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Des cerisiers sous la neige
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Briseglace
Otome Corail


Inscrit le: 21 Mar 2009
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Localisation: Sur le toit.

MessagePosté le: Mer Juil 29, 2009 8:54 am    Sujet du message: Des cerisiers sous la neige Répondre en citant

Glop glop Cool

Je pourrais faire un discours d'ouverture, mais là vraiment, je sais pas trop quoi dire, alors...

Voici le prologue d'une toute nouvelle histoire, dédiée comme d'habitude à Natsuki et Shizuru (surtout Natsuki en fait), et qui sera assez courte.

Voilà. Bonne lecture!

Et merci Miyaki pour la correction Wink .

*******************************

DES CERISIERS SOUS LA NEIGE

Prologue


Personne ne devrait être seul.

C'était ce qu'elle se disait toujours. Depuis toujours. Toujours vraiment ? Non. Mille fois non, imbécile. Ça n'était pas possible, on ne pouvait pas se dire depuis toujours que personne ne devrait être seul.

Elle traversait le couloir de son immeuble à pas aériens sans prêter attention à ce qui l'entourait. Peu lui importait que les murs soient blancs et que le papier peint se décolle. Les enfants ne se rendent même pas compte de ce qu'est la solitude. À moins que ce ne soient justement ceux qui la reconnaissent le mieux ? Les enfants sont toujours si barbares les uns envers les autres, peut-être ressentent-ils eux aussi ce que c'est que d'être seul au monde. Oublie ça. Les enfants sont trop jeunes. Haha, très drôle. Alors ils n'y pensent tout simplement pas.

C'est quand on est seul que l'on décide que personne ne devrait l'être. Et surtout pas soi-même. Tant que c'est les autres, ça n'est jamais un problème. C'était ça, l'humanité.

Moi moi moi. Toi ? Laisse-moi rire. Haha.

Voilà. C'était cela qu'elle se disait lorsqu'elle mit la clé dans la serrure. La porte de son appartement était bleue, à l'origine, mais à présent elle était verte, un peu jaune aussi. Les couleurs s'étaient ternies avec le temps.

La solitude ne devrait pas exister. Parce que celui qui était seul n'existait pas vraiment. À moins que ce ne soit l'inverse ? Quand on est seul au monde, on existe mille fois plus que quand on est mille. Non ? Elle ouvrit la porte et se glissa à l'intérieur de la pièce, dans le noir. Elle ne savait pas. Elle s'en fichait.

Mais il y avait une chose qu'elle savait. Et que personne ne pourrait jamais l'empêcher de savoir. C'est qu'elle était seule. Seule. Et ça, elle ne s'en fichait pas, ça non.

On ne peut pas ne pas se formaliser de la solitude. Celui qui le dit est un menteur. Et Natsuki, tristement, n'était pas une menteuse. Enfin, elle le croyait très fort. C'était ce qu'avait dit le psy, la dernière fois qu'elle l'avait vu. Qu'elle ne savait pas mentir. Vous êtes quelqu'un d'honnête, mademoiselle.

Elle tendit la main pour poser son trousseau de clés quelque part sur le meuble à côté de la porte. Enfin, pas très loin. C'était il y a un mois. Deux peut-être ? Dans le noir, c'était difficile de savoir. Était-il à un ou deux mètres de cette fichue porte ?

Elle lâcha aveuglément le trousseau de clés. Qui vivra verra.

Il tomba. Sur le sol. Raté.

Elle n'aimait pas les psychologues de toute façon. Toujours à vouloir tout savoir. Et toujours certains d'avoir raison et de vous connaître mieux que vous-même. Freud ? Mon oeil, des voyeurs, voilà ce qu'ils étaient. Des imbéciles. Des ignorants. Qu'aurait-il dit si elle lui avait raconté qu'elle était morte une fois ?

Un asile. C'est là qu'elle aurait été envoyée. Parce qu'évidemment, la résurrection, ça n'existait pas. Mademoiselle, voyons... vous vous rendez compte de ce que vous dites ? Il fallait être fou, ou avoir la foi, pour le croire. Natsuki n'était pas l'un et n'avait pas l'autre. La foi ? Qu'est-ce que c'était la foi, d'abord ? Elle ne croyait en rien. Et certainement pas en Dieu. C'était bien de ne pas y être retournée, il l'énervait à toujours lui donner des conseils stupides. Pas Dieu. Le psychologue.

Elle tâtonna quelques instants sur le mur avant d'appuyer sur l'interrupteur.

C'était quand même plus convivial quand l'appartement était éclairé. Elle se sentait moins... moins seule. C'était bien de cela qu'il s'agissait. On y revenait toujours de toute façon. Elle s'accroupit et empoigna son trousseau en soupirant avant de le poser sur le meuble. Il était effectivement à deux mètres de la porte d'entrée. Pas un. Deux. Elle saurait s'en souvenir. Enfin, elle le croyait. Elle l'espérait. Ça faisait quand même deux ans qu'elle habitait dans le même appartement. Et deux ans que le trousseau de clés tombait sur le sol lorsqu'elle rentrait chez elle. Le temps passe si vite, tu ne trouves pas ?

Elle enleva son blouson noir et se tourna vers le porte-manteau pour l'accrocher. C'était un très vieux blouson. Le cuir était usé de partout, mais elle l'aimait bien.

Elle était fatiguée. C'était pour cela qu'elle bâillait d'ailleurs. On ne bâille que lorsque l'on est fatigué, n'est-ce pas ? Tout le monde est toujours fatigué. Elle marcha lentement vers la cuisine. Pour y aller, il fallait traverser le petit salon. Le canapé était dans le passage. Ou lorsque l'on s'ennuie. Et Natsuki s'ennuyait toujours. Parce qu'elle était seule ? Ne l'avait-elle pas toujours été de toute façon ? Ma mère est partie, mon père est parti, Shizuru est partie, je n'ai pas de frères et soeurs. Dommage. Je n'ai plus non plus d'amis. Enfin, pas vraiment.

Dommage en effet. Dans le frigo il y avait une assiette toute prête.

Mai.

Il ne lui restait plus qu'à la faire réchauffer. Merci. Home sweet home. Bonsoir. Il serait peut-être temps qu'elle commence à considérer la jeune femme rousse comme une amie. Car s'en était une, n'est-ce pas ? Toujours là quand il le fallait. Toujours prête à tout pour rendre son existence un peu plus tolérable. Même si cela signifiait juste qu'elle trouverait toujours un plat préparé dans le frigo lorsqu'elle rentrait chez elle le soir. Plutôt la nuit d'ailleurs. Elle travaillait toujours très tard.

Le micro-ondes sonna et la sortit momentanément de ses pensées. Ça sentait délicieusement bon. La cuisine de Mai sentait toujours délicieusement bon. C'était comme ça. Comme une sorte de constante. Ça l'a toujours été, ça l'est et ça le sera toujours. À croire que le temps n'avait pas d'effet sur les aliments. Mais non imbécile, tu le comprendras le jour où tu mangeras une pomme pourrie. Évidemment que le temps altère les aliments. C'est la cuisine de Mai qui ne change pas. Pas le temps qui l'empêche de changer. Tu comprends ?

