Posté le: Mar Sep 13, 2011 6:27 pm Sujet du message:
En italique, les pensées, qui peuvent être incorporées dans les dialogues... Par exemple:
_Je mange une pomme. 'Et j'aime ça.'
Et j'aime ça est donc une pensée, je pense que vous avez compris!
Bonne lecture...
Chapitre 8.5: Saké et chassés-croisés (troisième partie)
Shizuru se dirigeait vers sa chambre, laissant courir au passage sa main sur la porte de celle de la directrice.
'Depuis combien de temps ne suis-je plus rentrée dans cette chambre à l'improviste, juste pour avoir le plaisir de te surprendre au réveil ou endormie? Je me souviens encore de ton visage triste lorsque la fin de mes études approchait. Toi, tu as toujours voulu devenir un pilier. Je t'entends encore me dire que la directrice de Garderobe se devait d'être insensible et incorruptible pour pouvoir arbitrer les conflits extérieurs... Oh oui... je me rappelle même comme tu as rougi lorsque je t'avais alors enlacée, te murmurant dans le creux de l'oreille: 'Ara, tu es donc insensible Nat-su-ki?' Mais ce ne sont que des souvenirs... Merveilleux souvenirs...'
Des 'Baka' se répercutaient dans sa mémoire, elle les revoyait tous maintenant qu'elle était allongée, toujours habillée, sur son lit. Elle frotta machinalement la joue que Natsuki avait giflée, lorsqu'elles n'étaient que des élèves.
'Je t'ai aimée à cet instant, Natsuki... Et j'ai fait ce que tu m'as demandé, je me suis ouverte à toi, je t'ai attendue... Mais pourquoi tu n'es pas venue? Tu fais erreur , ma petite Shizuru, souviens-toi! Non, je ne veux pas. Ce n'était peut-être qu'un rêve, un doux rêve comme j'en fais parfois, souvent, trop souvent. Et pourtant, ça te semblait bien réel, non? Allez, laisse-toi aller au seul souvenir que tu as d'avoir possédé son cœur.
Flash-back
'Je ne reverrais plus jamais Natsuki, je ne pourrais pas la protéger. Bouge, satané corps! Est-ce cela, la Mort? Le vide, le noir, le néant, avec pour seules compagnies mes pensées? Combien de temps encore? Je n'ai déjà plus la notion du temps. Peut-être est-ce l'enfer, pour toutes les erreurs que j'ai commises... Mais ne plus te revoir, Natsuki, voilà le seul enfer qui me blesse. Je pourrais tout endurer, mais pas ça... Combien de temps? Mais... Mais... Mais je bouge! J'ai l'impression de flotter, serait-on en train de me transporter? Ramener mon corps à l'académie? Non! Laissez-moi! Je ne veux pas que Natsuki me voit comme cela! D'ailleurs, comme quoi? Est-ce que mon corps est mutilé? Ai-je tout mes membres? Oui, je les ressens je crois... Je me sens juste comme... comme enfermée, comme prisonnière de mon propre corps. Ah... fin du voyage. Je jurerais que je suis maintenue debout. Ce qui voudrait dire que je ne suis pas dans un cercueil? Je suis fatiguée, encore. Je m'endors. Je ne sais pas combien de fois ni même combien de temps je m'assoupis comme cela. Après tout, est-ce bien important? Mais quelque chose me tire du sommeil. C'est ma joue, elle brûle... Mais c'est agréable. J'ai si froid ici. Je commence à distinguer une forme... C'est une main, c'est une main sur ma joue. Ouvre les yeux, respire, écoute, entends! Mais rien ne marche dans ce putain de corps! LAISSEZ-MOI SORTIIIIIR!!! Quoi? Cette même douleur douceur sur mes lèvres? Non, ce n'est pas une main, c'est une bouche! Natsuki! Je sais que c'est toi! Je n'ai pu qu'effleurer tes lèvres qu'une fois il y a bien longtemps, mais je ne les confondrais avec aucune autre paire!
'Reviens-moi, Shizuru... Je suis perdue sans toi...'
Tu as murmuré, et j'ai entendu! Je suis là, Natsuki, je suis là! Tu le sais, n'est-ce pas? Tu le sais que je suis là? Je pleure. Y a-t-il des larmes sur mon visage? Natsuki, regarde, je pleure, je suis vivante!
'Fais quelque chose, Shizuru! Fais-moi un signe... Donne-moi l'espoir... Je... Tu... Tu es ce que j'ai de plus précieux... Ne pars pas... Reste près de moi...'
Ta voix est remplie de larmes. Puis, plus rien. De nouveau, le froid, mes pensées. Le temps passe inexorablement sans que je sache qui de la lune ou du soleil contemple mon désarroi. J'ai sans doute fantasmer sur ta présence car jamais tu n'es revenue. Peut-être était-ce une épreuve de plus, pour me rendre folle, pour me punir... Peut-être est-ce cela, l'enfer?'
