux… »
« Mon passé ? »
« Oui, ton passé… Et je pense que le seul moyen de partir d’ici, c’est que tu t’en rappelles… » expliqua Shizuru lorsque tout d’un coup, la jeune fille se jeta dans ses bras.
« Non, je ne veux pas ! C’est douloureux, je ne veux pas ! » pleura la louve en se serrant de plus en plus contre notre héroïne.
« Ne t’inquiète pas, je viendrais avec toi. Je resterais avec toi, Natsuki. » déclara Shizuru qui se leva en tirant Natsuki avec elle, « Découvrons ensemble ton passé, Natsuki »
La louve acquiesça docilement au moment où une grande lumière blanche les enveloppa.

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seilin
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MessagePosté le: Mar Avr 21, 2009 1:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Et pour la peine, je poste aussi le 5eme chapitre ^^

Bonne lecture ^^

Chapitre V

« Ayane reste calme!! » raisonna Kenji qui voulait calmer sa femme totalement paniquée.
« Calme? Calme?! » hurla madame Fujino en perdant patience, « Comment veux-tu que je reste calme?! Notre fille se trouve entre la vie et la mort, et tu veux que je reste calme?!!»
Monsieur Fujino voulait garder son sang froid, lui aussi, mais l'agitation de sa femme commençait à déteindre sur lui.
Pendant ce temps, Hitomi, la servante rousse, était debout dans la chambre où reposait nos deux héroïnes. Elle s'approcha lentement du lit sur un pas lent et souple, puis se pencha vers la brune.
« Shizuru... » murmura-t-elle doucement, « Te voilà sans défense... »

Natsuki se tenait dans les bras de son amie brune lorsqu'une immense plaine se dessina devant ses yeux. Une grande étendue d'herbe se profilait à perte de vue.
Au milieu de ce champ vert, trois enfants courraient joyeusement dans tous les sens. C'était deux petites fillettes et un petit garçon, ils avaient l'air d'avoir vers les cinq ou sept ans.
Shizuru analysa rapidement la scène qui s'offrait devant elle et comprit de suite que l'enfant aux cheveux de minuit n'était qu'autre que sa petite protégée, Natsuki.
La seconde fillette avait des cheveux de feu, rouge flamboyant et l'autre enfant avait des cheveux noirs très sombre.
L'héritière des Fujino observa la réaction de sa petite louve qui restait de marbre devant cette scène qu'elle ne semblait pas reconnaître. Mais Natsuki ne quitta pas les trois enfants des yeux.
« Les connais-tu? » demanda Shizuru en essayant de faire réagir son amie.
« Non... Je ne les connais pas » déclara la louve en tremblant petit à petit.
« Doucement, Natsuki, doucement... Ça va te revenir. » rassura la brune d'une voix tendre et apaisante, « Concentre-toi »

La louve examina minutieusement l'image devant ses yeux, il semblerait que les enfants ne remarquaient pas la présence de nos deux héroïnes.
Le petit garçon ne paraissait pas aussi actif que les deux fillettes. Il se contentait de surveiller ses amies.
« Nii-San? » marmonna la Cruzaider, ce qui attira immédiatement l'attention de Shizuru.
« Qui est-ce, Natsuki? » ajouta la brune qui voulait pousser la louve à continuer dans ses recherches.
Soudain, notre héroïne animal se mit à s'agiter frénétiquement.
« Non... Non... » grommela-t-elle avant de se mettre à hurler, « Arrêtez ça!!!! »
A cet instant une horde de mage noir se rua sur les trois gamins qui se mirent à fuir. Au moment où la Natsuki version miniature allait se faire attaquer, une grande louve blanche apparut de nulle part plaqua l'homme au sol avant de le déchiqueter en deux secondes.
« Fuyez!!!! » hurla la louve aux trois rejetons qui obéir immédiatement à l'ordre. Sans trop se poser de question, ils coururent tous dans une direction différente pendant que leur protectrice empêchait les agresseurs de les poursuivre.

Natsuki couru à toute vitesse vers l'animal à la belle crinière blanche: « Oka-San!! »
Les yeux de Shizuru s'écartèrent de surprise à l'annonce de son familier. Notre héroïne voulu courir après sa petite protégée, mais ses jambes ne répondaient plus. Elle ne pouvait plus bouger le moindre petit doigt. Son corps semblait s'évaporer petit à petit dans les aires.
« Natsuki, Natsuki! » cria le brune de toutes ses forces, ce qui fit se retourner la louve.
Cette dernière comprit que son amie disparaissait petit à petit: « Ne... Ne me laisse pas toute seule! »

« Natsuki!! » hurla la brune en se rendant compte qu'elle se trouvait dans la chambre d'ami.
« Tu te réveilles enfin, Shizuru... »
Notre héroïne aurait voulu se relever rapidement pour découvrir son interlocuteur, mais les forces lui manquaient. Elle se sentait plus faible et plus fragile que jamais.
Shizuru tourna lentement la tête pour découvrir avec frayeur que la personne qui se trouvait debout à côté d'elle, n'était qu'autre qu'Hitomi, sa sœur dissimulée sous la forme d'une servante.
« Shizuna?! » fit la brunette en se relevant très lentement, sa main toucha quelque chose de froid. C'était le corps de Natsuki qui se raidissait de plus en plus, sous le regard tétanisé de notre héroïne.
« Cela fait deux mois que vous dormiez... Encore un peu et tu finissais dans le même état qu'elle. » annonça froidement Hitomi.
Shizuru se demandait bien ce que sa sœur pouvait bien faire ici, en ces lieux.
Rassemblant ses dernières forces, elle articula difficilement: « Que fais-tu ici? »
« Monsieur Fujino, Madame Fujino!!! » s'écria la servante en courant en dehors de la chambre et qui pour la même occasion, esquiva la question.