Oui. Non. Peu importe. Est-ce qu'on parle de la même chose, en fait ? Je ne vais pas me creuser la tête avec ça toute la soirée, si?... Pourquoi pas, ça n'était pas comme si elle avait autre chose à faire de toute façon.

Lorsqu'elle eut fini son assiette, elle la déposa avec délicatesse dans l'évier. Elle ferait la vaisselle plus tard. Elle n'allait pas gaspiller de l'eau pour une seule assiette, c'était ridicule. Elle était ridicule. Sa vie était ridicule.

Tout cela n'avait pas de sens.

Depuis quand faisait-elle quelque chose avec délicatesse ? Elle contempla l'assiette solitaire avec curiosité avant de la reprendre. Elle la lâcha ensuite sans faire attention et la regarda tomber avec fracas dans l'évier. C'était mieux. Natsuki n'était pas délicate. Elle était maladroite. Nuance.

Elle soupira, épuisée. Elle aimerait pouvoir arrêter de penser. Mais ça, c'était impossible, n'est-ce pas ? Les êtres humains pensent. C'est pour cela que ce sont des êtres humains. Sinon, ce seraient de simples animaux. Mais qui avait dit que les animaux ne pensaient pas, d'abord ? Les philosophes. Ah oui. Ces crétins. Elle le savait, elle, que Duran pensait. Elle le savait, elle, que la résurrection n'était pas juste un rêve chrétien. Elle le savait, même si elle n'avait pas la foi. Mais qui pourrait la croire ?

Personne. Personne ne pouvait croire à de telles sornettes. Et pourtant, elle savait qu'elle n'avait pas rêvé sa mort et celle de Shizuru. Elle l'avait sentie. Elle l'avait vue, touchée. Vécue. Mais c'était idiot de dire cela. On ne vit pas la mort, imbécile, c'est impossible. On la subit, c'est tout.

Elle était à présent sur le balcon. Parce qu'elle aimait regarder la Lune, souvent. Elle n'osait pas le dire, mais des fois elle espérait que l'étoile des Himes réapparaisse. Peut-être qu'elle reverrait Shizuru si c'était le cas.

Elle frissonna. Il faisait encore un peu froid pour un printemps. Le vent soufflait encore assez fort pour faire voler ses cheveux noirs autour d'elle comme une crinière en délire.

C'était il y a déjà quatre ans. Le Festival. Le Carnaval. Peu importe comment on l'appelait. La Mascarade lui allait bien aussi.

Quatre ans que c'était terminé. Vraiment ? Elle en doutait pourtant.

Comme elle le disait, elle avait subi la mort. Elle était morte, pour faire simple. Mais c'était une mort étrange. Elle avait entièrement disparu, son corps s'était dissout. En une multitude de particules de poussière colorées.

Ça avait été une magnifique mort. Comme dans les contes.

Seulement, on lui avait offert une seconde vie. Une seconde chance. Essaie encore. Oh oui, elle aurait aimé pouvoir utiliser cette deuxième existence, elle le voulait vraiment. Recommencer. Aimer. Qui ne rêvait pas de vivre plusieurs fois pour tout refaire en mieux ?

Essaie encore. Mais ça n'était pas un jeu. Je ne peux pas. La vie n'en était pas un, non. Shizuru n'avait pas eu de seconde chance.

Shizuru. N'était pas revenue. Jamais.

Elle s'était retrouvée seule dans cette ruine d'église, hagarde. Elle n'avait pas compris ce qu'il se passait. La voix de la princesse Suishou avait résonné à son oreille. Seconde chance. Essaie encore. Aime. Aime une nouvelle fois, mais aime mieux. Mais elle était seule. Pourquoi n'as-tu pas eu le droit à un autre essai, Shizuru? C'est toi qui en avais le plus besoin.

Elle avait vu le couple enlacé à quelques mètres d'elle. Yukariko et un homme qu'elle ne connaissait pas. Et c'était là. Elle agrippa la rambarde de ses mains blafardes et maigres en serrant les dents. La nuit semblait se moquer d'elle. Il y avait quatre ans déjà. Là. Qu'elle avait compris, enfin, que quelque chose n'allait pas.

Shizuru. N'était pas là. Pas. Là. Elle enlaçait de l'air.

Elle n'avait personne à aimer. Personne. Elle était seule. Où pouvait-on placer tout cet amour ? Que pouvait-elle bien en faire ? Il était là, qui pulsait dans sa poitrine comme un lion en cage, prêt à bondir, prêt à rugir. Mais prêt pour quelqu'un qui n'existait plus. Alors il mourrait lui aussi. Et elle mourrait avec lui. Sans espoir de pouvoir un jour utiliser cette seconde chance.

Disparue. Sans laisser aucune trace derrière elle.

Elle avait décidé alors. Personne ne devrait être seul. Jamais. C'était une hérésie. La solitude rendait fou.

Et Shizuru qui n'était pas là. Et elle, elle qui ne pensait qu'à elle. Elle qui continuait de mettre la table pour deux et d'acheter du thé. Elle qui marchait dans la rue avec la constante impression d'être suivie par ce visage élégant qui lui manquait tant. Ces yeux, rouges, si merveilleusement écarlates. Ces cheveux, bruns... À moins qu'ils ne soient blonds? Elle ne savait plus. Elle ne savait plus!

Et accoudée à son balcon, au milieu de la nuit, Natsuki pleurait parce qu'elle ne se souvenait plus de la seule personne qu'elle ait jamais aimée. De quelle couleur sont tes cheveux, Shizuru?

Personne ne lui répondit. La solitude était un poison.

Où es-tu ?
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WinryElric
Natsuki 1st fan


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MessagePosté le: Mer Juil 29, 2009 10:38 am    Sujet du message: Répondre en citant

Mais c'est horrible o_o elle va revenir hein ? hein ? HEIN ?! >.<

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Briseglace
Otome Corail


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MessagePosté le: Jeu Juil 30, 2009 12:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mais c'est là toute la question, Winry ^^. Si je réponds maintenant, ça ne serait plus amusant Cool .
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DevilK.
Simple mortel(le)


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MessagePosté le: Jeu Juil 30, 2009 12:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mais ... O_o Mais ... o_O Mais ... O_O" Trop tristeuuuuuuuuh T_T T'as réussi à me faire verser une larme >_<" Mais moi il m'en faut peu, j'suis trop sensible u_u"
En tout cas j'attend la suite ^^
Elle vas revenir Shizuru hein ? TxT

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Miyaki
Trias


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MessagePosté le: Ven Juil 31, 2009 2:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Briseglace, j'espère que tu me pardonneras ce simili copié-collé de commentaires que tu as déjà eu de ma part... Embarassed

Effectivement, le moins qu'on puisse dire c'est que c'est pas joyeux-joyeux, tout ça...
Belle recherche de style, on a bien l'impression de ce débat intérieur auquel se livre Natsuki. Au départ j'y voyais une simple introspection mais les idées s'enchainent tellement vite (des considération générales sur le monde, l'humanité, puis sur elle-même...)et de façon tellement concentrées dans le texte qu'on peut limite mettre en doute sa santé mentale. Si tu voulais la faire paraître complètement perdue, c'est réussi ! Par moment ça ressemble carrément à de la schizophrénie !