Fin Flash-back
'Merde! Ça ne peut pas n'être qu'un rêve, ce baiser, cette voix, j'en suis sûre!
Elle se redressa brusquement. Il fallait qu'elle en ai le cœur net. Il lui fallait demander à Natsuki.
'A quoi bon? Cette histoire remonte à trois ans déjà. Et puis... Elle ne m'en a jamais parlé... Toi non plus, Shizuru. Et qu'est-ce que j'aurais pu lui dire? 'Tiens, Natsuki, quand mes nano-machines ont fait de moi une femme de pierre à cause de la solution finale, j'ai bien senti quand tu m'as embrassée et j'ai entendu ta déclaration à demi-mots.' Elle m'aurait prise pour une folle... Sauf si c'était la vérité, Shizuru. Sauf si c'ETAIT, c'est bien la le problème. Aujourd'hui, ce n'est plus vrai. Aujourd'hui, elle conduit même 'sa' moto. Peut-être que c'est ça mon erreur? Lorsqu'elle voulait en acheter une et que je le lui ai déconseillé... Ah la la! Tu divagues, ma petite... Tu divagues. Bon, tu te lèves ou tu te couches pour de bon? Je vais me coucher. Et arrête de me contredire. Très bien, espèce de lâche... Tu partiras sans même savoir si elle t'a jamais aimée...'
Shizuru ouvrit les yeux, visiblement énervée par les dialogues intérieurs d'ange Shizuru et démon Shizuru.
Mais il fallait qu'elle sache, qu'elle comprenne. Après tout, elle allait partir, pourquoi ne pas en profiter pour mettre Natsuki dans une position aussi inconfortable que la sienne.
Après avoir frappé calmement à la porte sans avoir de réponse, Natsuki se résigna. Puis, elle repensa à toutes les fois où Shizuru se glissait dans sa chambre sans prévenir et abaissa la poignée. Elle contourna le paravent, la pièce était vide. Elle fit le tour du lit où un corps avait dû être allongé quelques temps auparavant. Elle se dirigea vers la salle de bain, des larmes commençant à se frayer un chemin dans le coin de ses yeux. Elle attrapa une serviette et huma le parfum si délicat qui s'en émanait. Elle se laissa glisser contre le mur, la serviette contre son visage et pleura chaudement.
Après avoir frappé calmement à la porte sans avoir de réponse, Shizuru entra dans le bureau vide et sombre de la directrice. Elle vérifia le bureau. Tout était sans dessus-dessous et la tasse renversée était ébréchée. Sa lettre avait disparue.
_ Natsuki...
Elle partit rapidement de la pièce qui rendait l'atmosphère lourde pour son esprit et se dirigea jusque la chambre de son amie.
Elle tapa faiblement à la porte.
_ Natsuki?
Elle attendit quelques instants.
_ Natsuki?
Sans réponse, encore une fois, elle entreprit d'ouvrir le battant. Elle longea le couloir. Les lumières éteintes plongeaient la pièce dans l'obscurité, mais elle en connaissait les moindres recoins. Elle se demandait si sa beauté aux cheveux nuits dormait. Mais le lit était aussi inexorablement vide et froid. Shizuru laissa ses doigts le caresser tendrement.
_ Où es-tu, Natsuki?
Où veux-tu qu'elle soit? Elle a dû se précipiter dans les bras de sa protégée. Argh! Xylia! Je ne me laisserai pas effacer sans avoir combattu! Natsuki ne t'appartient pas! Elle ne t'appartient pas!
Elles se faisaient face, une lueur de défi dans le regard rouge de l'Otome, un autre énigmatique dans celui de Xylia, un sourire en coin dessinant ses lèvres.
_ Oh! Mais ma parole, c'est un vrai moulin dans votre chambre le soir! Tenta de plaisanter Nao, qui, en plus de ne pas trop apprécier le pilier, avait des souvenirs bien précis de ses colères, qu'elle redoutait amèrement.
_ Peut-être que si tu étais plus souvent chez toi ce serait pareil, rétorqua Mari. Puis, elle enchaîna:
_ Natsuki vient de partir... Je dirais, il y a à peu près cinq minutes. Elle vous cherche, Shizuru-sama.
_ Dans tous les sens du t... Itai! T'es pas bien!?
Xylia avait fait taire sa nouvelle amie d'un joli coup de coude dans les côtes.
_ Xylia... Qui t'a fait ça? Se renseigna Shizuru, changeant de sujet, visiblement étonnée des ecchymoses sur le visage de l'élève. Cependant, comme cette dernière pouvait s'y attendre, on ne pouvait lire aucun sentiment, positif ou négatif, sur le visage de son aînée, même lorsque la réponse fusa.
