[solene]

Alalala tu as le don pour faire de l'humour quand la situation est sérieuse, ça me plait bien ! Je te félicite encore une fois pour ce superbe chapitre !
J'espère que tu en feras quand même de plus longs, sur ce je te laisse !
A la prochaine !

[Miyaki]

[Briseglace]

De même, j'ai passé un excellent moment devant ce chapitre, et si je devais lister toutes les fois où j'ai explosé de rire, le post serait aussi long que le chapitre lui-même .
C'est décalé jusqu'au bout, il ne se passe pas un instant sans qu'on trouve que tout est complètement ridicule. Je peux pas m'empêcher de relever quelques phrases:

[Arishia]

J'aime beaucoup ce que tu écris Titange.
C'est original de voir Shizuru en prof de violon c'est vrai ^^ mais c'est pas mal. Et les ptits clin d'oeil à Xena ^^ le must.
J'ai hâte de lire la suite.

[Titange]

Comme vous avez raison de ne pas faire attention au scénario XD... Ca m'évitera peut-être d'avoir à un inventer/plagier/parodier un XD.

Sinon merci pour vos commentaires, je suis bien contente que ça vous fasse rire, parce que j'ai encore bien du mal à trouver le ton, et à le garder. (ouais, c'est dur de faire rire/sourire, surtout que niveau référence, fatalement, tout le monde ne verra pas les mêmes.)

Miya: Elles sont presque à Veracruz, parce que Veracruz c'est à 3000 bornes environ de Beverly Hills. (et aussi parce que "pendant ce temps là, à Veracruz...")
Et pour tes références:

Spoiler: Bravo, tu gagnes le droit de rejouer à l'épisode suivant XD. Ah tu as oublié un clin d'oeil à Homère lors de la scène de cuisine: les pieds légers de la sauce, ça vient d'Achille aux pieds légers de l'illiade, et les milles ruses des carottes, de Ulysse aux milles tours/ruses.... XD

[Titange]

Previously on « Il me faut un titre » : Shizuru, jeune professeur de violon, a été enlevée par un groupuscule inconnu, et est enfermée dans un motel, sous la garde de Natsuki.
Pendant ce temps, Mai, Mikoto et Nao, ont pris d’assaut un building, sur les ordres de Midori, pour voler une mystériiiieuse machine. Mais elles sont à présent à la merci de mystérieux (décidément, que de mystère XD) hommes en noir. *tatataaaaaaaaaaaaaaan*


Encerclées, elles étaient. Mai jaugea la situation du regard : il y avait plus d’hommes en noir au mètre carré que de molécules de sucre dans un litre de *célèbre boisson gazeuse de couleur brune*. Toute velléité de fuite était vouée à l’échec. Elle soupira : tout ça pour en arriver là, franchement, quelle loose. Et pourtant, elles n’étaient pas à Toulouse. (oui parce qu’à Toulouse, tout lose)

Un homme nettement plus âgé que les autres se dégagea et s’approcha d’elles. Dégarni, grisonnant, petite moustache, petite cravate, so british…

- Donnez-moi l’appareil. Vous ne pouvez fuir de toute façon.

Mikoto serra son sac contre elle, prête à bondir, et chercha l’approbation de Mai du regard. Cette dernière secoua la tête, résignée, et la jeune fille tendit l’objet de toutes les convoitises.

- Bien. Si vous voulez bien me suivre maintenant ?
- Genre, on a le choix, ironisa Nao
- Mais parfaitement. Je me doutais que vous viendriez, et j’ai dans l’idée que vous n’êtes pas les grandes méchantes dans cette histoire, au contraire, bien au contraire. Une force obscure, sournoise et dangereuse œuvre dans les tréfonds de l’ombre…. Vous êtes libres de partir. Ou de venir boire un thé, autour duquel nous partagerons nos informations et des petits fours.

Les trois amies se regardèrent, abasourdies. Qu’est-ce que c’était encore que ce plan foireux ? (ou ce raccourci scénaristique ?? bouh que l’auteur est mauvaise. C’est ça de vouloir faire l’économie d’un scénario XD.)

