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Des cerisiers sous la neige
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Briseglace
Otome Corail


Inscrit le: 21 Mar 2009
Messages: 164
Localisation: Sur le toit.

MessagePosté le: Mer Aoû 05, 2009 6:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
J'adore l'idée de ton histoire mais rassure moi, Shizuru vas revenir, n'es ce pas ?

Mr. Green
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Miyaki
Trias


Inscrit le: 08 Fév 2006
Messages: 691

MessagePosté le: Mer Aoû 05, 2009 7:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Titange a écrit:
<_< pauvre petite Natsuki... Alors, folle, ou pas? ha ha, là est toute la question pour l'instant.
(oui parce que ton esprit torturé d'auteure pourrait en faire une folle... Et pourquoi pas?).

C'est sûr. C'est tout simplement déchirant d'être en face du texte en se disant "ah mais si elle est VRAIMENT folle...elle se torture l'esprit en permanence et se coupe du monde pour rien...et non seulement c'est pour rien mais en plus elle est incapable de faire autrement". Ouch quoi.

En ce qui concerne le personnage de Mai, je le trouve un poil trop mère-poule, voire presque agaçant dans ce chapitre. C'est un perso généreux et toujours prêt à aider les autres mais pour le coup elle est presque "étouffante", avec Natsuki. Oui, en fait j'ai vraiment l'impression qu'elle parle comme une mère dans ce texte. C'est peut-être du au fait qu'on prend inconsciemment parti pour Natsuki dans leurs dialogues ^^;

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La culture anglaise comme vous ne l’avez jamais vue.
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Titange
Prophétesse kitch du Shoujo-Aï


Inscrit le: 29 Sep 2008
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MessagePosté le: Mer Aoû 05, 2009 7:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Briseglace: don't be sorry, je suis la première à me dire que Foresti c'est inégal. Tout en étant fan de la partie drôle. Un peu d'objectivité ne nuit pas.

Spoiler:

Et mouhahaha. Non mais, moi la réaction de Mai me choque, un peu, mais t'as pas non plus fait une abomination caractérielle avec son perso, donc tout va bien XD.



Miyaki a écrit:
En ce qui concerne le personnage de Mai, je le trouve un poil trop mère-poule


<_< reviens sur terre honey. Mai EST une mère poule, quel que soit l'univers dans lequel on se trouve XD.

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Et vous, vous dites chocolatine ou pain au chocolat?
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Miyaki
Trias


Inscrit le: 08 Fév 2006
Messages: 691

MessagePosté le: Mer Aoû 05, 2009 9:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Titange a écrit:
<_< reviens sur terre honey. Mai EST une mère poule, quel que soit l'univers dans lequel on se trouve XD.


Certes, certes, sugar, c'est indéniable et de ce côté là, on est fidèle au perso. Mais disons qu'il y a le mode maman-poule spécial coup de blues, le mode maman-poule spécial petit plat, et le mode maman-poule qui dit "t'as bien pris tes médocs avant d'aller te coucher, hein ?"
Ben là, elle est dans la dernière catégorie XD

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Briseglace
Otome Corail


Inscrit le: 21 Mar 2009
Messages: 164
Localisation: Sur le toit.

MessagePosté le: Mer Aoû 12, 2009 1:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Glop! Et oui c'est moi (haha), et voici la suite de cette passionnante (eurhm) fic!

Bonne lecture, vous êtes priés de ne pas frapper l'auteur à la sortie du cinéma, merci Cool.


J'ai failli oublier (honte à moi): Merci Miya pour la correction (youpi)!


DES CERISIERS SOUS LA NEIGE

Deuxième chute


Je ne peux pas.


BAM BAM BAM « MAI! » BAM BAM BAM

As-tu la moindre idée de ce que ce bruit signifie, Natsuki? Elle était en train de tambouriner à la porte de son amie à une heure du matin en hurlant comme un dément. Ladite porte vibrait sous ses coups à tel point qu'elle eut un peu peur de la faire tomber si elle continuait de frapper trop fort. Que je vais casser la porte? Son côté brûlait. Non. Sa marque brûlait. Comme elle se sentait stupide de ne pas l'avoir remarquée tout de suite.

Elle s'était habillée en vitesse sans prendre le temps de se sécher et avait quitté son appartement en coup de vent. Elle ne savait même pas si elle avait pris ses clés et si elle avait fermé la porte. Peut-être étaient-elles encore posées sur le meuble qui se trouvait à... à un mètre de la porte d'entrée. Elle ne se trompait pas, là, n'est-ce pas? Dans le noir c'était toujours difficile de savoir.

Avait-elle éteint les lumières, d'ailleurs? Elle ne savait pas. Non. Sans doute.

La porte s'ouvrit devant une Mai visiblement très énervée. On se demandait pourquoi. Mais heureusement ou pas, les traits durcis de la rousse se détendirent lorsqu'elle vit qui était sa visiteuse et bientôt son regard était teinté d'une inquiétude innocente qui donnait à Natsuki envie de vomir. Tout le monde la considérait tellement fragile que personne ne se mettait jamais en colère face à elle. Elle avait fini par accepter qu'elle ne savait plus susciter que de l'inquiétude chez son entourage. Rien d'autre, sans doute. Parce qu'elle était un peu folle. Évidemment. Il fallait surtout ne pas la brusquer, tu vois? Tout va bien Natsuki, tout va bien.