Les parents de notre héroïne arrivèrent en moins de deux dans la pièce. Sa mère était en larme, elle avait cru avoir perdu sa seconde fille. Quant à son père, il serra tendrement sa progéniture dans ses bras, cette enfant qui lui avait tant manquée.
« Okaeri, Shizuru » déclara-t-il tout heureux de revoir la couleur des yeux de la brune.
« Tadaima... » marmonna Shizuru, l'esprit ailleurs.
Les familiers étaient aussi présent dans la salle, mais tous se retinrent d'émettre le moindre commentaire sur l'état de la louve.
Non loin derrière, Shizuru apercevait Hitomi qui assistait à la scène. Le brunette ne savait pas quelles étaient les intentions de son aînée, ni si elle devait dénoncer sa présence à la famille. Elle préféra garder le silence pour le moment, le temps de pouvoir reprendre ses esprits.

Le nuit tomba, laissant l'obscurité envahir petit à petit la chambre que Shizuru ne l'avait pas quittée depuis son réveil. Elle n'avait pas récupéré beaucoup de force, plus préoccupée de la condition de Natsuki qu'à se reposer.
Lorsque la porte s'ouvrit lentement et silencieusement, une ombre se faufila discrètement dans la pièce sans que notre petite brune ne le remarque. L'intrus s'approcha de la jeune fille qui regardait dans le vague tout en câlinant son ex-familier.
« N'est-ce pas suffisant? Que veux-tu de plus, Shizuna? » déclara Shizuru sans se retourner, « Tu m'as enlevé ce que j'avais de plus cher... »
Un instant de silence pesa dans les lieux, une atmosphère lourde et insoutenable.
Shizuna brisa enfin ce calme: « Je... Je suis venue pour m'excuser, petite sœur... »
Notre héroïne fut doublement surprise, d'une part parce qu'elle reconnut la voix de son aîné sous sa forme original et d'autre part parce que cette dernière était venue demander pardon.
« Je sais que c'est un peu tard... » reprit Shizuna, « Mais je veux me racheter! »
« Et comment?! » tonna notre jeune héroïne en haussant le ton, « Tout ce que je veux, c'est que Natsuki se réveil! »
La première fille des Fujino ne savait que répondre, mais son attention fut attirée vers l'extérieur. Une agitation se forma vers l'entrée du manoir.

Kenji et Ayane sortirent immédiatement pour voir de quoi cela régissait. Ils découvrirent avec énormément de stupeur qu'une horde de démon se dirigeait dans leur direction, ce qui paniqua tous les domestiques.
Ike et Kaede se mirent de suite en position de combat afin de défendre leurs maî le fenêtre Shizuna pouvait voir les ennemis qui se rapprochaient dangereusement vers leur demeure.
« Shizuru, mets-toi en sécurité! » ordonna cette dernière avant de quitter la pièce en toute hâte.
Dans quelques instants, le combat allait s'engager avec les créatures démoniaques.
« Comment est-ce possible? D'où viennent-ils? » interrogea Madame Fujino désorientée, mais qui gardait son sans froid.
« Je ne puis dire, mais tout ce que je sais, c'est qu'il y a anguille sous roche! » annonça Monsieur Fujino qui entama son premier sort.

La bataille fut violente, on ne savait plus où donner de la tête car les montres surgissaient de partout. Bien que les Fujino ne fussent pas en première ligne, cela ne les empêchèrent pas d'abattre plusieurs créatures de leurs magies.
Soudain, un démon se jeta sur Ayane et la plaqua au sol. Son mari allait partir la secourir, mais il fut interrompu par un cri.
« Bas les pattes de ma mère, saleté de démon!!! »
C'était Shizuna, elle arrivait à vive allure sur l'agresseur de sa génitrice et d'un puissant sort, le fit virevolté dans les airs avant que son familier ne finisse le travail.
« Shizuna?! » interrogea la femme à terre totalement désorientée en se relevant lentement.
Sans répondre à la question, la jeune fille se jeta avec son Cruzaider sur le champ de bataille. Et ses parents comprirent que ce n'était ni le lieu, ni le moment pour ce genre de chose.
Mais à l'instant où ils allaient reprendre le combat, une voix les interrompit: « Otou-San? Oka-San? »
Kenji et Ayane se retournèrent pour apercevoir leur seconde fille, Shizuru qui tenait à peine sur ses jambes.
« Shizuru retourne immédiatement à l'intérieur! » ordonna sévèrement le père de la brune.