- Si vous le permettez, j’aimerai d’abord appeler notre quartier général, commença Mai.
- Pfff. Laisse tomber le « quartier général » ma grande, la coupa Nao. Vous avez de la bière ?


Meanwhile, Somewhere, over the rainboooooow :

Le susdit « quartier général », Midori de son petit nom, avait senti depuis le début que ce client sentait le renard crevé un soir d’été. C’était diffus, largement supportable, mais l’odeur était quand même là. Elle n’avait pas encore réussi à mettre le doigt sur le problème. De plus, son histoire tenait la route : les Sciences Modernes étaient vivement critiquées par toute une partie de la société, des écolos farouches aux vieillards réfractaires à toute forme de progrès. Un attentat contre un congrès n’avait donc rien de farfelu. Mais pourquoi la tête du client avait-elle déclenché une alarme sourde au fin fond de son être ? (oui, pourquoi ???? )

Elle remua les entrailles de l’internet, fit marcher (voire courir ou danser) tous ses contacts, compulsa les journaux des trente-cinq dernières années, ainsi que des rapports de police, d’Interpol, de Scotland Yard, de la CIA, du FBI, JAG, LSD, NCIS, CAF, WWF, AG2R, OIPC, ABC, SIRACEDPC(1) , hacka des centaines et des centaines de systèmes informatiques, engloutissant pour ce faire une tonne de café, trois tonnes de tabac et quatre tonnes de saké, sous le regard inquiet de Youko.

- Tu devrais essayer de dormir au moins un peu, lui suggéra cette dernière. Tu n’as pas dormi depuis plus de trente-six heures.
- Pas le temps, maugréa la rousse. Y a un truc qui pue Youko. Qui pue velu. Les filles sont peut-être en danger. Cette prof de violon est peut-être juste une prof de violon. Je dois tirer les choses au clair.
- Bien sûr. Morte d’épuisement, tu verras, ça sera encore plus clair, la morigéna-t-elle, l’air sévère et l’œil inquiet.

Midori regarda Youko. Sa fidèle Youko. (non, aucun rapport avec Lassie, chien fidèle, juré). Elles s’étaient rencontrées pendant leurs études et avaient très vite sympathisé *petite brise nostalgique qui passe par la fenêtre et fait danser les rideaux*.
Et puis, un soir, après une soirée bien arrosée (voire noyée), Midori lui avait déclaré sa flamme, de façon… alcoolisée, en fait :

- Et quand la pluiiiiie commencera à tombeeer, tuuu turlututu seras mon arc-en-cieeeel, je serai là, si tu tombes, et quand la pluie commencera à tombeeeer, je s’rai ton rayon de soleeeeeeil (un carambar à celle ou celui qui trouve la chanson d’origine).

Et là, … elles s’étaient embrassées *shabadabadaaaa shabadabada*, et ne s’étaient plus quittées depuis. *entrée des pétales de cerisier par la fenêtre*.

- Tu sais que je ne peux pas me permettre de dormir. Si jamais il leur arrivait quelque chose, je ne pourrais pas me le pardonner. *pose tragique*
- Je sais. Je vais continuer de chercher pendant que tu te reposes un peu
- Hmmm…

Elles furent interrompues par l’ordinateur, qui leur signala à grand renfort de bips qu’il avait trouvé quelque chose. (oui parce que vous remarquerez que c’est toujours quand le héros va abandonner et se reposer que l’ordinateur trouve quelque chose)
Midori se pencha sur l’écran… Et devint livide.

- Oh Mon Dieu…oh-mon-dieu-oh-mon-dieu-oh-mon-dieu. Comment je l’ai pas reconnu de suite ? C’est le drame, Youko, le drame.

Elle chercha fébrilement son téléphone pour appeler Mai et Natsuki. Le chat était couché dessus, comme d’habitude quand elle en avait besoin.

- Eve, lève-toi de là, hurla-t-elle, avant de composer les numéros pour sa conférence téléphonique. Mai ? Natsuki ? Je crois qu’on a foiré grave sur ce coup.