Briseglace a écrit:
Et accoudée à son balcon, au milieu de la nuit, Natsuki pleurait parce qu'elle ne se souvenait plus de la seule personne qu'elle ait jamais aimée.De quelle couleur sont tes cheveux, Shizuru?

Ces deux phrases sont incroyablement tristes.

Autant au début on sent que ça va pas...que Natsuki tourne en rond, rumine, broie du noir...mélange considération générales et introspection personnelles. Autant à la fin, quand on comprend le fond du problème, on passe d'un sentiment de malaise à un méchant coup de blues.
Et quand tu écris qu'elle oublie Shizuru...que même si elle ne veut pas et qu'elle ne pense qu'à elle au point d'être hanté par sa présence, sans arriver à se rappeler la couleur de ses cheveux, tu achèves le lecteur, qui n'a plus qu'à aller se coucher en serrant sa couette dans ses bras.

D'un point de vue plus technique, il y a quelque chose auquel je n'avais pas trop fait attention (et pourtant c'est complètement omniprésent), c'est la façon dont tu mélanges les points de vue:
Briseglace a écrit:
Et Natsuki s'ennuyait toujours. Parce qu'elle était seule ? Ne l'avait-elle pas toujours été de toute façon ? Ma mère est partie, mon père est parti, Shizuru est partie, je n'ai pas de frères et soeurs. Dommage. Je n'ai plus non plus d'amis.


Genre là où tu mixes une vision plus détaché de l'auteur, puis un point de vue qui zoom sur Natsuki, pour finalement adopter un point de vue à la première personne...(il y a probablement un nom plus technique sur ces différents "points de vue", mais mes cours de français commencent à être bien lointain ^^; )

Et après il y a ces petites pensées en italique que tu sèmes de temps à autres, du genre bien affutés qui touchent au but.
Est-ce que c'était pour les différencier d'autres phrases à la première personnes, qui avaient une portée plus "générale" ?

C'est vrai que c'est un sacré mélange tout ça...le plus chouette étant que ça ajoute dans la confusion que peut ressentir ton personnage, sans gêner la compréhension du texte.

Tiens, je viens de voir qu'il y a aussi des passages en italique qui sont du point de vue auteur. Tu flanques toutes mes observations pertinentes par terre.

Tu ne t'y perds pas trop, dans tout ça ? Laughing

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La culture anglaise comme vous ne l’avez jamais vue.
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Briseglace
Otome Corail


Inscrit le: 21 Mar 2009
Messages: 164
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MessagePosté le: Ven Juil 31, 2009 4:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Briseglace, j'espère que tu me pardonneras ce simili copié-collé de commentaires que tu as déjà eu de ma part... Embarassed


Euh, je le trouve pas si copié/collé, moi... Tu m'épates, sincèrement. Non vraiment. Je suis épatée.

Effectivement, Natsuki ne se souvient plus parfaitement de Shizuru, et j'ai envie de dire: c'est normal, non? Elle a passé quatre ans sans rien d'autre à contempler que des souvenirs. Et la mémoire, ça se déforme, et ça s'efface. Mais euh, oui... en effet, c'est triste (C'est fait pour ça, eurhm..).

Oui, le point de vue change souvent, mais la quasi-totalité du temps, c'est quand même dans les yeux et les pensées de Natsuki qu'on se trouve, même si elle est référée par des "elle", des "je", ou des "tu". Le narrateur vient mettre son grain de sel de temps en temps, c'est vrai, mais c'est plutôt rare.

Citation:
Et après il y a ces petites pensées en italique que tu sèmes de temps à autres, du genre bien affutés qui touchent au but.
Est-ce que c'était pour les différencier d'autres phrases à la première personnes, qui avaient une portée plus "générale" ?


J'ai envie de te répondre non. Les phrases en italiques sont les plus importantes du récit. Ce sont elles qui font tourner la boutique ^^, en quelque sorte, ce sont des fils conducteurs récurents. Tu le comprendras plus tard. Mais ce n'est pas forcément une question de "différenciation", même si l'italique les fait ressortir (c'est imparable).

Citation:
Tu ne t'y perds pas trop, dans tout ça ? Laughing


C'est une excellente question ^^. Peut-être un peu, mais je me force à rester disciplinée Wink .
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Titange
Prophétesse kitch du Shoujo-Aï


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MessagePosté le: Mar Aoû 04, 2009 5:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ha ha (la fille qui ne revenait que pour les fics XD).
Ca sent le joyeux ça encore hein.

Enfin en tout cas, gestion intéressante des différentes formes de discours rapportés, qui nous permet, sans nous en rendre compte, d'être aspirés par le point de vue de Natsuki et de partager un peu sa subjectivité. It's cool. j'attends la suite ^^

_________________
Et vous, vous dites chocolatine ou pain au chocolat?
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Briseglace
Otome Corail


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MessagePosté le: Mer Aoû 05, 2009 12:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Glop! Cool

Voici le premier chapitre, j'espère qu'il va vous plaire. Je n'en dis pas plus, enjoy!

Ah, et merci Miyaki (comme d'hab) pour la relecture.


DES CERISIERS SOUS LA NEIGE

Première chute


Natsuki Kuga n'aimait pas particulièrement aller en cours. Ça faisait partie des choses qu'elle considérait comme étant inutiles, ennuyeuses, frustrantes et sans intérêt. Elle n'y allait pas souvent, lorsqu'elle était encore au lycée. Mais lorsque l’on était étudiant, on allait en cours, ne serait-ce que pour faire l’honneur de sa présence à son professeur. À moins d'être un génie. Et Natsuki... et bien, Natsuki n'était pas un génie. Et c'était une étudiante. Enfin, presque. Vous comprenez l'idée.

C'était juste une jeune femme de vingt ans qui n'avait rien trouvé de mieux à faire que de venir perdre son temps à regarder les nuages par la fenêtre. Il fallait bien être honnête.

C'était ce qu'elle se disait pour se forcer à revenir. Pas qu’il fallait être honnête. Mais il y avait quelques points positifs à être étudiante. Le plus important étant la cantine. Utile, quand on ne savait pas cuisiner. L'autre étant la relative tranquillité. Après tout, être étudiant c'était s'asseoir et attendre que le temps passe sans être dérangé. À peu près.