Ils avaient pitié, sans doute. Arrête de dire « sans doute ». C'est pénible.

« Natsuki?! »

Elle entra en trombe dans l'appartement en donnant un coup d'épaule à son vis-à-vis. Elle le jurait. Ce coup-là n'était pas intentionnel. Vraiment. Jamais elle ne se permettrait de faire du mal à Mai, n'est-ce pas? Sainte Mai priez pour nous. Oh, comme c'était délicat, vraiment... n'as-tu pas de cœur? C'était là toute la question. Elle ne savait pas s’il lui en restait un.

« Mai! La marque est revenue! »

Cette dernière ouvrit des yeux grands comme des soucoupes. « Quoi? » Il fallait le dire. Cette expression était tout à fait ridicule. Mais ça n'est pas ici qu'il faut en parler.

Natsuki marchait de long en large dans toute la pièce, incapable de contenir son excitation. Excitation, vraiment? N'était-ce pas plutôt de la peur? De l'espoir? Mais l'espoir tue, tu le sais, non? Elle s'en fichait. Parce que tant que cette marque restait tatouée sur sa hanche, alors elle savait qu'elle avait enfin une véritable chance de retrouver Shizuru. Rien d'autre ne comptait. Shizuru et rien d'autre. C'était ça, être Natsuki.

Shizuru Shizuru Shizuru. Haha. Elle était pitoyable.

« Ma marque est revenue, Mai, regarde! » Elle criait. Parce qu'elle était enthousiaste? Non. Pour les voisins. Grande victoire s’ils l'entendaient ou si elle les réveillait. Elle releva son T-shirt et montra à son amie son côté gauche. « Regarde! »

Et Mai, complètement hébétée, regarda sa hanche sans un mot. Et finit par blêmir. Atrocement.

« Natsuki... »

C'était ça. Comme ça faisait du bien. Sa seconde chance lui était enfin rendue. C'était presque surnaturel comme la réapparition d'une simple marque semblait lui redonner vie. Elle en aurait pleuré de bonheur, si elle s'était souvenue de comment on faisait. Pleurer de joie, elle ne savait plus le faire. C'était vraiment un concept trop tordu.

« Est-ce que la tienne est revenue? » continua-t-elle en gesticulant des bras. Pour le spectacle. « Est-ce qu'elle est revenue? »

Mai se pinça l'arrête du nez en fermant les yeux comme pour se forcer à garder son calme et lui répondit d'une voix tremblante après avoir pris une grande inspiration. « Non, Natsuki... ma marque n'est pas revenue. »

Il y eut un instant de flottement. Mai n'avait pas de marque? Sa marque à elle était revenue mais pas celle de Mai? Comment était-ce possible? Les marques n'étaient-elles pas censées apparaître toutes ensemble?

Ça n'avait pas de sens.

Ça ne voulait rien dire. Peut-être que la marque de Mai n'était pas encore réapparue mais il y avait forcément d'autres Himes qui avaient déjà retrouvé la leur. Elle ne pouvait pas être un cas isolé. Les Himes étaient toutes liées les unes aux autres.

Elle fouilla dans ses poches. Elle avait oublié son téléphone portable chez elle. C'était sûr. À partir comme ça en courant, il était évident qu'elle aurait oublié quelque chose d'important. Un téléphone, important? Depuis quand était-il important d'avoir son téléphone avec soi à une heure du matin, d'abord? Pas étonnant qu'elle l'ait oublié. Elle pivota sur elle-même et se saisit du téléphone fixe de son amie. Mai la regardait faire, complètement dépassée, et semblait lutter contre les larmes.

« J'appelle les autres. »

« Natsuki, attends... »

Non! Elle ne pouvait pas attendre. Tout cela n'avait pas de sens! Rien n'avait de sens! La marque des Himes ne pouvait pas être revenue, c'était impossible. Et pourtant elle la sentait, là, qui irradiait son corps en brûlant sa peau, bien apparente, indéniablement présente. Et elle ne pouvait pas attendre sans rien faire ni dire. Il fallait agir. Trouver un moyen de comprendre ce qu’il se passait.

Elle tapota avec frénésie les numéros des autres princesses déchues. Les uns après les autres. Pendant une heure. Deux peut-être. Mai avait fini par s'asseoir quelque part dans sa cuisine, sans doute pour trouver un endroit qui lui était assez familier pour se rassurer.

Nao l'avait insultée de tous les noms avant de lui cracher à la figure que non, sa marque n'était pas revenue et que oui, la prochaine fois qu'elle l'appelait pour lui demander quelque chose d'aussi stupide elle saurait le lui faire regretter.