Back to Berverly Hills :

- Donc, si je résume, vous êtes en train de nous dire que notre client est le pire psychopathe tendance névrotique psychosée que la Terre ait jamais porté ? Et que cette Shizuru n’est absolument pas une terroriste ? Et que…
Nao fut interrompue par une sonnerie.

Mai décrocha prestement, reconnaissant le numéro de Midori.

- Mai ? Natsuki ? Je crois qu’on a foiré grave sur ce coup.
- Moui, on est en train de s’en rendre compte, répondit Mai.
- Hmmm... Je pane rien là les filles, coassa Natsuki, que le téléphone avait réveillée.
- Ok. On s’calme. Mettez le haut-parleur.

Les filles et Jerry (puisque c’était le nom du M. Moustache-so-british) mirent donc en commun leurs informations. Le client qui avait demandé l’enlèvement de Shizuru s’appelait en réalité Eguor Anignaro, baron underground du crime et des nouvelles technologies. Et franchement peu recommandable, Hannibal Lecteur (oui, il lit beaucoup XD) passant pour un enfant de chœur à côté. Pourquoi était-il si méchant ? (parce queuuuh) Pourquoi voulait-il Shizuru ? Un prof de violon étant pour le moins improbable dans ce décor.
Mais ce n’était pas tout. Jerry et ses équipes avaient récemment découvert que si Eguor était parvenu si rapidement et si discrètement presqu’au sommet de la pyramide du crime, c’est qu’il avait un truc. Et un pas n’importe quel truc.

- Un jour que mon meilleur trio était à sa poursuite, il a disparu, dans une sorte de vortex bleu fluo, commença Jerry.
- Un vortex bleu fluo ? Est-ce que vos agents prennent de la drogue, Jerry ? demanda Mai.
- Bien sûr que non enfin, s’agaça Jerry, manifestement imperméable à toute forme d’humour. En étudiant les données que l’équipe a ramenées ce jour-là, nous nous sommes rendus compte que ce vortex était en réalité…. Une faille spatio-temporelle *tatataaaaaaaaaaaaaan*
Nao et Natsuki pouffèrent de concert
- Une faille spatio-temporelle ? Bien sûûûr. Ha ha ha.

Jerry jeta un regard circonspect à Nao, Shizuru, à des kilomètres de là, leva un œil moqueur sur Natsuki. Mai soupira en laissant tomber sa tête dans ses mains. Et Midori, quelque part au bout du fil… N’avait pas bien saisi les implications de la dernière phrase de Jerry (parce que si vous vous souvenez, elle n’a pas dormi, elle a bu, fumé tout ça…).

- Attendez… Vous voulez dire qu’il peut voyager à travers (les cieux) l’espace et le temps ???
- Oui. C’est exactement ce que le mot « spatio-temporel » veut dire. Et en faisant des recherches approfondies, on le voit, partout, depuis 1920 : en fond à côté d’Al Capone, en fond à la libération de Paris, en fond lors de l’assassinat de Kennedy… Il a ainsi pu préparer depuis longtemps son empire présent. (*haaaaaaaaaaaaaaaaaaaan*)
- …
- Nous avons envoyé une équipe à sa poursuite, mais lors du voyage, il y a eu un problème. L’appareil a été détruit, et les trois espionnes sont coincées en 1978. Nous savons qu’elles sont sauves car elles cachent régulièrement des messages là où se trouve actuellement leur villa, et nous envoyons tous les jours quelqu’un creuser dans leur jardin pour vérifier. C’est pour ça que nous voulions ce prototype, pour tenter de leur porter secours.

Un long silence s’ensuivit, laissant entendre le vent qui s’engouffrait entre les buildings (*woooooooooosh*).
Puis la voix de Shizuru, calme, posée, se fit entendre :

- Donc, en somme, un homme au nom improbable est devenu baron du crime de façon tout aussi improbable, et il me veut, moi. Et pour rester dans le même ordre d’idée, vous n’avez pas l’once d’un début d’amorce de piste sur ce qu’il veut, ce qu’il me veut, et pour couronner le tout, votre « meilleure » équipe est coincée au cœur des années disco. Rassurez-moi, vous avez un plan solide là ? Parce que cette affaire me paraît assez mal engagée. Pour rester optimiste dans la terminologie, bien sûr.