La tête reposant presque négligemment sur une main et les yeux tournés vers la fenêtre à côté de laquelle elle s'était assise, Natsuki comptait les nuages en attendant que la sonnerie retentisse. Un, deux, trois. Elle se demandait encore pourquoi elle était là. Ça n'était pas du tout son truc, les études. Et pourtant. Nous irons au bois…

C'était comme le piano. Tout le monde savait qu'elle haïssait cet instrument. Trop sophistiqué, trop arrogant. Elle, il lui fallait une guitare ou une batterie. Quatre, cinq, six… Et pourtant, elle jouait du piano. Depuis quatre ans. Parce que c'était un instrument sophistiqué et arrogant, précisément. Parce que Shizuru jouait du piano, elle aussi. Et ça lui allait comme un gant.

Cueillir des cerises?

Il n'y avait pas beaucoup de nuages ce jour-là. C'était un après-midi comme tous les autres. Elle voyait des étudiants en contrebas discuter, assis dans l'herbe et sous l'ombre d'un arbre dont les feuilles étaient portées par la brise. C'était le printemps. Les cerisiers commençaient à fleurir alors même que leurs troncs nageaient sous la neige, les jardins prenaient de la couleur. Enfin, sans doute. Elle avait oublié ce que c’était, la couleur.

Comme cet immense jardin à Fuuka. Celui où elle avait rencontré Shizuru. Nul doute qu'à cette époque de l'année, il devait être magnifique. L'hiver, c'était toujours très triste. Elle n'y était plus retournée. Depuis des années. Fuuka.

Shizuru. Elle aurait eu vingt-et-un ans. Comme l’absence était cruelle.

Natsuki soupira. Elle se souvenait des quelques semaines qui avaient suivi son réveil dans la petite chapelle en ruine et son effarement lorsqu'elle avait découvert que son amie n'existait plus. Ou plutôt, qu'elle n'avait jamais existé. Tu te souviens? Oui. Elle avait cru qu'elle était devenue folle.

Elle n'était pas du genre à se laisser faire. Elle avait poursuivi les meurtriers de sa mère pendant des années pour découvrir la vérité sur sa mort. Elle s'était sacrifiée pour permettre à Mai de détruire le prince de l'Obsidian. Eh oui, elle était une héroïne. Haha. Celle-ci était vraiment bien trouvée. Depuis quand les héros se traînaient-ils dans les rues comme des vers ? Parce que ça faisait partie de leur destin tragique. Destin tragique, ah bon ? Et bien, c’est tout un programme, dis-moi. Va ruminer plus loin, tu veux ?
Lorsqu'elle avait vu que Shizuru n'était pas revenue, elle avait décidé de la chercher. Oui madame. Ça avait été une très mauvaise idée. Mais elle n'avait pas pu ne rien faire. Ça aurait été une trahison. Tu comprends ?

Parce que personne ne se souvenait d'elle. Même les autres Himes l'avaient oubliée. Complètement. Pfiou. Disparue. De la fumée qui se faufilait entre ses doigts.

Pour commencer, Shizuru Fujino n'avait jamais été kaichou, ça avait toujours été Reito Kanzaki. Shizuru Fujino n'avait jamais été une Hime, puisqu'il n'y en avait que douze. Et la douzième, c'était Alyssa Searrs. Évidemment. Voyons Natsuki, tu le sais ça, non ?

Shizuru Fujino n'était jamais née. C'était ce que disaient les registres. La famille Fujino n'avait jamais existé. Personne à Kyoto n'avait la moindre idée de qui ça pourrait être. La société des Fujino n'avait jamais été créée. Personne n'en avait jamais entendu parler, même pas John Smith.

Oh oui, ça n'avait pas été facile. Euphémisme. D'être la seule à se souvenir. D'être la seule à ne pas avoir oublié ce qu'il s'était réellement passé pendant ce Festival. Ce Carnaval. Cette Mascarade. Natsuki se souvenait de tout, elle. Et elle n’avait même plus honte de dire qu’elle aurait préféré qu’il en soit autrement.

On l'avait crue folle. Elle s'était crue folle. Elle ne savait plus combien de psychologues elle avait vus depuis quatre ans et jusqu'à il y avait quelques mois. Un ou deux. Huit ou neuf. On lui avait diagnostiqué une sorte de schizophrénie. Parce que selon ses dires, Shizuru Fujino était son exact contraire. Ça ne pouvait donc qu'être un fantasme. Une telle personne n'existait pas. Les yeux rouges ? Mais mademoiselle, vous savez bien que c'est impossible !

Impossible. Mais elle n'avait pas rêvé Shizuru Fujino, elle le savait. Elle n'avait pas rêvé cet accent de voix si particulier, cette odeur de fleur et la chaleur de ce corps contre le sien. Elle l'avait connue, vécue. Perdue. Et jamais retrouvée.

La sonnerie retentit enfin et elle se leva comme un automate avant de marcher vers la sortie en bousculant quelques étudiants pas assez réactifs.

Elle avait passé des heures à fouiller son propre appartement à la recherche de preuves de l'existence de son amie. Des journées entières. Mais tout avait disparu. Les photos sur lesquelles Shizuru apparaissait n'avaient jamais été prises. Ses cadeaux n'avaient jamais été offerts. Puisqu'elle n'avait jamais existé, eux non plus. N'est-ce pas ?

Est-ce qu'elle était vraiment celle qui avait rêvé ? Elle doutait parfois de sa propre raison. Mais rien ne pourrait lui faire croire que la femme qu'elle aimait n'avait jamais mis un pied sur la planète Terre. C'était une hérésie. Ça n'avait pas de sens.

Elle aimait Shizuru parce que Shizuru existait. C'était une évidence.

Où es-tu ?

Elle sortit rapidement de l'enceinte de l'université et marcha dans les rues de Tokyo en direction de l'appartement de Mai. Et Mikoto. Mais la femme-chat ne comptait pas vraiment. Enfin si, au contraire. Elle prenait la place pour trois ou quatre personnes à elle seule. Toujours à courir partout. Elle ne tenait pas en place. Et elle mangeait comme quatre. Et… arrête ça.

Sa Ducati l'avait lâchée quelques mois plus tôt. Saloperie de mécanique à la con. Il fallait s'y attendre, elle avait déjà quelques années et... disons qu'elle avait subi pas mal de dégâts irréparables. Merci Nao. Alors elle marchait. Pas la Ducati. Elle. Mais ça ne la gênait plus autant qu'avant. Marcher lui faisait du bien, même si elle ne pouvait plus se vider la tête comme elle le faisait lorsqu'elle enfourchait sa moto et qu'elle roulait à toute vitesse et moteur hurlant sur le macadam.

Elle soupira une nouvelle fois lorsqu'elle bouscula le cinquantième passant de la journée. Elle ne savait faire que cela de toute façon. Soupirer. Pas bousculer les passants. Ça elle le faisait parce qu'elle se sentait toujours en colère contre le monde entier et que ce petit geste bâtard qu'était le coup d'épaule latéral vers un corps étranger l'aidait à extérioriser sa frustration. Les petits plaisirs de la vie, en somme. S'il lui en restait encore.