Yukino avait dû batailler avec Haruka pour récupérer le téléphone avant que cette dernière ne finisse de ruiner le peu qu'il lui restait d'amour-propre. À Natsuki. Pas à Yukino. Pour lui dire ensuite, avec cette voix douce et timide, que non, sa marque n'était pas réapparue.

Yukariko lui avait demandé d'aller prier à l'église pour son salut, parce que Dieu était bon et lui ouvrirait le chemin vers la lumière. Sornettes. Elle ne croyait pas en Dieu. C'était un menteur.

Midori non plus, n'avait pas retrouvé sa marque. Mais elle avait été prête à prendre le premier avion pour Tokyo pour savoir ce qu'il se passait.

Fumi n'avait pas répondu. Akane non plus.

Akira lui avait fait comprendre qu'elle commençait à l'énerver avec ses excentricités et que la prochaine fois, ça risquait de mal se passer. Elle en avait déduit que sa marque n'était pas revenue non plus.

Il y avait longtemps que Shiho s'était suicidée. Pauvre fille. Elle n'avait jamais pu la supporter de toute façon. Mou, Natsuki, n'as-tu pas de cœur? Non. Définitivement.

Était-elle la seule? Un cas isolé? Pourquoi? Tu le sais pourquoi, imbécile. Parce que tu es là seule qui se souvienne de la vérité. Parce qu'elle était celle qui n'avait pas oublié que lors du dernier Festival... Carnaval. Mascarade. Peu importe, c'était treize jeunes filles qui s'étaient battues et pas douze comme tout le monde semblait le croire. Parce qu'elle était la seule qui n'était pas folle. Et la seule que tout le monde croyait l'être. Folle. Qui l'était? Elle ou les autres? Peut-être les deux. Ça serait rassurant, en un sens. Non? Si tout le monde était fou, alors personne ne l'était.

La seule qui avait encore quelque chose à gagner.

Elle raccrocha pour la dernière fois le téléphone en soupirant. Encore. Le silence retomba sur la pièce et elle se tourna vers Mai pour voir que cette dernière la regardait avec pitié. Comme d'habitude.

« Je ne comprends pas. »

La jeune femme rousse lui fit un sourire triste teinté de larmes. « Moi non plus » répondit-elle d'une voix enrouée avant de souffler. « Je ne sais plus quoi faire. »

Il n'y avait sans doute rien à faire, de toute façon. Elle était seule. Personne ne pouvait l'aider.

« Tu demanderas à Mikoto quand elle se réveillera? »

Mai émit un rire étranglé. « Natsuki, tu sais très bien qu'elle n'aura pas de marque non plus. »

C'était vrai. Si aucune de ses amies n'avait retrouvé cette fichue marque, alors il y avait peu de chance que Mikoto fasse exception. La seule exception, c'était elle. Elle commençait à s'y habituer, maintenant. La seule qui n'avait pas retrouvé sa plus précieuse personne. La seule à se souvenir. La seule à savoir la vérité. La seule à ne pas être parvenue à passer à autre chose. Et à présent la seule qui se retrouvait avec une marque brûlante sur la hanche, toute neuve et toute brillante. Dont elle ne savait que faire.

Où es-tu Shizuru?

Était-ce un signe? Un indice? Une piste?... Ou encore l'une de ces hallucinations qui ne la quittaient jamais. Qui l'enterraient chaque seconde un peu plus dans le caveau où elle était tombée.

La voix maternelle de Mai résonna dans la pièce et la consola un peu. « Rentre chez toi et essaie de dormir » murmura-t-elle en la serrant contre elle comme une enfant. « On reparlera de tout ça demain, d'accord? »

D'accord. Elle avait besoin de dormir de toute façon. Les êtres humains ne sont pas faits pour rester éveillés trop longtemps. C'était l'une de ses théories fétiches, parce qu'elle justifiait le fait qu'elle faisait la sieste pendant les cours.

Heureusement qu'elle n'habitait pas très loin de chez Mai. Elle marcha pendant une vingtaine de minutes dans le froid et ses cheveux séchèrent avec le vent, qui les faisait voler dans tous les sens. Elle suivit le serpent de lampadaires qui brillait paresseusement dans la nuit et finit par arriver devant son immeuble.

Ascenseur. Ding. Vous êtes arrivée. Pause. Nous vous remercions d'avoir voyagé en notre compagnie et vous souhaitons d'agréables vacances. Merci.

Porte. Elle n'était pas fermée à clé. Elle savait qu'elle n'avait pas repris son trousseau lorsqu'elle était sortie. Lorsqu'elle entra, elle vit que le vent qui s'engouffrait par la porte-fenêtre avait renversé des papiers un peu partout dans la pièce et que la lumière était encore allumée. Elle avait aussi oublié de la refermer. La porte-fenêtre. Pas... Ah si, la lumière aussi. Les deux quoi. Pas de quoi en faire tout un plat. En fait si. Ça n'était pas correct de dire que l'on avait fermé la lumière. On l'éteignait. Et paradoxalement, ça voulait dire qu'on ouvrait le circuit électrique. Tu suis? Elle l'avait vu en physique, sur ces petits schémas débiles où il y avait toujours un interrupteur, une lampe et un fusible. Que pouvait bien venir faire un fusible ici? Allez savoir.