En saurons-nous plus sur les intentions du terrible Eguor Anignaro ? Quel est le plan de Jerry ? Vous le saurez (ou pas) après la pub.

*Quand je faiiiis de la puréééee Mousseline, je suis sûre que tout l’monde en reprend*


Les filles, et Jerry, mirent donc sur pied un plan d’action. Un des contacts de Midori s’était manifesté et était prêt à rencontrer Natsuki et Shizuru dans l’heure. Une fois le maximum d’informations obtenues, Jerry enverrait un jet les chercher, afin de pouvoir procéder à la deuxième étape du plan, à savoir, le sauvetage de l’équipe coincée en 1978. Étape qui, si tout se passait bien, pourrait débuter dans une douzaine d’heures tout au plus.

- Bien, on reste en contact, la moindre nouvelle information doit être communiquée dans la seconde, OK ? demanda Midori
- Cela va de soi, très chère. Pensez-vous que nous aurions réussi à bâtir une telle organisation sans une excellente gestion de l’information ?
- Ah ben, justement, puisque vous en parlez. C’est quoi exactement, votre organisation ?
- La World Organisation Of Human Protection. WOOHP si vous préférez.
- Quel nom ridicule, s’esclaffa Nao.
- Oui, j’espère que vos agents de terrain sont plus efficaces que vos chargés de communication, se gaussa à son tour Natsuki, avant de raccrocher.

Quarante-cinq minutes plus tard, elle et Shizuru se trouvaient au lieu de rendez-vous avec l’informateur.

- Ferrari, moustache, chemise hawaïenne et ray-ban aviator… Je crois que c’est lui, là-bas, commenta la violoniste.
- Ok. Quelle est la différence entre une tortue et un pneu ? demanda Natsuki à l’informateur présumé, maudissant Midori pour ses choix douteux en matière de mots de passe et autres phrases codées
- Aucune. Ils sont tous les deux en caoutchouc, sauf la tortue, lui répondit l’homme, hilare
- Qu’est-ce que t’as pour nous ?
- Votre Eguor est un oiseau de nuit. Il passe souvent ses soirées dans un night-club branché à quelques rues d’ici, le Kagutsuchi’s. Si j’ai vu juste, et je vois souvent juste (ce que Shizuru trouva suspect de la part d’un homme qui portait des lunettes de soleil en pleine nuit), il y est au moment même où j’vous parle.
- J’espère pour toi mon gars, marmonna Natsuki avant de rejoindre sa moto.

Arrivées au night-club, les jeunes femmes furent surprises de constater que c’était … un karaoké. (et Natsuki surprise de constater que Shizuru n’avait pas une mèche de travers en ôtant son casque dans une cascade de cheveux aux reflets dorés). Quel genre de criminel pouvait bien passer ses soirées dans un karaoké ?
Les choses se corsèrent lorsqu’elles voulurent entrer. La videuse, sorte de lanceuse de marteau importée directement de ex-RDA à l’air peu amène, leur fit clairement comprendre qu’elles n’appartenaient pas vraiment à la «catégorie » de femmes voulue, et qu’il valait mieux pour elles ne pas insister trop lourdement, si elles tenaient à leurs dents. Elles battirent donc prudemment en retraite…

- Penses-tu que ces deux filles là-bas fassent notre taille ?
- Hein ? heu… à vue de nez, oui, répondit Natsuki, interrompue dans son observation du bâtiment qu’elle comptait prendre d’assaut, mais heu… Pourquoi ?