Tout d'un coup, un immense gorille fit son irruption entre les parents et leur enfant. Il ne fallut pas plus de quelques secondes pour que Kenji et Shizuru reconnussent le propriétaire de ce familier, Nobuo Marguerite.
Kronk attrapa le frêle petit corps de notre héroïne dans ses gigantesques mains avant de s'enfuir en bondissant au dessus des grilles du portail.
« Shizuru!!! » hurla la mère de l'otage. Elle jetait des pics de glaces contre le kidnappeur, mais ce dernier les esquiva tous.
« J'y vais!Yumi! » annonça Shizuna avant de monter sur son familier qui avait pris sa forme animal et toutes les deux partirent à la poursuite du gorille.

Le fracas d'une vitre se fit entendre, ce qui attira le regard et l'attention de Kaede, le familier d'Ayane. Elle vit que la fenêtre de la chambre où reposait Natsuki, était brisée en mille morceau de verre.
« La petite! » cria-t-elle en courant vers le lieu de son regard.
Mais Ike l'interrompit dans sa course: « Regarde parterre... »
La jeune femme s'exécuta et remarqua que des bouts de verre jonchaient l'herbe.
« Ce n'est pas quelque chose qui est entrée; mais quelque chose qui en est sortie! » se murmura Kaede avant de rejoindre son compagnon de combat.

Le singe avait couru dans la direction de la forêt. Shizuru était ballotée dans tous les sens pourtant, elle gardait son calme et réfléchissait à un moyen d'échapper à son agresseur. En prenant compte qu'elle n'ait pas énormément de force, une fuite semblait pas envisageable. Néanmoins, elle ne voulait pas rester là sans rien faire car elle savait très bien que quelqu'un était parti à leur poursuite. Il fallait donc qu'elle ralentisse l'animal dans sa course.
Notre héroïne entama silencieusement son incantation avant de le projeter contre Kronk. Elle avait choisi un sort d'étourdissement car il était hors de question d'envoyé un sort d'attaque comme une boule de feu, à une si petite proximité.
Le gorille lâcha la jeune fille au sol, ce qui permit à cette dernière de s'éloigner afin d'engager une nouvelle magie.

Malheureusement pour elle, le trouble de la bête fut de courte duré, ce qui lui permit de relancer un assaut contre la magicienne.
En toute hâte, Shizuru lança une bourrasque de vent qui fit éjecter son assaillant. Mais l'ennemi retomba sur ses pattes, prêt à retenter une attaque.
Lorsque tout d'un coup, une lueur bleuâtre le mit à terre avec beaucoup de violence.
La brune ne croyait pas ses yeux, elle pensait rêver.
« Nat... Natsuki?! » déclara notre héroïne totalement surprise. Sans qu'elle le puisse dire un mot de plus, la louve lui fit signe de monter sur son dos. La brune s'exécuta rapidement et tel un éclair bleu, le canidé fendit l'air à une vitesse incroyable.

La louve traversait à vive allure les branchage pendant que Shizuru relâchait petit à petit sa prise, ses forces étaient entrain de d'abandonnées. Elle céda à la fatigue et tomba en arrière de sa monture.
L'animal à quatre pattes le remarqua immédiatement et se jeta sous la jeune fille en reprenant sa forme humaine afin de pouvoir la protéger de sa chute.

Natsuki serra Shizuru dans ses bras au moment où son dos toucha le sol. L'impacte fut très douloureuse pour notre petit familier, mais tout ce qui l'importait était que sa maîtresse soit saine et sauve. Nos deux héroïne atterrèrent dans un buisson, la brune était couchée sur la louve complètement essoufflée. Natsuki, elle non plus, ne s'était pas encore remise de son long sommeil.
« Shi... Shizuru... » haletait la Cruzaider avec beaucoup de difficulté, « Est-ce que tu vas bien? »
Sans pouvoir dire un mot de plus, quelque chose vint bloquer la respiration de la jeune fille aux cheveux de minuit. Après quelques secondes d'étonnement, cette dernière comprit que c'était les lèvres de la brune qui l'empêchait d'avaler de l'oxygène.
La louve se retira rapidement de l'embrassade lorsqu'elle sentit son ennemi se rapprocher d'elles. Au moment où Natsuki voulu se relever pour partir à la rencontre de son adversaire, un bras la retint au sol, puis une étreinte.
« Shizuru? » marmonna le familier de la brune hésitante, « Je dois l'intercepter avant qu'il ne te trouve... »
« Non, je ne veux plus qu'il ne t'arrive quoi que ce soit! » supplia Shizuru qui referma sa prise autour de la taille de son Cruzaider.
« Mais... Je suis ton familier. Je me dois de te protéger quoi que cela m'en coûte! »
Soudain, des petites poussières dorées tournoyèrent autours de nos deux jeunes filles avant de prendre petit à petit la forme d'une chaînette, la chaînette de la fidélité. Ce lien se forma au poignet de la brune et au cou de la noiraude.