Elle ferma la porte derrière elle et cette fois entreprit de la fermer à clé. Elle était peut-être un peu folle, mais elle n'était pas encore assez stupide pour oublier les consignes de sécurité élémentaires. C'était étrange de se dire cela alors qu'elle venait de laisser son appartement grand ouvert pendant une heure pour aller se balader dans le quartier d'à côté... La porte-fenêtre fut aussi refermée avec précautions. Et ensuite elle se dirigea vers sa chambre en marchant négligemment sur quelques feuilles de papier qui traînaient là. Elle ramasserait plus tard.

Sa chambre était petite et sombre. Un petit bout d'enfer dans le petit bout d'enfer qu'était son appartement. Elle se dévêtit et ne prit pas la peine d'enfiler quelque chose avant de se laisser tomber sur le matelas. La fainéantise faisait partie de l'humanité, vous vous rappelez? Il fallait bien suivre ce principe si on voulait qu'il soit homologué. Homologué? Pff. N'importe quoi.

Elle s'endormit nue sur son matelas.

Elle n'avait même pas la force de se glisser sous les couvertures. Tant pis. Elle aurait froid.
_______________________________

Vole, petite fille, vole à travers les nuages

Regarde. Un pont. Le pont. Le vois-tu?

Tu es un oiseau.

À ton tour, maintenant.

Vole!

________________________________

Elle n'était pas un oiseau. Elle était une louve. Elle n'avait pas besoin de voler pour être libre.

Voilà. Ça avait été sa première pensée lorsqu'elle s'était réveillée ce matin-là, et elle ne l'avait plus quittée depuis. Se voir flotter dans les nuages au-dessus d'un gigantesque pont qui parodiait celui sur lequel elle était passée la veille n'avait absolument rien d'attrayant. Même en rêve, elle n'en voulait pas. Des ailes. De toute façon les êtres humains n'en avaient pas et n'en auraient jamais. Il fallait être fou pour en vouloir. On avait déjà les avions.

Elle fit une pause dans ses gestes alors qu'elle s'apprêtait à rendre un livre à la bibliothécaire de sa faculté. Une femme peu sympathique. Chignon. Lunettes. Pas de sourire. C'était ça, une bibliothécaire.

Qui nous disait que les êtres humains n'auraient jamais d'ailes? Après tout, certains étaient capables de créer d'autres êtres humains. Alyssa par exemple, même si elle avait oublié les circonstances de sa naissance. Changer quelques gênes par-ci par-là, c'était du gâteau à côté, n'est-ce pas? Elle pouffa d'un rire sans joie en laissant tomber son livre devant une bibliothécaire outrée. Pas par le livre qui tombait. Par le bruit qu'il faisait en tombant. Chut! Silence, enfin! Elle n'aimerait pas se retrouver à la place d'Icare. Il lui manquait déjà une partie de sa raison, elle ne voulait pas en plus aller se griller les ailes au soleil. Elle n'imaginait pas ce qui se passerait si les hommes parvenaient un jour à donner naissance à un ange. Elle frissonna.

Car c'était bien de cela qu'il s'agissait, non? Un homme avec des ailes. Ah non. Les anges n'ont pas de sexe, imbécile. Ce ne sont pas juste des hommes avec des ailes. Ah oui, là ça pose effectivement problème. On aurait bien du mal à créer un véritable ange s'il fallait respecter cette condition. Elle se gratta la joue en souriant avec ironie et entra dans la salle de classe où elle devrait suivre son prochain cours. Quoique. La science est sans limite.

Beurk.

Même en tant qu'étudiante en chimie, elle avait du mal à imaginer ce que ça donnerait. Et juste comme ça, en passant, c'était quoi le rapport avec la chimie?

Une tête blonde débarqua dans son champ de vision avec un sourire gêné. Omaro. Il n'y avait que lui pour venir l'interrompre alors qu'elle était occupée. Occupée? Tu viens d'entrer dans une salle de cours! Et dans les salles de cours, il y a des élèves. Des élèves, ça parle. Horreur.

« Hey, Kuga » commença-t-il en se dandinant sur ses pieds et en se grattant nerveusement l'arrière du crâne. Effectivement, ça parlait. Mais avec quelques difficultés tout de même.

Elle releva un sourcil. Qu'est-ce que c'était, cette fois?

« On est en binôme, tu te souviens? » continua-t-il en baissant les yeux vers ses chaussures. Qu'avaient-elles de si intéressant à regarder, ces chaussures, d'abord? Elle suivit son regard et tomba nez à nez avec une paire de baskets blanches usées. Rien. Définitivement rien d'intéressant. Minute. À bien y réfléchir, elle n'avait jamais entendu parler de binôme.

« Binôme? » demanda-t-elle d'une voix neutre. Il lui jeta un coup d’œil angoissé.

« Oui, enfin... tu sais pour... » sa voix se perdit dans le vide. Elle s'était déjà retournée et avançait vers le fond de la classe en lui faisant signe de la suivre. Binôme. Merde. C'était une mauvaise journée.