_ Natsuki. Natsuki m'a fait ça.
'Natsuki? Frapper une élève? Que lui as-tu fait Xylia? Si tu lui fais le moindre mal, je...
_ Tu l'aurais vue, Shizuru! Elle a débarqué ici comme une furie et.
_ Ça suffit, Nao. Natsuki est assez grande pour expliquer ses actions à qui elle veut.
Xylia était en colère. Certes Nao pouvait et avait fait avancer la résolution du problème, mais il n'en restait pas moins qu'elle n'avait pas à formuler des sentiments qui ne lui appartenaient pas.
_ Shizuru-sama, je pense que Natsuki doit être dans votre chambre. Ou dans la sienne si elle ne vous y a pas trouvée. Conclue Mari.
_ Arigato, Mari-chan.
Un baiser sur la joue plus tard, deux torpilles sortirent des yeux de Xylia mais n'atteignirent jamais Shizuru, déjà partie.
_ Je déteste quand elle te fait 'ça'!
Mari rigola et se colla au corps brûlant et boudeur de la fille aux cheveux gris.
_ Ben ça te fait un point commun avec Natsuki alors! S'esclaffa Nao.
Puis elle prit congé avec légèreté quelques minutes plus tard.
_ Eh... Ma belle... Il est l'heure pour nous de dormir. Murmura Mari. enlaçant sa partenaire tendrement.
_ Mari...
_ Je t'aime aussi Xy-chan.
_ Ce n'est pas ça... Euh, je veux dire, moi aussi. Mais je ne voulais pas dire ça.
Mari s'inquiéta devant le visage fermé de Xylia.
_ Je ne suis pas attirée par Shizuru, Xy-chan... Même si, je dois l'avouer, elle me fait un peu penser à toi.
_ ... Hum... Si tu le dis.
Xylia avait un peu rougit à la déclaration mais ne dit rien de ses pensées.
_ Je suis certaine que tu le saurais si vous vous connaissiez un peu mieux.
_ Euh... Sûrement Mari... Mais ce n'est toujours pas c que je veux te dire...
_ Alors dis-moi, je suis toute ouïe.
Elle guida Xylia sur le lit et s'assit près d'elle, la questionnant du regard.
_ Mari... Je... Avec ce qui s'est passé ce soir, je risque d'être renvoyée. J'ai quand même enfreint un sacré nombre de règles ce soir... Et mon dossier est déjà pas mal... rempli dirons-nous.
_ Je sais. Mais si tout se passe comme je le pense, tu n'entendras plus jamais parlé de ce soir. A part peut-être par Nao, quand elle rentrera de sa mission.
_ J'aimerai être aussi optimiste que toi.
Mari pressa ses lèvres sur celles de Xylia.
_ Si jamais tu devais quitter Garderobe, rien ne t'empêcherait de t'installer à Fuuka... Et si jamais il ne nous reste que peu de temps...
Elle se rapprocha et murmura des mots à l'oreille de Xylia qui, pour la première fois devant Mari pour cette raison, se sentit rougir et elle baissa immédiatement la tête.
'Cette fille est un démon...' songea-t-elle avant de se reprendre et de sourire. 'Mais je suis pire qu'elle!
Elle se tourna vers le visage de Mari, guettant la moindre réaction lorsqu'elle chuchota:
_ La nuit va être longue...
Avant de l'embrasser beaucoup moins innocemment...
La blunette n'en revenait toujours pas. Shizuru et elle s'étaient presque disputées, elle était là, étrangère dans la salle de bain de celle qui se tenait devant elle, et la seule question qu'elle posait, c'était:
_ Pourquoi as-tu frappé Xylia?
Elle avait une voix calme en la questionnant, la main sur le front de Natsuki, un regard tiède accompagnant son geste.
'Comme si cela était important, comme si cela allait te faire revenir sur ta décision...'. Natsuki rigola amèrement.
_ Tu ne l'aimes pas trop, alors je ne vois pas ce que ça peut te faire. 'Pourquoi tu me parles d'elle, hein?
_ Je m'inquiète pour toi. 'Je ne supporte pas qu'elle puisse te faire tellement de mal que tu en arrives à être violente.... Si cela se sait, tu auras des problèmes en tant que directrice de Garderobe.
_ Et alors? J'en ai rien à faire de Garderobe, et toi non plus! Garderobe? Mais tu ne comprends rien, Shizuru...
_ Lève-toi et vas-t-en! Lui intima Shizuru, terriblement déçue par le comportement extrême de Natsuki, et de ses réactions probablement exacerbées pas l'alcool ingurgité.