Kronk fit son apparition devant nos héroïnes qui ne revenait toujours pas de ce qui venait de se produire sous leurs yeux.
« Viens là, mon gros! » déclara une voix derrière le singe qui se retourna.
Yumi fonça sur l'animal et le retint prisonnier dans son étreinte mortelle pendant que sa maîtresse couru vers les deux jeunes filles.
« Ramène-la au manoir! » ordonna Natsuki en regardant Shizuna dans les yeux, « Je compte sur toi! »
« Natsuki! » cria Shizuru qui essaya de se retirer de l'emprise de sa sœur.
Sans plus de cérémonie, la louve se transforma sous sa forme animal pendant que Yumi transporta les deux héritières des Fujino.

« Et voilà! » souffla Ike en achevant un être démoniaque de son poing, « Celui-ci était le dernier! »
Madame Fujino couru vers son mari qui se trouvait assis et adossé contre un mur.
« Où sont Shizuna et Shizuru? » soupira douloureusement Kenji en essayant de se relever.
Ayane l'obligea à rester tranquille: « Je ne sais pas, mais tu ferais mieux de ne pas t'agiter avec tes blessures. »
« Comment veux-tu que je reste calme alors que nos filles sont nulle ne sait où dans cette forêt avec un terrible prédateur. » s'énerva Monsieur Fujino.
« Les voilà... » annonça froidement Ike qui vit nos deux brunes arriver. Il remarqua le visage perturbé de Shizuru ainsi que l'absence de Natsuki.
Sans attendre une seconde de plus, Ike partit dans la directions d'où venait les jeunes filles.
« Je t'en supplie... Ramène-moi, Natsuki... » murmura notre héroïne en croisant ses mains.

Le lendemain, la journée semblait bien grise, triste tout comme Shizuru. Hier soir, Ike était revenu de son expédition sans résultat. Natsuki restait introuvable...
Le plus étrange fut que l'on avait retrouvé que le corps inanimé de Kronk, mais aucune trace de la louve bleue.
Pendant que la brune broyait du noir dans sa chambre, sa sœur, Shizuna était en réunion avec ses parents. Cette dernière expliqua tous ses méfaits envers sa cadet et déclarait vouloir gagner son pardon ainsi que celui de ses géniteurs.

Quelqu'un frappa à la porte de la chambre de notre héroïne. Mais cette dernière ne répondit pas.
« Veuillez excuser notre intrusion, Ojou-Sama » annonça Kaede en s'avançant lentement dans la pièce suivit d'Ike.
Shizuru regarda les deux intrus avec un air étonné. Leurs présences attirèrent sa curiosité.
« Ojou-Sama, nous avons à vous parlez ou plutôt à vous demandez une faveur » démarra calmement le lion qui referma la porte derrière lui, « C'est à propos de votre familier, Natsuki »

« Tu vas me dire que durant toutes ses années où tu as été portée disparue, tu étais ici?! » dit Ayane qui venait d'apprendre qu'Hitomi, la servante et sa fille, Shizuna n'était qu'une seule et même personne.
« Oui, c'était moi » répondit la jeune fille avec beaucoup d'insolence.
« Comment oses-tu! » cria la mère totalement outrée.
« Du calme, chérie! » ordonna Kenji qui fit rassoir sa femme, « Ce qui importe c'est qu'elle soit de nouveau parmi nous. »

Soudain, une jeune fille arriva en fracas dans la salle: « Otou-San, Oka-San! Je veux partir à la recherche de Natsuki! »
A la grande surprise de Shizuna, Kenji et Ayane étaient parfaitement calme face à cette annonce. Ils savaient déjà que leur fille allait vouloir partir à la recherche de son Cruzaider.
« Natsuki? Elle est en vie? Mais comment comptes-tu la retrouvé?? » interrogea l'aînée des Fujino qui ne voulait pas que sa petite sœur se fasse de faux espoir.
« Le sceau de fidélité ne s'est pas brisé, donc Natsuki est encore en vie. » expliqua simplement Ike.
« Bien sûr que si! J'ai brisé leur chaîne dorée! » rétorqua Shizuna.
« Mon sceau avec Natsuki s'est reformé dans la forêt hier soir... » ajouta Shizuru qui croyait dur comme fer que son familier était en vie quelque part.
« Impossible! Le lien a été brisé! Et tu me dis que tu l'as reconstruite ans l'aide de la magie de fidélité que l'on ne peut faire que dans les chapelles?! »
« Ojou-Sama, calmez-vous, je vous prie » interrompit Kaede qui sentit la pression monter, « Ceci prouve que lorsqu'un familier et son maître sont proche, leur lien est difficilement destructible. »
« J'utiliserais le pouvoir de détection pour suivre ma chaînette dorée qui me relie à Natsuki » déclara finalement notre héroïne que plus rien ne pouvait arrêter désormais.
« Reste encore cette histoire avec les Marguerite... » déclara Kenji et un silence se propagea dans la pièce.