Elle s'assit près de la fenêtre et Omaro se posa à ses côtés, le plus loin possible d'elle en lui jetant des regards inquiets. Pas pour elle. Pour lui. Elle oublia presque instantanément qu'il existait et tenta de se rappeler où elle s'était arrêtée. De quoi était-il question déjà? Ah oui, des anges. Était-il possible de créer un ange? Elle ne savait pas. Elle savait juste qu'elle était prête à tout pour ne jamais avoir à sauter du haut d'un pont et s'écraser contre la surface de l'eau comme cet homme, la veille. Elle aurait pourtant juré qu'il avait volé, un bref instant, comme les anges. Voler. On disait qu'à grande vitesse, tomber dans la mer c'était heurter un mur de béton. Elle n'avait pas envie d'aller vérifier.

C'était gris ce matin. Elle avait beaucoup de nuages à compter. Ils étaient monstrueusement gros, en plus, et c'est pour cela qu'elle ne s'étonna pas lorsque les premières gouttes de pluie assombrirent le sol et frappèrent les fenêtres de la salle. Il n'y avait alors plus qu'un seul et unique nuage qui s'étendait jusqu'à l'horizon.

Elle soupira. Je sais. Elle le fait beaucoup. Soupirer. Dehors, elle voyait des étudiants retardataires courir sous les trombes d'eau pour aller se mettre à l'abri. À côté d'elle, Omara gigotait sur son siège. Ils dépassaient le grand arbre sous lequel ils s'étaient assis la veille et faisaient gicler de l'eau autour d'eux à chaque pas. Splash splash. Et sous le grand arbre il y avait Shizuru qui était tranquillement assise et qui la regardait en souriant. Vraiment, n'avait-elle rien de mieux à...

C'était elle?

Elle se leva. D'un bond. La chaise sur laquelle elle était assise tomba sur le sol en claquant. C'était sans doute l'une de ces multiples hallucinations, n'est-ce pas? Elle vit son camarade de classe plonger sa tête en dessous de son livre, mort de peur. Ça n'avait pas de sens. Shizuru ne pouvait pas être là, c'était impossible.

Et pourtant elle contourna les tables à grandes enjambées et se faufila rapidement vers la sortie en ignorant les cris effarés et colériques de son professeur à son encontre. Son cœur battait. Fort. Vite. C'était peut-être un rêve, mais qui ne tente rien n'a rien. Et Natsuki était toujours prête à tout tenter.

Shizuru avait les cheveux blonds, n'est-ce pas? Elle se souvenait parfaitement de ces cheveux. Elle n'avait pas oublié. Elle ne pourrait jamais les oublier. Parce qu'ils cascadaient comme de l'or sur ses épaules.

Elle courut dans le couloir au papier peint usé et enfonça les doubles portes qui menaient à la cage d'escalier.

Je t'en prie, fais que ce ne soit pas encore une blague. S'il te plaît. Elle en avait assez de courir après un rêve. Cette fois, elle était certaine qu'elle ne s'était pas trompée.

Shizuru était là. En bas. Sous cet arbre qu'elle contemplait toute la journée lorsqu'elle venait en cours. Ça n'était pas une coïncidence, ça ne pouvait pas l'être, ça ne devait pas l'être. Je t'en prie, fais que tu sois réelle. Je veux que tu sois réelle.

Essaie encore. Je peux le faire.


C'était sa seconde chance. Elle avait le droit à sa seconde chance!

Elle dévala les escaliers et rata quelques marches. Était-elle tombée? Sans doute. Mais elle se relevait toujours. Elle n'était pas un oiseau mais on n'avait pas besoin d'ailes quand on savait courir aussi vite qu'elle le faisait à ce moment-là.

Elle bouscula des étudiants trempés qui la regardèrent en clignant des yeux quand elle traversa le hall dans une course effrénée jusqu'à se retrouver dehors. Il pleuvait fort. Mais c'était sans importance, n'est-ce pas? Le monde tournait de nouveau.

Quand elle arriva au coin du bâtiment, l'arbre lui apparut enfin. Et Shizuru se trouvait là, adossée contre son tronc et tout aussi trempée qu'elle.

Et elle lui souriait en la voyant courir vers elle.

« Shizuru! »

Cette dernière s'arracha à l'écorce noire à l'appel de son nom.

Et disparue derrière le tronc. Pour ne jamais réapparaître.

Natsuki heurta l'arbre avec violence, ses jambes ne s'étaient pas arrêtées assez vite. Ça lui rappelait désagréablement sa course de la veille. Elle chancela. Elle avait encore rêvé? Trois tours d'arbre et des milliers de gouttes d'eau plus tard. Oui.

Shizuru n'avait jamais été là. Mais ça avait été si réel, pourtant! Elle s'acharna à frapper l'écorce sombre avec rage. Elle n'était pas folle! Pourquoi n'avait-elle pas le droit à sa seconde chance?! Pourquoi elle! Pourquoi c'était à elle d'être seule et pas les autres?!