Quelques minutes plus tard, après qu’elles eurent assommé et trainé les filles en question dans une ruelle attenante, la brune comprit pourquoi, et protesta violemment :

- Non mais tu rêves chérie… Tu crois vraiment que je vais enfiler des cuissardes et un minishort en cuir clouté ? Et un chemiser tellement décolleté qu’il… ne cache… rien du tout ?
- Hmm. C’est le seul moyen de rentrer rapidement dans ce bar. C’est d’ailleurs le seul moyen tout court. À deux et dans un quartier aussi passant, je doute fort qu’on puisse prendre d’assaut le bâtiment (ah zut, c’est ce que voulait faire Natsuki pourtant). Je ne compte pas attendre la semaine des quatre jeudis pour avoir le fin mot de cette histoire, puisque je te rappelle que c’est après moi qu’en a Eguor.

Résignée, Natsuki enfila ses cuissardes, son short et son chemisier, sans oublier le collier à pointes assorti, remerciant les hautes instances divines que ni Nao, ni Midori ne puissent la voir. Shizuru quant à elle, portait avec élégance une jupe en cuir rouge, des talons aiguilles d’au moins vingt centimètres, et un corset assorti (si, j'vous jure que c'est possible de porter ça avec élégance).

Cette fois, elles passèrent sans encombre la lutteuse gréco-romaine, qui les gratifia même d’un regard coquin (ou salace, au choix).

- Entrez mes choux, et bonne chasse.

Shizuru la regarda avec un sourire, Natsuki avec un haut-le-cœur (on est bonne actrice ou on l’est pas, ça ne s’invente pas) et elles pénétrèrent dans le bar.
Elles repérèrent sans difficulté Eguor, affalé sur une banquette au milieu d’une nuée de jeunes filles en chaleur. (à celles et ceux qui se demandent comment elles ont pu repérer un homme qu’elles n’ont jamais vu : facile, Midori a envoyé des photos sur l’Aï-Phone nano next-G de Natsuki :p)

- Ah. Et comment on l’aborde maintenant ? Il a déjà toute la compagnie qu’il lui faut. On pourra jamais s’approcher assez pour entendre ce qu’il dit ou lui coller un mouchard. En plus y a des gardes partout, au moindre faux pas, on est morte…
- Je parie qu’au sein de votre équipe, ta spécialité n’est pas l’action sous couverture.
- …

Shizuru prit donc les choses en main, en l’occurrence, un micro, et commença à chanter, secouant de façon magnétique sa chevelure et ses hanches pour mieux appuyer les paroles.

- Jyu hachi no kare wa dokoka osanakute Iiotokoooooo Watashino kokoroni Ai ga moetano wa Natsunohiyooooo (2)

Elle glissait de table en table, laissant aller sa main libre sur les dossiers des fauteuils, les épaules des clients, l’œil enjôleur, le visage chafouin. Le bar entier, y compris Natsuki, était sous le charme. Elle alla tout naturellement s’affaler, langoureusement, sur la banquette d’Eguor, prenant soin de toujours laisser une mèche sauvage ou deux se balancer sur son visage, pour ne pas être reconnue (parce que c’était quand même lui qui avait commandité son enlèvement), et elle profita d’un « sayonaraaa » poignant pour caresser l’épaule du criminel.
Natsuki comprit qu’elle en avait profité pour le moucharder.

- On dirait qu’elle a fait ça toute sa vie, j’hallucine. Prof de violon, tu parles. Et l’autre là, il se doute de rien, alors qu’il l’a faite enlever… Je rêve.

Il faut dire que Eguor était plus concentré sur les caractères sexuels secondaires de Shizuru (ie, ses seins) que sur son visage. Lui lançant une dernière œillade coquine, cette dernière s’éloigna de la table et rejoignit son associée d’un soir.

- Et voilà, nous n’avons plus qu’à sortir et attendre qu’il sorte à son tour.
- Tu es sûre que tu n’as jamais fait ça avant ? il faut être sacrément douée pour placer un émetteur comme ça…
- Je suis violoniste. Les violonistes ont des doigts de fée, répondit Shizuru, badine.
Natsuki rougit et baissa les yeux, sans trop savoir pourquoi.

Elles planquèrent pendant une petite demi-heure, dans un silence uniquement interrompu par des « Kaaaarehaaa Koisuru Gigiiii Ai o komete itooshikuuuu Koisuru Gigiiii » (et oui, celle-là aussi avait été prévue pour être chantée en japonais), avant de le voir sortir, et lui laissèrent un quart d’heure d’avance avant de le suivre grâce à l’émetteur, qui les mena jusqu’à un immense immeuble du centre-ville.