« Au voleur! Au voleur! » hurla un marchand depuis l'arrière de son étalage.
« Essaie de m'attraper, gros lard! » répondit la voleuse en se faufilant entre les passants avec une agilité incroyable.
La petite délinquante possédaient de courts cheveux rouges et une taille fine. Elle traversa les ruelles qu'elle connaissait comme sa poche.
Une fois certaine d'avoir semé son poursuivant, elle s'arrêta enfin pour reprendre son souffle. Elle avait un grand sourire aux lèvres et s'apprêta à manger son butin lorsqu'une voix la surprit
« Toujours aussi frivole, Nao »
La voleuse ne se retourna pas, grâce à son odorat, elle avait reconnue son interlocuteur ou plutôt son interlocutrice.
« Tiens, tiens... Que me vaut ta visite? Cela fait un bail que l'on ne sait pas vu! » commenta Nao en prenant une bouché dans le poisson qu'elle avait chapardé.
« Je pensais que dans votre groupe, vous étiez mieux nourris que cela » ajouta l'inconnue sur un ton moqueur.
« Ne dis pas n'importe quoi, je fais ça pour le fun! » rétorqua la crinière rouge avec une moue boudeuse, « Bon, dit-moi ce que tu veux à la fin! »
« Vous avez changé de base... Dites-moi où vous vous trouvez désormais? »
« Pourquoi te le dirais-je? Tu nous as trahi et tu es partie nulle ne sait où! » répliqua Nao qui s'apprêtait à partir lorsqu'une main la retint, « Qui me dis que c'est pas un piège? »
« Nao... » reprit sérieusement l'inconnue, « N'oublie pas qui je suis! Je suis l'une des fondatrices de ce groupe, dois-je te le rappeler? »
« Tu es donc prête à revenir combattre les Humains pour prôner l'indépendance et la liberté des Cruzaiders. » interrogea Nao qui reçu un acquiescement de son interlocutrice.

Nos deux amies traversèrent des ruelles sombres pour finir dans une petite maison loin des regards indiscret. Sur les quelques derniers mètres avant d'atteindre le repère, on pouvait sentir la présence de plusieurs Cruzaiders.
Nao ouvrit la porte, laissant sa camarade entrer dans la pièce: « Okaeri, Natsuki »
« Tadaima » répondit la louve en entrant dans la demeure.
Natsuki se trouvait parmi les siens. La porte se referma avec un bruit sourd et fort.

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MessagePosté le: Mar Avr 21, 2009 2:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bon aller la suite et que ça saute !!!!
J'en peux plus d'attendre la suite de chaque fic comme ça Laughing .

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Natsuki et Shizuru !
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Nightmare
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MessagePosté le: Mar Avr 21, 2009 7:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

j'adore vivement la suite ^^
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seilin
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MessagePosté le: Mer Avr 29, 2009 3:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour à tous!
Enfin, je poste la suite de l'indomptable ^^
Désolé pour le temps que j'y ai mis, j'ai décidé d'ouvrir mes écritures à d'autre horizon que du Mai Hime, donc cela me prend plus de temps à en écrire Confused

Quoi qu'il sen soit, je vous souhaite une bonne lecture dans l'espoir que ce chapitre vous plaise Wink


Chapitre VI

Le soleil tapait très fort en ce jour d'été, Shizuru et sa sœur, Shizuna étaient sur le chemin qui mènerait vers Natsuki, le familier de notre héroïne. Bien évidemment, l'ainée des Fujino était accompagnée de son Cruzaider, Yumi.
Pour seule piste, elles n'avaient que le lien qui réunissait Shizuru et Natsuki, le lien de l'être humain avec son protecteur, la chaînette dorée. Malgré cela, la brune ne pouvait pas savoir précisément où se trouvait sa compagne, mais elle ressentirait plus ou moins la présence de son amie, si elle se trouvait à proximité.
« Natsuki... » murmura Shizuru en regardant par la fenêtre de sa carriole qui l'emmenait vers Ascan, la plus grande ville commerciale.
Shizuna se sentait impuissante et priait pour que l'on retrouve la louve bleu au plus vite.

En arrivant à destination, c'était l'heure de pointe, toute la population était en mouvement. La place du marché était bien animée et bruyante.
Notre héroïne descendit de son moyen de locomotion, voir une telle foule agitée la surprenait, mais elle n'oubliait pas son objectif.
« Je pense que Natsuki se trouve au nord de cette ville. Nous devrions... » commença Shizuru avant de se faire interrompre par sa grande sœur.
« Nous devrions aller nous reposer. Cela fait trois jours que l'on voyage sans s'arrêter! » critiqua Shizuna en voulant raisonner la brune, « Je sais que tu veux la retrouver le plus vite que possible... Mais ce n'est pas en te rendant malade que tu la retrouveras rapidement! »
Shizuru devait se rendre à l'évidence, foncer tête baissé ne servirait à rien.