Et les rues étaient bondées. Comme toujours à Tokyo d'ailleurs. Elle pouvait facilement faire comme si ce coup d'épaule n'avait pas été prémédité. Faire croire que c'était un coup malheureux. Une perte d'équilibre. Oh, excusez-moi, je ne vous avais pas vu. Désolée. Pardon, pardon.

Et à chaque coup son esprit exultait des « Bien fait pour ta gueule, vieux salaud de riche ! » et des « Tu l'as pas vu venir celle-là, hein ? ». Et le pire, c'était que la plupart du temps, les victimes s'excusaient. Oh, pardon mademoiselle. Mais ça c'était parce qu'elle était belle. Tout le monde considérait en la voyant qu'elle ne pouvait pas être autre chose qu'un modèle de grâce et de gentillesse. Mais Natsuki n'était pas gracieuse, elle était maladroite. Nuance. Quant à la gentillesse, elle se demandait parfois s’il lui en restait encore.

Elle était juste triste. C'était tout. Natsuki Kuga était triste. Et seule.

Pour aller chez Mai, il fallait traverser cet énorme fleuve. Sumida. À pied elle allait plus vite que les voitures qui formaient sur le pont un bouchon compact et bruyant. Klaxon par-ci, klaxon par-là. Tut tut tuuuuut. Et elle riait intérieurement de doubler ces monstres vrombissants qui en plus d'être gros étaient chers et polluants. Elle, elle ne coûtait rien, elle se faufilait partout et ne polluait pas. Ne pas avoir de voiture à Tokyo n'avait que des avantages. Ou presque.

Ses pensées furent interrompues lorsqu'elle sentit quelqu'un lui donner un coup d'épaule dans le dos qui la fit voler contre la rambarde du pont qu'elle traversait. Ça allait se payer très cher.

Que...

Un homme courrait.

Elle se redressa en se massant le côté gauche, qui semblait brûler, et voulut l'interpeller mais se fit doubler par les autres passants qui hurlaient déjà toutes les insultes qu'ils connaissaient. L'homme continua de courir comme s'il ne les entendait pas. La foule se fendait sur son passage afin d'éviter que quelqu'un ne soit blessé.

Pourquoi courrait-il? Était-il à ce point pressé ? Cet homme venait de lui déboiter l’épaule ! Oui… tu exagères un peu, là. Elle fit quelques mouvements pour vérifier. Oui, bon… d’accord. Mais quand même ! Natsuki sentit ses jambes se mettre en marche sous elle et avant qu'elle ne comprenne ce qui lui arrivait, elle courait en fulminant derrière lui, profitant du fait que la foule ne se soit pas encore refermée pour le rattraper.

« Hé ! »

Elle avait l'impression d'être à la poursuite de Moïse. La mer s'ouvrait face à lui et le laissait passer sans rien dire, avant de se refermer devant elle, la forçant à batailler ferme pour continuer sa course.

C'était comme revivre.

Pour la première fois depuis des années, Natsuki sentait son cœur battre fortement dans sa poitrine et le sang circuler avec rage dans ses veines. À chaque coup d'épaule qu'elle donnait pour avancer, elle sentait une pointe d'exultation rugir dans son corps et courrait encore plus vite. Elle devait à tout prix le rattraper. Pourquoi elle ne le savait pas. Est-ce que c’était vraiment pour un malheureux coup d’épaule ? Rien n’était moins sûr. Mais il le fallait.

Stop

Ils approchaient à présent du milieu du pont. Le point le plus haut au-dessus du fleuve. Il courrait vite, très vite. Beaucoup trop vite.

« Hé ! » hurla-t-elle une seconde fois. « Arrête-toi ! »

Les passants se plaignaient derrière elle. Certains étaient tombés. Ses jambes courraient toujours.

Il ne s'arrêta pas. Elle le comprit trop tard. Il ne s'arrêterait jamais.

Il sauta par-dessus la rambarde.

Pendant un instant, bref mais éternel, il sembla flotter dans les airs et voler comme un oiseau. Bras écartés, sourire béat. Exaltation sauvage.

Puis il tomba.

« Non! »

Elle percuta la barrière de métal avec force et son souffle se coupa sous la violence du choc. Elle sentait chacune de ses veines et chaque centilitre de sang qui y circulait à toute vitesse comme des électrons fous.

La chute dura quelques longues secondes qui s'égrenèrent au ralenti.

Il y eut un plouf lointain et misérable lorsqu'il percuta la surface de l'eau puis plus rien. Il coula. Mais… les cadavres n’étaient-ils pas censés flotter ? Je t’en pose des questions, vraiment…

C'était atroce. Un point c’est tout.

Elle n'entendit pas les murmures choqués des autres passants qui regardaient la scène avec des yeux égarés. Elle ne sentit pas non plus des mains étrangères l'agripper pour l'éloigner de la rambarde avec une douceur gênée.

Dans sa chute, l'homme s'était retourné pour la regarder.

Elle avait vu du rouge. Du rouge dans ces yeux fous de tristesse.

Elle avait vu un sourire. Un sourire entendu qui semblait la narguer et lui livrer un défi silencieux.

À ton tour, maintenant

Mais ça n'était le tour de personne. Et certainement pas le sien, à elle. Elle avait eu une seconde chance. Elle ne la gâcherait pas en sautant dans le vide. Jamais. Tu peux bien crever au fond des eaux. Moi je vivrai.

C'était ça l'humanité.

Moi moi moi. Toi ? Laisse-moi rire. Haha.
_________________________________

La police l'avait interrogée pendant assez longtemps pour la mettre en retard. Son téléphone n'avait pas arrêté de sonner pendant toute la durée de son témoignage. Est-ce que vous le connaissiez ? Où alliez-vous ? Savez-vous son nom ? Comment vous appelez-vous ? Pourquoi le poursuiviez-vous ? Où pouvons-nous vous joindre ? Quel est votre numéro de téléphone ? Et à présent, elle courrait à nouveau dans les rues de Tokyo en direction de l'immeuble où Mai résidait, en tapotant son numéro.

Elle s'arrêta et s'adossa à un mur en respirant fortement pour reprendre son souffle lorsqu'elle entendit le téléphone sonner de l'autre côté de la ligne. La nuit tombait déjà. Les lampadaires commençaient à s'allumer, un par un. Comme un serpent qui s'éveillait, lentement.

On décrocha. « Natsuki ? »

« Hey Mai... » souffla-t-elle avec un petit sourire. Un sourire triste. Mais personne ne le voyait de toute façon.