- Hmm, d’après l’émetteur, il est au 103e étage, fit la brune en consultant la projection holographique de l’immeuble émise par son Aï-Phone.
- Et bien il ne reste plus qu’à trouver un moyen de se rendre au 103e étage.
- Tu as le vertige ?
- Non.
- Tant mieux.

Natsuki démonta quelques pièces sur sa moto, qu’elle assembla pour former un arc à poulie. Elle décocha ensuite une flèche ventouse, qui alla se fixer aux environs du 100e étage. Puis elle fixa l’autre extrémité du câble à un palmier proche (oui, il y a des palmiers partout à Beverly Hills) et accrocha deux petites poignées autopropulsées.
Chacune cramponnée à sa poignée, les deux jeunes femmes se retrouvèrent bientôt au 99e étage, puis grâce aux pouvoirs combinés de ventouses et d’une fenêtre de toilettes restée ouverte, à l’intérieur même du 103e.

Ne restait plus qu’à trouver le bureau d’Eguor et des renseignements probants. *tataaaaaaaaaaaan*

Et ça risquait d’être un poilou plus compliqué, vu la taille de l’étage, qui n’était, de plus, certainement pas exempt de caméra de surveillance et autres joyeusetés technologiques anti-intrusions.
Natsuki se hâta donc de scanner le sol avec son Aï-Phone (oui, c’est un accessoire très rentable).

- Le sol est safe. Par contre il y a des caméras thermiques. Mais je dois avoir ce qu’il faut.

Elle farfouilla dans sa besace pour en sortir une bombe aérosol. Enfin, aux yeux de Shizuru, ça y ressemblait fortement.

- Tu comptes gazer les caméras avec ton déodorant ? plaisanta-t-elle.
- Pfff. T’es sérieuse des fois ? Non, je vais nous vaporiser avec. Les molécules présentes dans l’aérosol vont créer l’illusion que notre température corporelle est égale à celle de la pièce (ha ha ha Youko est une scientifique hors pair, ne l’oublions pas), pendant environ huit minutes… Donc, il va falloir se bouger.

Les couloirs étaient étrangement déserts, ce qui les mit mal à l’aise. Ça n’était pas normal, mais elles n’avaient pas le temps de chercher une explication. Elles rampèrent cependant prudemment entre les bureaux, collées le plus possible aux cloisons, pour éviter toute mauvaise rencontre, et trouvèrent sans trop de difficultés le bureau d’Eguor, dont la porte n’était protégée que par un scanner rétinien. Natsuki dégaina son *suspense* Aï-Phone, qui se chargea de déverrouiller le dernier obstacle.

- C’est quand même super pratique ton truc là… Ça fait téléphone aussi ?
- Ha ha ha.

Une fois dans le bureau, et comme il ne leur restait que peu de temps avant que l’aérosol ne cesse d’agir, Natsuki décida qu’il valait mieux emporter le disque dur du PC, plutôt que de perdre du temps à le hacker.

- Laisse-moi deviner, pouffa élégamment Shizuru, il y a un tournevis dans ton téléphone n’est-ce pas ?

Sa partenaire lui jeta un regard noir, et commença à démonter la tour. Elle allait attaquer le disque dur lorsqu’un bruit étrange se fit entendre *tatataaaaaaaaaaaaaaaan*

« cling…cling…cling »

- Tu crois qu’il a des cow-boys authentiques pour protéger son bureau, chuchota Shizuru ?
- Aucune idée, mais ne traînons pas.

« Cling… cling… cling… BLAM »

La porte du bureau se fracassa contre le mur, révélant la source du cliquètement suspect. Une femme, manifestement cousine avec la videuse du Bar karaoké : elle devait mesurer dans les 2 mètres, et même si sa longue veste en cuir ne révélait pas grand-chose de ses formes, l’œil expert de Shizuru conclut assez vite qu’elle aurait pu faire passer Xéna pour une danseuse étoile anorexique. Elle les interpella, goguenarde.