Un morceau d'écorce tomba sur le sol. Elle en avait le droit! C'était son droit! Elle en avait assez d'être seule! Ça ne l'amusait pas, game over!

Un autre. Puis un autre. Ça ne pouvait pas être une coïncidence! Shizuru était là! Shizuru était là! Ici, là, ne le vois-tu pas?! Ne peux-tu même plus faire la différence entre le rêve et la réalité?! Elle avait du sang sur les mains.

La marque apparaissait. Shizuru apparaissait. C'était logique, c'était le cours normal des choses, c'était le sens qu'elle cherchait! Il ne pouvait pas en être autrement. N'est-ce pas? Oh, je t'en prie, dis-moi que j'ai raison...

Elle se laissa glisser contre le tronc et se prit la tête entre les mains. Il y avait du rouge partout sur ses doigts qui gouttait sur son blouson de cuir usé. Et elle avait envie de hurler mais ne put rien faire d'autre que se cogner l'arrière de la tête contre le bois brun à répétition en sanglotant comme une enfant. Comme une imbécile. Ressaisis-toi!

Que se passait-il? Que lui arrivait-il?

Elle avait l'impression que le monde entier riait de son malheur en dansant autour d'elle. Mais arrêtez de faire la ronde! Aidez-moi! L'eau lavait le sang qu'elle avait sur les mains et qui ruisselait finement jusque dans l'herbe. L'herbe grise.

Comme le monde est gris, Natsuki, quand tu pleures. Pourquoi ne lui donnes-tu pas un peu de couleur?

Mais dehors sous la pluie à regarder les nuages noirs continuer leur course comme s'ils ne la voyaient pas, la jeune louve se demandait ce qu'il lui restait à peindre. À part barioler la Terre de rouge sang et ensevelir les hommes sous une pluie de fleurs fanées. Il n'y avait rien. Il n'y avait jamais rien eu, ici. À part des espoirs déçus et des larmes salées. Et elle pouvait tout aussi bien décider que la neige était rouge et que les fleurs de cerisiers étaient bleues, que le ciel était jaune et que les hommes étaient des anges, ça n'était pas pour autant que le monde se plierait à ses désirs. Les hommes qui sautaient des ponts tombaient et s'écrasaient contre la mer. Ils ne volaient pas. Ils ne voleraient jamais. Et la neige était blanche, les cerisiers étaient gris et le ciel était noir. Et les hommes n'étaient pas immortels.

Et Natsuki ne croyait pas en Dieu, parce que le monde qu'il lui avait dessiné était triste et sans couleur et qu'elle ne pouvait rien n'y changer, parce qu'elle ne savait pas peindre.

C'était Shizuru le peintre. Mais Shizuru n'était pas là.

Essaie encore?

Ta gueule.
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Titange
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MessagePosté le: Mer Aoû 12, 2009 1:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

oh mon dieu... ça sent le drame là

Spoiler:

genre, la tête que fait Mai... Je gage qu'elle n'a pas vu la marque.
ha ha ha j'adore comme tu nous immerges dans la tête de Natsuki, mais pas dans celle des autres, laissant du coup planer le doute monstrueux et lourd: Natsuki est-elle vraiment folle? Shizuru et sa marque sont-elles vraiment revenues?? Mai est-elle affligée parce qu'elle a vu la marque et qu'elle ne comprend pas, ou parce qu'elle ne l'a pas vue et ne sait plus quoi faire pour son amie?



Tu réussis à rendre une atmosphère particulièrement écrasante, il ne manquerait que Baudelaire et son ciel bas et lourd.

Il faut que je note de pas lire tes chapitres suivant quand je serai au taf en pleine nuit par contre...

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Briseglace
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MessagePosté le: Mer Aoû 12, 2009 4:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Victoire! ^^ Tu te poses exactement les questions que je voudrais que les lecteurs se posent, c'est génial. Je suis super fière de moi là. Et les réponses à toutes ces passionnantes questions arrivent au prochain chapitre (suspens, youhou, eurhm), du moins une partie d'entre-elles.

Baudelaire Shocked . Euh, uh... j'en conclus que tu aimes cet auteur?
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Titange
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MessagePosté le: Mer Aoû 12, 2009 8:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Baudelaire, j'aimais surtout la prof qui nous l'enseignait en Licence XD.
Mais certains des ses poèmes, je suis assez fan notamment celui ci (je colle les 3 premières strophes, soyons fous, en spoiler pour la place)

Spoiler:

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;

Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;

Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,



Je trouve que plus on avance dans ta fic, plus l'ambiance ressemble un peu à ça, avec Natsuki qui
Spoiler:

se renferme encore plus sur elle-même, et tourne en rond dans sa propre tête, comme un lion en cage.



Bon en plus je ne cache pas que le thème de la folie, le rapport rêves, désirs, hallucinations vs. réalité m'a toujours fascinée et angoissée, alors forcément le thème de ta fic....

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Miyaki
Trias


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MessagePosté le: Mer Aoû 12, 2009 9:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

On s'enfonce encore un peu plus dans l'ambiance, avec une Natsuki perd de plus en plus pied avec la réalité.