Il y eut un soupir frustré de l'autre côté de la ligne. « Mais qu'est-ce que tu faisais ? Je t'attends depuis plus d'une heure ! Attends- Tu vas bien ? Il s'est passé quelque chose ? Tu t'es encore battue ? Est-ce qu'il t'a amochée comme la dernière f- »

Elle la coupa avec un petit rire désabusé. « Je vais bien », répondit-elle simplement. « Je me suis pas battue. »

Il y eut un silence étonné. Comme si elle passait ses journées à se battre. Vraiment. N'importe quoi.

« Oh ? »

« Quoi, Oh? Je ne suis pas si casse-cou que ça, Mai. »

« Oui bon... Où es-tu ? »

C'était là toute la question, n'est-ce pas ? Où es-tu ?

Elle se passa nerveusement une main dans les cheveux et recommença à marcher plus calmement. « Pas loin. J'arrive. J'ai quelque chose à te raconter. »

« Ok. À tout de suite, Natsuki. »

Et c'était tout. Les conversations téléphoniques devraient toujours être aussi concises et ciblées. Elle ne supportait pas tous ces gens qui bavardaient pendant des heures de tout et de rien comme si ça ne pouvait pas attendre qu'ils soient en tête-à-tête pour se le dire. Surtout de rien en fait. C'était ça l'humanité. Une tripotée de crétins qui passaient leur vie à parler au téléphone pour justifier le fait qu'ils ne se voyaient jamais. Parce qu'ils étaient toujours pressés et très occupés, tu comprends ?

Tu exagères. C'est vrai. Des fois ils s'envoient des sms. De façon très utile et constructive. Devine où je suis ? Salut, je pense à toi. Je te vois ! Et le grand prix. Parce qu'il y en avait un. JTM. Natsuki se jura que le jour où quelqu'un aurait la mauvaise idée de lui envoyer un jitéhém, elle se ferait un plaisir de lui renvoyer un sms tout aussi constructif. NTM. Débrouille-toi avec ça. Non, ce n’est pas une erreur.

Elle finit par pénétrer dans l'immeuble après encore quelques minutes de sombre marche, et avança vers l'ascenseur. Pourquoi pas les escaliers ? Comme ça. La fainéantise faisait aussi partie de l'humanité. Elle appuya sur le bouton à côté de la porte et attendit que la machine infernale ouvre sa gueule béante pour se glisser à l'intérieur. Elle appuya encore sur un bouton, parce qu'il y avait toujours des boutons partout dans un ascenseur, c'était normal, et se sentit monter après quelques secondes d'attente angoissée.

Un étage.

...

Deux étages.

...

Trois étages.

Ding. Vous êtes arrivée. Pause. Nous vous remercions d'avoir choisi notre compagnie pour ce voyage et vous souhaitons d'agréables vacances. Les portes s'ouvrirent et elle sortit. Merci. Elle passa rapidement devant quelques portes avant de s'arrêter devant le numéro 46. Elle inspira profondément et expira doucement, pour se détendre. Elle se passa de nouveau une main dans les cheveux et frappa.

Toc toc.

Et la porte s'ouvrit dans la seconde.

« Natsuki ! » Une forme trouble arriva à la vitesse de la lumière vers elle et se jeta sur elle un instant avant de courir de nouveau à l'intérieur. Natsuki cligna des yeux avant de répondre à cette étreinte spontanée avec un train de retard.

« Salut Mikoto. » dit-elle d'une voix sans émotion, encore trop choquée pour faire un pas vers l'intérieur de la pièce. Ça faisait quatre ans que c'était comme ça. Elle ne s'y ferait jamais.

Quelques secondes plus tard, le visage souriant de Mai apparaissait devant elle et elle en fut soulagée. La femme rousse l'étreignit elle aussi, mais avec bien plus de douceur et de considération, avant de l'inviter à entrer.

« Natsuki. Viens. »

C'était dans ces moments-là qu'elle se sentait véritablement chez elle.
________________________________

« Quoi? Tu plaisantes... »

Natsuki leva les yeux au ciel et continua de jouer avec ses baguettes et les nouilles instantanées qui y étaient accrochées. « Bien sûr que non, Mai » commença-t-elle, « je te jure qu'il a sauté. »

La jeune femme regarda son bol un moment, l'air ailleurs. « Mince alors... » souffla-t-elle finalement en repoussant son bol qui fut presque immédiatement happé par une petite main féline avant d'être englouti sous le regard atterré de Natsuki.

Mikoto était un ventre vivant. Dix-huit ans ou pas, il y avait des choses qui ne changeaient jamais. La cuisine de Mai était une constante. Le ventre de Mikoto l'était aussi. Quelle était la sienne, de constante ? La solitude ? À moins que ce ne soit la mauvaise humeur. Elle avala ses nouilles en silence avant de reprendre son récit où elle l'avait laissé.

« Comme je lui courrais après, les policiers ont voulu m'interroger. C'est pour ça que j'étais en retard tout à l'heure. Désolée, Mai. »

Cette dernière releva la tête, visiblement perplexe. « Mais de quoi tu t'excuses, imbécile ! » s'exclama-t-elle. « C'est quand même pas toi qui l'as poussé dans le vide ! »

Ah non. Ça n'était pas elle. Mais peut-être était-elle celle qu'il avait invitée à le suivre. Elle ne savait pas trop ce qu'il fallait penser de toute cette histoire. Ces yeux étaient si rouges.

« Il avait les yeux rouges, Mai. »

Aïe. Si elle avait pu éviter de laisser couler ces quelques mots, nul doute qu'elle l'aurait fait. Pourquoi ne savait-elle pas fermer sa bouche quand il le fallait ? C'était une bonne question. Elle se disait que c'était une sorte d'habitude chez elle. De parler plus vite qu'elle ne le devrait. Ah. Voilà. Ça devait être cela, sa constante à elle. Une grande gueule. Héhé, c’est comique. Pour quelqu’un qui est tout seul.

Mai se figea avant de soupirer avec énervement. « Je vais faire comme si je n'avais pas entendu. »

« Désolée. » Mikoto lui avait piqué son bol. Elle ne l'avait pas vu venir. De quoi s'excusait-elle, déjà ? Ah oui, d'avoir vu un homme qui avait les yeux rouges. Elle avait sans doute halluciné de toute façon. Ça faisait partie de sa vie à présent. Les hallucinations. Les yeux rouges la suivaient partout depuis son réveil, quatre ans plus tôt. Comme un mauvais rêve. Car ça l'était certainement. Toute cette mascarade n'était probablement qu'un cauchemar et elle se réveillerait bientôt, avec Shizuru dans les bras. Comme cela aurait dû se passer.