- Ah ah ah… Je ssavais pien que j’affais entendu du pruit. Hou, les filains petits katzen…

Natsuki arracha le disque dur de la tour et le lança à Shizuru.

- Cours, lui hurla-t-elle, je m’occupe d’elle

Elle prit ensuite son élan, appui sur le bureau pour effectuer un magnifique coup de pied sauté vrillé retourné, cependant que sa partenaire se tenait prête à bondir par l’ouverture créée. Le pied de Natsuki heurta la tête de la géante… Qui ne broncha pas d’une once de cil, tandis que la motarde s’écrasait par terre.

- Gnia wahahahaha. Le petit katze feut chouer. Guertroudeuh aime pien chouer, ça tompe pien.

Ladite Gertrude attrapa Shizuru d’une main, de l’autre Natsuki, et les envoya rejoindre le mur du fond, avant de s’approcher d’elles, l’œil mi-moqueur, mi-menaçant, sa veste projetant des ombres noires des plus sinistres sur les deux comparses.

« cling…cling…cling »

- Heu.. Natsuki ? Tu comptes nous débarrasser comment de ces 120 kilos de muscles ? Parce que hmmm, ça m’a l’air mal engagé, là, pour rester optimiste dans la terminologie, bien sûr. Sauf si ton téléphone a une application Aï-lance-nano-roquettes.
- Mon téléphone, non. Mais… Essaie de l’occuper 56 secondes.

Non en effet, son téléphone ne faisait pas lance-roquettes, la technologie ne va pas jusque là. Par contre, il lui permettait à distance de transformer sa moto en missile air-sol de moyenne puissance, et de cibler un ennemi. Le tout, en 56 secondes chrono. (mieux que Nicolas Cage et Angelina Jolie).

Une fois la fusée programmée, il ne lui restait plus qu’à tirer Shizuru des griffes de Gertrude. Ou plutôt, il lui restait encore à tirer Shizuru des griffes de Gertrude…en 55 secondes…

Tentative de coup de double pied retourné au menton…. Échec
53 secondes…

Tentative du poing sauté du héron hurleur… Échec
51 secondes…

Tentative du boulet de canon chinois, avec course murale et rebond en coin pour cibler la nuque de l’adversaire… Échec

- Il fa falloir taper pien plus fort si tu feux me faire ciller, mignon petit katze. Regarde pien comment che tape moi.

Et, joignant le geste à la parole, elle envoya valser Natsuki d’une chiquenaude.

25 secondes…
Ça commençait à sentir le roussi, au sens figuré, comme au sens propre.

C’est alors que Shizuru, suspendue aux énormes mains de la Walkyrie sous hormones de croissance, employa la technique du pétale de cerisier sucré, embrassant Gertrude qui, saisie, la laissa choir.
Natsuki n’eut que le temps de plaquer sa partenaire au sol, avant que la moto n’atteigne sa cible, dans un effet sons et lumières impressionnant :

- Ach so, tu as peut-être gagné cette pataille poussin, mais tu n’as pas gagné la kuerre. Che reviens touchouuuuuuuuuuuuurs...

La moto air-sol s’étant montrée tout aussi bruyante que ce qu’elle fut efficace, les filles ne tardèrent pas à entendre des bruits de courses dans les couloirs, agrémentés de moultes alarmes et divers effets d’éclairage.

- Et maintenant ? Qu’allons-nous faire ?

Natsuki se mit à penser vite, très vite. Elles étaient au 103e étage. En comptant 2.5 m par étage, ça faisait à peu près 257m de haut. Ce qui leur ferait atteindre une vitesse d’environs 71m/seconde (3) à l’approche du sol. Elle fouilla la pièce des yeux… Les rideaux.
Elle empoigna Shizuru d’une main, le rideau de l’autre :

- Attrape ça et ma ceinture, et ne lâche sous aucun prétexte. Aucun.
- Tu es folle ?
- Fais-moi confiance.