Nos amies prirent une suite de luxe dans un grand hôtel de la ville. Il ne fallait pas oublier qu'elles faisaient parties d'une noble et riche famille.
Pendant que Shizuna s'affalait toute heureuse dans son lit douillet, sa petite sœur quant à elle, rêvassait sur le rebord de la fenêtre.
Soudain, son attention fut attirée vers la place du marché où une grande troupe de soldat se trouvait en plein milieu. Ces combattants ne semblaient pas être des débutants, bien au contraire.
« Soldat, ratissez les lieux de fond en comble! » ordonna le capitaine de la troupe, « Je veux que vous me trouviez ces sales primitifs! »
« A vos ordres, chef! » répondirent les gardes avant de se disperser dans le marché.
« Qu'est-ce qui se passe, ici? » interrogea une voix derrière notre héroïne, ce qui la surprit, c'était Shizuna qui s'était rapprocher sans que la brune ne s'en rend compte.
« Je ne sais pas... » répondit Shizuru en continuant de guetter par sa fenêtre, « Peut-être devrions-nous descendre pour voir... »
« Nous devrions aller dans une taverne! » déclara Shizuna sur un ton enjoué.
« Shizuna! Ce n'est pas le moment, ni un lieu pour des personnes comme nous » rétorqua la maîtresse de Natsuki choquée par les propos de son ainée.
« Hé! Va pas croire que je suis alcoolique! » répliqua la première fille des Fujino sur une moue boudeuse, « Sache, très chère petite sœur, que ce lieu est un endroit rempli d'information. On pourra savoir ce que font ces soldats ici et surtout, si Natsuki est passée par là »
L'argument avait touché juste, d'un pas motivé, Shizuru se prépara pour aller dans la fameuse taverne.

Le bar était, tout comme le marché, plein à craquer. Les occupants des lieux brayaient et riaient forts. Il était évident que l'arrivée de deux demoiselles distinguées attira l'attention.
D'un pas sûr, Shizuna pénétra dans la salle avant de se retourner fièrement vers sa petite sœur. Cette dernière malgré sa surprise, ne se laissa pas impressionner et avec une grande maitrise de soi, elle s'avança aisément dans la place comme si elle était dans son élément.
La sœur de notre héroïne n'en fut point stupéfaite, Shizuru avait réellement un grand talent en adaptation, ou plutôt en tout.
Les deux jeunes filles allèrent s'accouder au bar pendant que Yumi restait en arrière afin d'assurer la sécurité des deux brunes.
« Bonjour, mes petites dames! Que font deux petites perles comme vous dans un tel endroit? » interrogea le serveur tout en essuyant un verre dans ses mains.
« Barman, dites-moi: que font tous ces soldats en ville? » questionna la plus âgée des filles en faisant tournoyer une petite pièce entre ses doigts, « Voyez-vous, je suis très curieuse... »
L'homme sourit en prenant discrètement la petite monnaie dans sa main en faignant de laver la table: « Une rumeur comme quoi un groupe de rebelle Cruzaider se trouverait dans les parages. Une troupe militaire est là pour les attraper afin de les empêcher de nuire... »
« Merci, monsieur! » répondit Shizuna qui se tourna gentiment vers sa cadette pour lui murmurer à l'oreille, « Voilà comment on fait avec ce genre de personne! »
« Ara... » chuchota la brune en posant sa main sur la joue, toujours avec une grande soif de savoir et d'expérience.
Notre héroïne se retourna vers l'homme du bar d'un regard séducteur. Avec son indexe tournoyant en rond sur le bar, Shizuru se pencha lentement vers le serveur: « J'aurais une autre question à vous poser, mon très cher monsieur... »
« Mais... Mais tout ce que vous voudrez, mademoiselle! Enfin, si cela est dans mes capacités, bien entendue! » bégaya le barman avec un grand sourire bête sur les lèvres.
« Et bien... » débuta Shizuru de sa voix charmeuse, « Je suis à la recherche d'une amie, voyez-vous... Elle possède de long cheveux noirs comme la nuit et des yeux perçants émeraudes »
Shizuna était totalement bouche bée devant le pouvoir de séduction de sa sœur. Où avait-elle bien pu apprendre cela? Dans les livres?!

Sortant tranquillement du bar, le plus âgée du groupe restait encore sous le choque de ce qu'elle venait de voir sous ses yeux.
« Shizuru... Ma petite sœur... Mon innocente petite sœur... » murmurait-elle en avançant grâce au soutient de son familier.
La brune quant à elle, était bien songeuse. L'homme qu'elle venait d'interroger avait révélé une chose bien perturbante pour notre petite héroïne.
« Onee-Chan... Que penses-tu de ce que cet homme nous a dit? » questionna finalement Shizuru en se tournant face à son interlocutrice, « Crois-tu qu'il y ait une possibilité que Natsuki fasse partie de ce groupe de rebelle? »
« Rien n'est sûr, il a juste dit qu'une jeune fille correspondant au profile trainerait par ici et qu'en plus, elle ferait partie du groupe de Cruzaider recherché par les gardes! » expliqua calmement Shizuna qui était bien perplexe, « Nous n'avions qu'à vérifier par nous même! »
« Et comment? » interrogea la brune en essayant de garder son calme, elle voulait tellement retrouver Natsuki.
« Ben, à ton avis, comment font les soldats? Ils cherchent! » annonça malicieusement Shizuna qui entama d'un pas motivé son exploration dans la grande ville, Ascan.