Autant je trouvais Mai prévenante au point d'en être étouffante, autant je la trouve ici d'une dévotion admirable. C'est la seule qui arrive encore à supporter les "coups de folie" de Natsuki, même si on la sent désespérée de voir la solitaire dans un tel état.

Le coup de la marque (ou pas, du coup)...ne méritait pas plus de détail, la triste réalité des choses est suggérée de façon bien sombre, avec ce contraste d'une Natsuki euphorique et de Mai effondrée. Ce passage m'a scié, on avait tellement envie d'y croire à la fin du premier chapitre !

Et on voit Natsuki de plus en plus perdue, obsessionnelle, égoïste, désespérée, dans une véritable descente aux enfers...et j'ai de plus en plus "peur" pour la fin, je ne le cache pas ^^;

Le style que tu as choisis rend vraiment bien dans un tel contexte. On est "dans" le personnage, en subissant toutes ses pensées qui s'éparpillent, qui s'interrogent, changent de sujet, s'enchaînent...de ce côté, ta façon d'écrire rend tout ceci vif, dynamique, tout en restant fidèle à l'ambiance. Atmosphère lourde et pesante/style vivant et réactif, c'est quand même pas mal, comme mélange ^^

J'adore aussi la fin de tes chapitres, ils sont toujours très intenses...on prend un peu de recul par rapport aux pensées du perso, comme pour renforcer sa solitude, et des descriptions vraiment réussies prennent le relais.
Miam quoi.

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Briseglace
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MessagePosté le: Jeu Aoû 13, 2009 10:19 am    Sujet du message: Répondre en citant

Titange: Je ne suis pas non plus fan de ce poète (même si dans ma famille chaque personne a fait des pieds et des mains pour avoir sa propre édition des Fleurs du mal ^^, sans compter les deux qu'on m'a offertes et celles achetées "par erreur" ou parce que le prof demandait une édition en particulier). Mon poème préféré de lui, c'est La Chevelure, parce qu'il a l'avantage de ne pas verser dans le macabre ou dans l'angoisse comme celui que tu as mis là. Et parce que les métaphores sont vraiment délirantes (chevelure = mouton Rolling Eyes ).

Miyaki: Pourquoi ce serait Natsuki qui perdrait pied, d'abord? C'est peut-être la réalité dans laquelle elle se trouve qui est bancale, non? Que vous êtes sceptiques, faites lui un peu confiance, pauvre fille Cool .

Citation:
Et on voit Natsuki de plus en plus perdue, obsessionnelle, égoïste, désespérée, dans une véritable descente aux enfers...et j'ai de plus en plus "peur" pour la fin, je ne le cache pas ^^

En fait je me demandais si ce n'était pas un peu trop exagéré, plus je me relis et plus je me dis que je vais peut-être un peu trop loin mais bon... N'aie pas peur pour la fin, ça ne vaut vraiment pas la peine de s'inquiéter (je le jure, eurhm).

Citation:
J'adore aussi la fin de tes chapitres, ils sont toujours très intenses...on prend un peu de recul par rapport aux pensées du perso, comme pour renforcer sa solitude, et des descriptions vraiment réussies prennent le relais.

C'était ce que je voulais, après tout ce ne sont pas des chapitres mais des "chutes". Le point culminant est toujours à la fin, je trouve que ça donne un dynamisme assez extra, parce que vous allez finir par attendre la fin en vous demandant "mais qu'est-ce qui va encore lui arriver cette fois?"^^.

Citation:
Bon en plus je ne cache pas que le thème de la folie, le rapport rêves, désirs, hallucinations vs. réalité m'a toujours fascinée et angoissée, alors forcément le thème de ta fic....

Tant qu'on est dans les auteurs/poètes, est-ce que l'une d'entre-vous connait Charles Juliet? Il n'est pas très connu, mais son écriture est (vraiment) extraordinaire ^^. Si vous aimez les personnages torturés, allez y faire un tour, vous ne serez pas déçues.
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Titange
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MessagePosté le: Jeu Aoû 13, 2009 5:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Briseglace a écrit:
Pourquoi ce serait Natsuki qui perdrait pied, d'abord? C'est peut-être la réalité dans laquelle elle se trouve qui est bancale, non? Que vous êtes sceptiques, faites lui un peu confiance, pauvre fille


XD... Genre, comme si tu faisais pas en sorte qu'on doute Laughing


Pour Charlinou: je pense que j'aime particulièrement ses poèmes morbides et angoissés, parce que c'était le thème de mon cours en fac, et que la prof nous en avait fait une lecture... Juste divine, mettant bien en valeur tout le jeu rythmique et sonore. (non, je n'étais pas du tout fan girl de cette femme XD)

Pour Charles Juliet: je pensais ne pas connaitre, mais Google m'a détrompée. Y a deux ans, j'ai lu Lambeaux car une de mes élèves l'étudiait en 1ère... j'ai rarement autant pleuré de ma vie devant un bouquin... Si le reste de son oeuvre est dans le même genre je vais refaire mon stock de mouchoirs avant de lire autre chose hein.