Shizuru regarda les grands yeux verts. Avait-elle envie de leur faire confiance ? Oui. (Genre. Elles vont sauter du 103e étage d’un immeuble, et elle lui fait confiance… si ça, c'est pas un signe de shoujo-aï XD)

Elles se jetèrent dans le vide. La brune savait que le rideau de les ralentirait pas assez. Mais il lui restait un atout dans sa manche, ou plus précisément à sa ceinture. Une grenade à défragmentation, qu’elle avait toujours sur elle, « au cas où ». Elle la lança au sol. Le souffle de l’explosion devait normalement réduire suffisamment leur vitesse de chute.
Normalement.





(1)il y a des intrus, saurez-vous les trouver ?

(2) http://www.youtube.com/watch?v=GHhs6njqc5U

(3) De grands scientifiques ont été appelé pour faire ce calcul très compliqué, dans lequel de nombreux paramètres entrent en jeu

[Briseglace]

Je suis désolée Titange, j'ai pas pu lire jusqu'à la fin. Crise de fou rire au moment de la page de publicité . Je reprendrai plus tard. Pour l'instant faut que j'aille me calmer un peu...

[Titange]

Je ne comprends pas, la page de publicité est tout à fait normale

[killerduran]

Je suis tout a fait d'accord avec toi
mais mousline c'est pourrie je trouve il fallais prendre plus ressant comme milca ( et la marmotte elle m'est le chocolat dans le papier)
sinon sa va les neurrone ne sont pas tres griller et la tinture est tres blonde le pense
mais pitiée continu ton histoire

[WinryElric]

O_o t'es qui ? c'est pas parce qu'il n'y a pas encore de modo qu'il ne faut pas dire bonjour ^^'

[Miyaki]

Ahah, ça s'arrange pas, on dirait XD
Alors tout d'abord un grand MERCI, parce que c'est pas tous les jours qu'on a Shizuru tout de SM vêtu qui chante "Gigi" dans un karaoke bar
J'ai en tête un visuel qui satellise le perso du côté de Pluton tellement elle a l'air perchée XD

ça et puis tes "shabadabada shabadabada", et l'hommage à Jermaine Jackson (j'peux avoir mon carambar, au fait ? ^^)

Bref, surtout continue comme ceci, entre références héroïques, comparaison alambiquées et blague pourrie (tu la tiens de qui, celle qui concerne le pneu et la tortue, sérieux ?), c'est très marrant à lire, ça met de bonne humeur et en plus t'écris des chapitres de plus en plus longs XD

Même si des questions me turlupine, dont la principale: "qu'est-ce que les filles ont essayé de récupérer à Beverly Hills" ?

Au niveau des références...hum, j'en vois moins, je le concède:
Jermaine Jackson
Dalida
Il m'a semblé voir une légère parodie de Kill Bill avec tous les noms de technique farfelue, mais après tout ça pourrait tout aussi bien être Naruto...
Jerry est un personnage en direct import de...?? (hum totaly spies, perhaps ?) de même que le woohp, je suppose x)


J'ajouterai que c'est un vrai plaisir de faire des maths avec toi, même si le résultat est légèrement farfelue

[Titange]

Ma blague du pneu n'est pas pourrie dis donc... Elle vient de mon année de prépa littéraire, et me fera rire toute ma vie XD...

Les références, il te manque Magnum (oui, la Ferrari, la chemise hawaienne et tout le bordel, c'est lui... Mais tu es jeune XD) et globalement une moquerie générale des séries styles Droles de Dames ou Totally Spies, voire James Bond, avec la méchantasse bodybuildée.

Et oui, Jerry et le Woohp, c'est Totally Spies

Donc autant vous prévenir, ça va shoujo-aier à mort ... (parce que les TS + MH, c'est du gros potentiel SA XD)

Et ce que les filles ont essayé de récupérer à Beverly Hills, c'est un prototype de machine à voyager dans le temps, comme le suggère Jerry, mais ça sera clarifié (ou pas) dans les prochains chapitres XD

[WinryElric]

Magnifique *fan n°1 de Guertroudeuh* XD

[Titange]

[Briseglace]