Le nuit tomba sur une cité qui s'était désormais, endormie. Il n'y avait plus âme qui vive, personne ne rodait dans les rues. L'animation de la journée laissa place au silence des ténèbres. Les seuls bruits audibles dans la toute ville étaient les pas métalliques des soldats encore à la recherche du fameux groupe de Cruzaider.
Les jeunes filles Fujino commencèrent à se fatiguer à force de cherche un être inexistant.
« Bon, on rentre? » soupira Shizuna aillant abandonné tout espoir de trouvaille, « Il commence à se faire tard... »
« Non, je ne m'arrêterais pas tant que je n'aurais pas le cœur net... » déclara Shizuru malgré sa fatigue, « Séparons-nous, nous irons plus vite ainsi! »
« Il en est hors de question! Tu n'as même plus de familier pour te protéger et tu veux que je te laisse seule dans des ruelles sombres?! » hurla la grande sœur de notre héroïne, en colère.
« Ne t'inquiète pas pour moi, je connais beaucoup de sorts de défense et je te ferais signe en cas de problème! » répondit simplement la brune avant de s'éclipser dans un passage sans même laisser le temps à Shizuna de répliquer.

Shizuru avançait lentement dans les rues, projetant quelques magies de détection pour ressentir la présence de son familier. Mais en vain, toujours aucun signe ne se présentait.
Sans perdre espoir, notre héroïne continua sa recherche, toujours plus profondément dans le côté obscure de la ville.
Soudain, des petits chuchotements attirèrent l'attention de Shizuru. Et cette dernière se plaqua contre un mur afin de ne pas se faire apercevoir.
« Où en sont les préparatifs? » interrogea l'une des personnes présentes, une voix d'homme.
« Presque fini... Bientôt, la mairie ne sera plus qu'un petit tas de cendre! » répondit une personne de la gente féminine.
Notre héroïne se pencha discrètement afin d'identifier les deux personnes. Devant elle se tenait un jeune garçon aux cheveux noirs et une jeune fille avec une longue chevelure noire.
« Natsuki! » cria Shizuru qui ne put retenir sa surprise.
Les deux jeunes gens prirent de suite la fuite en apercevant la brune qui n'eut pas d'autre choix que de les poursuivre.
« Natsuki?! » cria une nouvelle fois Shizuru, ne comprenant pas pourquoi son amie la fuyait.
Soudain, les deux fuyards firent un bon spectaculaire sur un toit, il n'y avait plus aucun doute possible, c'étaient des Cruzaiders.
Shizuru entama une incantation rapide, une bourrasque de vent souffla sous ses pieds et la propulsa au même endroit que les personnes qu'elle poursuivait.
Les deux Cruzaiders se retournèrent afin de fixer celle qui les pourchassait, prêt à se défendre.

A peine la brune déposa un pied sur le toit que la jeune fille sauta sur l'occasion pour la plaquer au sol et pour l'étrangler. S'apprêtant à achever sa proie, les cris de Shizuru l'interrompirent.
« Natsuki? Tu connais Natsuki? » interrogea l'attaquante, « T'es qui, toi? »
Tout d'un coup, les nuages dans le ciel s'écartèrent pour laisser place à une pleine lune rayonnante. Les cheveux que l'on croyait noirs, se révélèrent être rouge comme le feu.
Notre héroïne se rendit compte qu'elle avait poursuivit les mauvaises personnes. Qui étaient-ils?
Les choses commencèrent à se brouiller dans l'esprit de Shizuru qui manquait de plus en plus d'air.
« Relâchez-là, bande de scélérat! »
Un éclaire jaillit de nulle part, ce qui obligea la jeune fille à la crinière de feu à se retirer pour ne pas se faire toucher par l'attaque.
Un jeune homme sortit des ombres, s'interposa entre la brune et les deux suspects: « Vous faîtes partis de ces rebelles de Cruzaider, n'est-ce pas? »
« Ka... Kanzaki-San?! » bégaya Shizuru en reprenant difficilement son souffle, « Que..? »
« Fujino-San, ne bougez pas trop, vous encore faible... » fit une voix que notre héroïne reconnut de suite, celle de Tokiha Mai.
« Que faîtes-vous, ici? » interrogea la brune qui sentit son énergie la quitter avant de sombrer dans les ténèbres profonds.

Shizuru flottait dans le néant, ne sachant plus où elle se trouvait. Pourtant une question, une personne restait toujours dans ses pensées: « Natsuki, où es-tu? »
La louve bleu manquait terriblement à notre héroïne. Un sentiment de solitude lui lacérait le cœur; Shizuru avait pourtant coutume à cet état d'âme, mais depuis l'arrivée de Natsuki, elle ne pouvait plus le supporter.
« Ne me cherche pas... »
La brune se retourna rapidement vers la voix qui venait de surgir de nulle part dans les ténèbres. Elle vit la silhouette d'une personne qu'elle reconnut tout de suite, celle de son familier.
Natsuki tournait le dos à sa maîtresse et semblait s'éloigner à petit pas de cette dernière.
« Natsuki! Natsuki! Ne pars pas! » cria la brune désemparée en essayant de courir en vain après le fantôme qui hantait son esprit, « Natsuki! »

« Natsuki! »
Natsuki ouvrit lentement les yeux et se leva lentement de son lit: « Tin, qu'est-ce que tu me veux, Nao? »
La jeune fille aux cheveux rouges sourit mesquinement: « Dis-moi... Qui est cette Shizuru? »
« Per... Personne! Pourquoi? » répliqua la jeune louve en retenant un rougissement.
« Ben... Tu as crié son nom durant ton sommeille. ''Shizuru! Shizuru!'' » commenta Nao en faisant des pathétiques imitations d'une jeune femme en détresse.
La jeune comédienne en herbe se ramassa un coup sur la tête de la part de son amie.
« Ça suffit maintenant! » grogna Natsuki sur un ton colérique en levant son poing, « Ou je t'en fout une autre dans la figure! »
« Ok, ok! T'es vraiment pas drôle, toi! » marmonna la délinquante à la crinière de feu en se frottant la tête, « Je venais juste pour dire que notre plan à Ascan à fonctionné à merveille! »
Natsuki s'habilla rapidement et se retourna vers son interlocutrice: « Dans ce cas, c'est à notre tour de jouer! »
Nao se contenta d'acquiescer et nos deux jeunes filles quittèrent la pièce sans plus de cérémonie.