« Je sais que tu ne vas plus chez le psy, Natsuki. »

« Je vais bien. »

« Tu ne vas jamais bien. »

Quelle que soit la conversation qu'elles engageaient lorsqu'elles se voyaient, elles finissaient presque toujours par parler de la même chose. À croire que Mai aimait lui rappeler que sa stabilité mentale était fragile et qu'elle ne pouvait pas être laissée dans la nature sans garde-fou. Et qui était le garde-fou, d'abord ? C'était Mai bien sûr. Qui passait chaque soir chez elle pour déposer une assiette ou qui l'invitait, régulièrement, à venir dîner. C'était le psychologue. Sa désagréable habitude de disséquer ses pensées et de lui parler comme si elle n'était pas seule dans sa tête, mais qu'une autre personne était avec elle. D’accord, mademoiselle Kuga, mais que dit mademoiselle Fujino ? Elle ne dit rien, imbécile, elle n’est pas là.

Elle était peut-être folle. Mais elle savait qu'elle n'était pas schizophrène. Il était inadmissible de penser que Shizuru n'existait que dans sa tête. De toute façon, qui ne serait pas un peu fou dans sa situation ? Elle se demandait parfois si toutes les Himes n'étaient pas un peu folles, chacune à leur façon.

Ça n'avait pas de sens.

Elle avait pendant un moment voulu considérer que le monde où elle se trouvait n'était pas celui d'où elle venait. Ça aurait été rassurant. Mais elle avait vite déchanté. Ce monde était le sien. Elle le savait, au fond. La seule chose qui différait de son souvenir, c'était que Shizuru n'était pas dedans. Cela voulait-il dire que c'était Shizuru qui avait changé de monde et n'en était pas revenue ? Elle ne savait pas.

Lorsqu'elle tourna la clé dans la serrure de la porte de chez elle ce soir-là, elle était éreintée. Sans doute ce suicide qui ne voulait pas la lâcher d'une semelle. Ou son côté gauche qui continuait de lui faire un mal de chien. Mais de quoi était-il fait, ce type ? D'acier ? Elle avait juste été bousculée et pourtant la douleur ne voulait pas partir. Elle ouvrit la porte et se glissa à l'intérieur. Elle tendit le bras vers le meuble pour y déposer son trousseau de clés. Dans le noir, c'était toujours difficile de savoir. Elle avait besoin de prendre une douche, elle se sentait poisseuse. Était-il à un ou deux mètres de la porte d'entrée ?

Elle lâcha aveuglément le trousseau. Qui vivra verra.

Il tomba. Sur le sol. Raté.

C'était malin. Elle aurait pourtant juré qu'il était à un mètre de la porte. Elle soupira. Elle n'avait pas de chance avec ce meuble. Il faudrait qu'elle le bouge pour ne plus avoir ce problème à l'avenir. Elle appuya sur l'interrupteur et ramassa ses clés lorsque la lumière éclaira les murs de son appartement. C'était beaucoup plus convivial, quand c'était allumé. Dommage qu'elle n'ait personne avec qui partager ce petit bout d'enfer.

Bon. Elle enleva son blouson de cuir usé et le pendit au porte-manteau avec aise avant de se déchausser en vitesse. Elle avait définitivement besoin d'une douche. Elle avait sué dans ses vêtements à force de courir partout. Ça collait. C'était très désagréable. Comme cette douleur au côté gauche.

Elle grinça des dents lorsqu'elle se défit du reste de ses vêtements et entra dans la cabine de douche avant d'ouvrir le jet d’eau. L'eau était toujours glacée les premières secondes.

Une vingtaine de minutes plus tard, elle sortait de la douche, trempée, et courrait presque vers l'armoire pour attraper une serviette. Elle oubliait toujours de la préparer, alors elle mettait toujours de l'eau partout. Elle s'en fichait, mais le sol semblait s'en souvenir, lui.

Entre la douche et l'armoire, il y avait le miroir. Alors comme à chaque fois qu'elle devait aller chercher une serviette dans l'armoire, elle s'arrêta net devant ce dernier pour se regarder. Narcissique ? Pas vraiment.

Elle était belle. Les gens le disaient souvent. Ils le soufflaient à l'oreille de leur compagnon en la regardant. Hé regarde, elle est canon cette fille ! Son visage était fin. Mais sa peau était blême. Ses veines étaient terriblement visibles, elle avait l'impression parfois que justement, la blancheur translucide de son épiderme faisait ressortir tout ce qui n’était pas censé être vu. Les veines, en somme. Elle se faisait penser à un quadrillage macabre lorsqu'elle les voyait, qui formaient des sillons noirs en s’enroulant autour de son corps.

Ses yeux étaient verts. Frappants. Vifs. Perçants. Dangereux. Elle savait que Shizuru les adorait. Combien de fois la jeune fille le lui avait-elle dit. Mais la plupart des gens en avaient terriblement peur. Trop expressifs. Trop sauvages. Non. En fait, tout le monde en avait peur. Parce qu'ils rugissaient. Hypnotiques et meurtriers. Tristes. Effilés comme des rasoirs.

Ses cheveux. Ses cheveux étaient noirs. Noirs. Noirs.

Noir.

Ils étaient longs, soyeux, ils descendaient jusqu'à sa taille et...

Oh. Merde.

Natsuki savait qu'elle n'était pas la fille la plus intelligente de la planète, mais elle ne se pensait pas stupide au point d'oublier...

Sa hanche gauche. C'est bien là qu'elle se trouvait, non ?

Le miroir lui répondit, goguenard, lorsqu'elle se tourna pour lui montrer son côté gauche. La brûlure d'une nouvelle marque brillait sous les lumières tamisées de la salle de bain. La marque des Himes. Comme tatouée sur sa peau, douloureuse empreinte qu'elle pensait disparue depuis des années.

Venait de réapparaître.

Ça n'avait pas de sens.

Elle courut. La porte de la salle d'eau claqua lorsqu'elle sortit de la pièce en manquant de glisser sur le carrelage. Le salon fut traversé en quelques secondes. Le canapé la vit s'envoler vers la porte-fenêtre et avant d'avoir pu comprendre ce qu'elle venait de faire et dans quelle situation elle se trouvait, Natsuki fut sur le balcon.

Shizuru.

La Lune brillait elle aussi. Mais l'étoile des Himes ne scintillait pas avec elle dans la nuit.

Elle frissonna lorsque le vent vint frapper son corps avec déférence. Elle avait froid. Parce qu'elle était complètement nue et trempée sur son balcon à regarder la Lune dans l'espoir fou qu'une étoile qu'elle avait détruite des années plus tôt réapparaisse. Comme elle se sentait stupide.

Et elle pleurait encore. Mortifiée.

Tout ça n'avait pas de sens.

« Oh, Shizuru, Shizuru... je t'en prie, aide-moi... »

Essaie encore ?
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Titange
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MessagePosté le: Mer Aoû 05, 2009 1:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

<_< pauvre petite Natsuki... Alors, folle, ou pas? ha ha, là est toute la question pour l'instant.
(oui parce que ton esprit torturé d'auteure pourrait en faire une folle... Et pourquoi pas?).