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MessagePosté le: Jeu Aoû 13, 2009 6:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Briseglace a écrit:
Pourquoi ce serait Natsuki qui perdrait pied, d'abord? C'est peut-être la réalité dans laquelle elle se trouve qui est bancale, non? Que vous êtes sceptiques, faites lui un peu confiance, pauvre fille


XD... Genre, comme si tu faisais pas en sorte qu'on doute Laughing

Tu pourrais être surprise Cool . Évidemment, je veux que vous doutiez, mais ça veut pas dire que je balance n'importe quoi non plus. Je veux simplement vous montrer les deux côtés de la médaille et vous empêcher de sauter sur des conclusions trop hâtives Rolling Eyes (je suis un auteur prévenant, eurhm).
Citation:

Pour Charles Juliet: je pensais ne pas connaitre, mais Google m'a détrompée. Y a deux ans, j'ai lu Lambeaux car une de mes élèves l'étudiait en 1ère... j'ai rarement autant pleuré de ma vie devant un bouquin... Si le reste de son œuvre est dans le même genre je vais refaire mon stock de mouchoirs avant de lire autre chose hein.

C'était à celui-là que je pensais ^^. Effectivement, je crois que j'ai pleuré aussi. Pendant un moment, j'ai essayé de copier son style tellement ça m'avait marquée. Sans succès. Je sais pas comment il fait, c'est un mystère. Minute... je l'ai étudié en première aussi. Dis-moi Titange, tu as quel âge exactement Cool ?
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Titange
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MessagePosté le: Jeu Aoû 13, 2009 6:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Briseglace a écrit:

Tu pourrais être surprise Cool . Évidemment, je veux que vous doutiez, mais ça veut pas dire que je balance n'importe quoi non plus. Je veux simplement vous montrer les deux côtés de la médaille et vous empêcher de sauter sur des conclusions trop hâtives Rolling Eyes (je suis un auteur prévenant, eurhm).


J'ai pas dit que tu balançais n'importe quoi hein. Tu me fais juste rire "non mais voyons, je ne comprends pas pourquoi vous doutez enfin, elle a l'air complètement saine d'esprit ma Natsuki par rapport au monde là non?".
Après forcément c'est maitrisé, puisque en effet, le doute et là, d'un côté, on a envie de croire qu'il y a un souci, une explication, parce qu'on l'aime bien notre Natsuki nationale, mais bon, voir Mai dans cet état en même temps...
La petite curieuse a écrit:
je l'ai étudié en première aussi. Dis-moi Titange, tu as quel âge exactement Cool ?


Je suis une vieille, entre 26 et 27 ans Laughing

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MessagePosté le: Jeu Aoû 13, 2009 6:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
J'ai pas dit que tu balançais n'importe quoi hein. Tu me fais juste rire "non mais voyons, je ne comprends pas pourquoi vous doutez enfin, elle a l'air complètement saine d'esprit ma Natsuki par rapport au monde là non?".
Après forcément c'est maitrisé, puisque en effet, le doute et là, d'un côté, on a envie de croire qu'il y a un souci, une explication, parce qu'on l'aime bien notre Natsuki nationale, mais bon, voir Mai dans cet état en même temps...

J'avoue, de là à dire qu'elle est saine d'esprit il y a quelques pas ^^. Mais dans les deux sens, l'un n'empêche pas l'autre.

Je suis peut-être curieuse, mais j'ai toujours considéré que c'était une qualité remarquable, donc j'assume Cool . Et oui, tu es vieille (ne me tue pas, je suis encore trop jeune), parce que tu n'as plus le droit d'avoir les réductions étudiantes qui vont généralement jusqu'à vingt-cinq ans ^^. Du moins c'est comme ça que ma sœur définit la vieillesse, après chacun a son interprétation.
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Titange
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MessagePosté le: Jeu Aoû 13, 2009 6:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Briseglace a écrit:
parce que tu n'as plus le droit d'avoir les réductions étudiantes qui vont généralement jusqu'à vingt-cinq ans ^^. Du moins c'est comme ça que ma sœur définit la vieillesse, après chacun a son interprétation.


J'ai encore la carte 12/25 pour le train. Je suis encore jeune Cool d'après ta soeur (qui à mon avis reverra sa définition du vieux quand elle aura droit aux réductions senior pour les plus de 59 ans, alors qu'elle se sentira encore ultra-jeune Laughing ).

Pour en revenir à ta fic (car je suis contre le hors-sujet Laughing ), c'est justement ce que j'aime avec les univers parlant de la folie de façon ambigue: un rien suffit à faire basculer d'un côté ou de l'autre, vu qu'on est sur un fil.
Et même quand on bascule, grâce à un mot, un évènement un personnage, on ne sait jamais vraiment où on a basculé: vraiment du côté du réel (ie: il y avait une explication rationnelle, et le perso n'est pas fou) ou bien dans la tête dudit perso qui hallucine son explication rationnelle et a donc bien basculé dans la folie?

<_< c'est ptête pas très très clair... J'espère que je me suis faite comprendre XD

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