« Natsuki! » cria Shizuru en se réveillant dans une chambre qui lui était totalement inconnue. A l'extérieur, il faisait grand jour au grand étonnement de notre héroïne qui se demandait durant combien de temps elle avait dormi.
Alertée par les cris, Mai entra dans la pièce inquiète: « Tout va bien, Fujino-San? »
« Tokiha-San? » interrogea la brune toute surprise, « Mais où suis-je? »
« Dans l'une des demeures des Kanzaki, Fujino-San » annonça Reito en entrant dans la salle.
« Kanzaki-San? » reprit le brune qui se souvint petit à petit ce qui s'était produit la veille, « Je crois que je dois vous remercier pour hier... »
« Ce n'est rien, voyons! C'est tout à fait naturel de nous entraider » répliqua la rouquine avec un sourire chaleureux, « Vous nous aviez bien sauver la vie à la réunion, Fujino-San »
« Appelez-moi, Shizuru, je vous prie » demanda la brune qui pouvait bien se permettre un peu familiarité avec ses sauveurs.
« Appelle-moi Mai et lui, Reito, alors » répondit gentiment la rousse qui attrapa son petit chat noir dans les bras, « Et elle, c'est Mikoto! »
Shizuru se tourna vers le jeune homme aux cheveux noirs avec un regard sérieux: « Dites-moi ce qui s'est produit hier? Qui étaient ces Cruzaiders? »
Reito regarda un instant notre petite héroïne et se décida d'entamer une explication: « Ces deux jeunes gens faisaient partis du fameux groupe révolutionnaire de Cruzaider, Rebirth. Ils ont pour but de prôner l'égalité et l'indépendance de tous les familiers, mais malheureusement, ils n'utilisent pas des moyens très pacifiques pour atteindre leur but... »
« C'est-à-dire? » questionna la brune très intéressée par le sujet.
« Hier... Ils ont fait exploser la mairie de la ville, peu de temps après que tu te sois évanouie... » déclara Reito avec un peu de colère dans sa voix, mais il se contrôlait, « Nous sommes malheureusement, arrivés trop tard... Et pour couronner le tout, ils se sont enfuis! »
« En fait, Reito, nos familiers et moi sommes à la poursuite de ces terroristes. Nous essayons de découvrir leur cachette » annonça Mai qui voyait bien que Shizuru se demandait le pourquoi de leur présence sur les lieux la veille.
« Mais, cela est très dangereux! » ajouta la brune en se retirant doucement du lit, « Pourquoi ne pas faire appel à des professionnelles? »
« Pour le moment, le roi est plus focalisé sur cette histoire avec les Marguerite, c'est pourquoi en petit groupe, nous enquêtions. Nous ne sommes pas les seuls, d'autres personnes cherchent dans d'autres villes » reprit le jeune homme qui fit signe de quitter la chambre, « Si vous le voulez bien, le diner est servi! »

Le repas fut silencieux, Shizuru était perdue dans ses pensées. Beaucoup d'événements venaient se remuer dans sa tête lorsque tout d'un coup, elle eut une révélation.
« J'aimerais partir avec vous! » déclara-t-elle en brisant soudainement le silence.
« Pourquoi voudrais-tu te joindre à nous? Cela est bien trop dangereux. Et... » Mai hésita de finir sa phrase, mais elle se lança malgré tout, « J'ai entendue dire que tu n'avais plus ton familier... »
La brune se tut un instant avant de resserrer ses poing et de déclarer: « Natsuki est avec eux... »
« Comment pouviez-vous le savoir? » interrogea la rouquine qui se tourna vers Reito pour avoir un peu de soutient de sa part.
« Les deux Cruzaiders d'hier... Je les connais, enfin, je les ai déjà vus... » expliqua Shizuru qui se tourna à son tour vers le jeune homme, « Ils ont un lien avec le passé de Natsuki, je le sais! »
Reito se leva doucement de sa chaise et s'avança vers notre héroïne avec un regard strict et froid.
Contre toute attente, ce dernier fit la révérence à la plus jeune des Fujino: « Alors permettez-moi, mademoiselle, de faire vœux de vous protéger jusqu'à ce que votre familier retrouve sa fonction! »
Tel un preux chevalier, Reito s'agenouilla devant Shizuru, la main sur le cœur.
« Je veux aussi t'aider, Shizuru! » répliqua Mai en se levant de son siège.
« Avec des protecteurs de votre envergure, je ne crains plus rien » déclara joyeusement la brune avec un beau sourire.

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