Par contre

Spoiler:

La mère Mai, après avoir pu invoquer un dragon et voler, et avoir sauvé le monde d'une destruction certaine, le tout après résurection de ses potesses Hime, elle a du mal à croire que Natsuki ait pu croiser un gars aux yeux rouges? Je trouve ça un poil bizarre.
mais en même temps, si Mai n'avait pas aussi des doutes sur sa santé mentale, on en aurait nous aussi moins, et le sentiment d'intense solitude serait plus dur à faire avaler so... Wait and see ^^



Et hum... si tu es familière de Florence Foresti, tu comprendras que malgré la non joyeuseté de ta fic, je n'ai pas pu retenir un éclat de rire quand tu nous informe que Natsuki "comptait les nuages" XD...

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MessagePosté le: Mer Aoû 05, 2009 2:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Hey, Titange ^^!
Spoiler:


Well, ce n'est pas le fait que le type ait les yeux rouges qui gêne Mai, c'est le fait que Natsuki dise qu'il a les yeux rouges. Imagine, ça fait quatre ans qu'elle doit passer son temps à chercher (et voir) Shizuru partout. Il est impossible qu'elle n'en ait pas parlé à Mai au moins une centaine de fois. Mai en a assez d'en entendre parler, de Shizuru et de tout ce qui se rapporte à elle. Alors non, elle n'y croit pas ^^, elle pense que c'est une hallucination de plus.



Euh non, je ne suis pas familière de Florence Foresti, mais si ça t'a fait rire, alors tant mieux ^^. La fic n'est effectivement pas joyeuse, donc si tu arrives à rire un peu, c'est génial Wink .
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Titange
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MessagePosté le: Mer Aoû 05, 2009 3:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Spoiler:

Disons qu'en fait ce qui m'intrigue depuis le début, c'est comment Mai, après le Festival et tout le tralalala, n'a pas une once de doute sur la non existence de Shizuru, surtout qu'elle est plutôt du genre compréhensive et cherchant des réponses. Ca m'interpelle un peu, parce que j'aurais plutôt vu Mai lui laisser le bénéfice du doute un minimum (contrairement à Nao et Midori par exemple).
Mais du coup, ça coupe complètement Natsuki du reste du monde, et ça intensifie clairement son sentiment de solitude ^^



Et pour Florence Foresti, c'est juste du à son sketch "l'avion de barbie", où elle se moque de ladite barbie, la faisant passer pour une idiote profonde. Et donc la phrase "et barbie pendant ce temps là elle... Elle comptait les nuages"... XD

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MessagePosté le: Mer Aoû 05, 2009 3:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mince, j'ai pourtant vu ce sketch Confused ... Je crois que ça n'a pas dû me marquer.

Spoiler:

Décidément, tu lâches rien toi, hein Cool . Je pense que Mai n'a pas à avoir des doutes, si? Elle fait confiance à ses souvenirs et à ceux de toutes les autres Himes, et il n'y a Shizuru dans aucun d'entre-eux. Et puis, elle est toujours là aux côtés de Natsuki malgré tout, donc c'est qu'elle essaye au moins un peu de comprendre ce qu'il y a. Elle doit se dire qu'il s'est passé quelque chose entre le moment où Natsuki est morte et celui où elle s'est réveillée qui fait que cette dernière a pété les plombs. Je te l'accorde, ça surprend de la part d'un personnage comme Mai, mais j'ai l'impression que c'est plutôt logique. J'aurais sans doute réagi de cette manière dans une situation comme celle-ci.

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Titange
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MessagePosté le: Mer Aoû 05, 2009 4:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

A ta décharge, je connais son spectacle presque par coeur XD.

Spoiler:

Pour le doute de Mai, je serai moins catégorique, parce que quand tu as vécu un truc comme le Festival, avec tout ce que ça entraîne, illusions, mort, résurection, forcément si une de tes amies, après retour à la vie, te dit "mon dieu il manque Shizuru", même si cette Shizuru semble ne jamais avoir existé, tu te dis que peut-être, il s'est passé quelque chose et qu'elle a peut-être existé. Même si c'est un gros peut-être et que ça n'est qu'un petit doute au fond de toi.
Après, je t'accorde que Mai continue à sa façon de veiller sur Natsuki, bien sûr. Et comme tu dis, (en même temps c'est toi l'auteur hein XD), elle doit bien se douter que quelque chose a merdouillé lors du retour de la brunette. Mais je la trouve un peu trop intransigeante, c'tout.
<_< XD je vais commencer à faire des pavés.. et c'est que le premier chapitre XD.


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MessagePosté le: Mer Aoû 05, 2009 4:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Spoiler:

Titange a écrit:
A ta décharge, je connais son spectacle presque par coeur XD.

[spoiler]Pour le doute de Mai, je serai moins catégorique, parce que quand tu as vécu un truc comme le Festival, avec tout ce que ça entraîne, illusions, mort, résurection, forcément si une de tes amies, après retour à la vie, te dit "mon dieu il manque Shizuru", même si cette Shizuru semble ne jamais avoir existé, tu te dis que peut-être, il s'est passé quelque chose et qu'elle a peut-être existé. Même si c'est un gros peut-être et que ça n'est qu'un petit doute au fond de toi.
Après, je t'accorde que Mai continue à sa façon de veiller sur Natsuki, bien sûr. Et comme tu dis, (en même temps c'est toi l'auteur hein XD), elle doit bien se douter que quelque chose a merdouillé lors du retour de la brunette. Mais je la trouve un peu trop intransigeante, c'tout.
<_< XD je vais commencer à faire des pavés.. et c'est que le premier chapitre XD.

C'est pas faux, d'accord, j'accepte Rolling Eyes . J'ai un argument de dernier recours, qui est aussi, eurhm, légèrement de mauvaise foi: C'est pour les besoins de la fic ^^. Paf. Voilà.

Non, plus sérieusement, t'as pas tord, mais je vais sortir un vieux cours de philosophie à deux francs : parfois, on préfère faire comme si rien n'était bizarre et écarter les "petits doutes" pour ne pas avoir à faire face à une vérité qui fait, dans un cas comme celui-ci, assez peur. Ou peut-être simplement que Mai n'a pas la moindre envie de refaire face à quelque chose qui serait, si c'était vrai (je rappelle que pour l'instant rien ne prouve que Natsuki ait raison), complètement surnaturelle. Elle doit en avoir eu assez pour ses dix prochaines vies Confused .



Je trouve (désolée si tu es fan) que les spectacles de Florence Foresti sont particulièrement inégaux. Des fois c'est très drôle, et d'autres fois (souvent pour le peu que j'en ai vu), bah... voilà quoi. J'avoue, Barbie dans l'avion, j'ai trouvé ça (très) drôle ^^.
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MessagePosté le: Mer Aoû 05, 2009 5:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Briseglace, j'attendais avec impatience une autre de tes fanfictions !
Je n'ai pas patienté pour rien, elle est extra celle là !
Je t'ai laissé des commentaires sur fanfiction.net.
J'adore l'idée de ton histoire mais rassure moi, Shizuru vas revenir, n'es ce pas ?
Postes vite la suite !

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