_ Je me lève mais je ne pars pas. Je ne partirai pas tant que tu ne m'auras pas (hic) promis de (hic) rester ici.
Shizuru prit un verre qu'elle remplit d'eau.
_ Bois ça, tu as le hoquet.
_ Arigato.
_ Ne me remercies pas. Puis-je emprunter ta chambre? Parce que tu peux rester ici jusqu'à mon départ. Je ne te promettrai plus jamais rien, Natsuki.
Les yeux de Natsuki se remplirent de larmes mais elle serra la mâchoire pour ne pas les laisser trop couler. C'était cependant peine perdue. Mais Shizuru ne la regardait déjà plus. Elle sortait de la salle de bain lorsqu'un murmure inaudible la retint.
_ Je l'ai frappée car j'ai cru qu'elle savait que tu partais et je lui en voulais de me l'avoir caché malgré les discussions qu'on avait eu dans le bar.
_ Je ne vois pas comment Xylia aurait été au courant, ni même pourquoi. Tu divagues Natsuki, ton raisonnement ne tient pas la route.
La voix de Shizuru était sous le contrôle permanent de sa propriétaire, une voix sans état d'âme, neutre, impassible, indifférente.
_ Pa... Parce.... 'Allez! Fais-le!'
_ Natsuki, respire. Tu es toute bleue, tu me fais peur.
La directrice ouvrit les yeux, inspira de toutes ses forces tellement le manque d'oxygène l'avait asphyxiée et, expirant, elle débita:
_ Mais elle m'a fait comprendre que je risquais de te perdre si je ne faisais rien alors quand j'ai lu ta lettre, j'ai fait le lien.
_ Et alors? 'Si tu ne faisais rien? De quoi ma Natsuki a-t-elle bien pu parler avec Xylia?'
Natsuki baissa la tête aux rougeurs naissantes.
_ Alors Mari m'a dit qu'elle était la seule à être au courant... Et que tu lui avais demandé de garder le silence.
_ Je posais cette question par rapport à ma démission, Madame La directrice. Alors?
L'interpelée leva brusquement la tête, où Shizuru pouvait y lire de la peine et de la colère, une forme d'incompréhension et d'appréhension aussi. Elle préféra ne plus prêter attention à ces expressions faciales qu'elle trouvait si craquante.
_ Il est hors de question que tu partes... De toutes manières...
Elle s'arrêta un instant, consciente de ce qu'elle allait laisser supposer par cette phrase, ses joues en feu, mais ne baissant pas la tête, elle reprit.
_ De toutes manières, ta lettre est illisible maintenant.
_ Ara? Et pourquoi cela? 'L'état de ton bureau m'a bien laissée imaginer cela, Natsuki...'
_ Parce que l'encre a coulé. En plus, je l'ai froissée pour la mettre dans ma poche. Pour finir, Nao me l'a arrachée des mains et l'a déchirée.
Pour raconter l'anecdote avec Nao, Natsuki avait emprunté une tête d'enfant boudeur.
_ Je la réécrirai, Madame la directrice.
_ Non!
Natsuki avait crié et s'était jeté simultanément sur Shizuru, les poings fermés frappant sur ses épaules.
Cette dernière attrapa violemment ses poignets et fit reculer la blunette. Natsuki sentit l'arrière de ses genoux bloquer par le lit, ce qui la fit s'assoir brusquement. Des yeux de feu fixaient tellement son regard qu'elle ne pouvait le détourner. Pour la première fois de sa vie, elle avait peur de Shizuru.
_ Natsuki, donne-moi une seule bonne raison de ne pas partir.
La proie reprit ses esprits au son de la voix de la prédatrice menaçante, et en profita pour briser le contact visuel et plonger des yeux dans le sol.
'Je t'aime... Je t'aime Shizuru! Comment mettre la bonne intonation? Va-t-elle me croire? Et Shizuru qui devient agressive... Tu ne m'aides pas là, mon cœur...'
_ Tu... Tu me fais peur, Shizuru, quand tu as ce regard...
_ Ara? Raison de plus pour me laisser partir, ne, Natsuki? Elle a peur de moi? Après tout ce qu'on a traversé? Elle pense que je pourrais lui faire du mal?
_ Mais... Mais j'aurais encore plus peur de... Tu vois? J'aurais encore plus peur de ne jamais revoir ton regard.
A ces mots, elle levait la tête pour affronter encore les rubis qui la dévisageaient. Elle n'en revenait pas de ce qu'elle venait d'avouer à demi-mots. Shizuru en restait tout autant interdite. Mais, poussée par des ailes qu'elle savait invisibles, elle enchaîna:
_ Et je ne sors pas avec Xylia. Xylia est avec Mari, au cas où tu n'aurais pas remarqué. Et mon cœur est prit... Il est... Enfin ce que je veux dire, c'est que mon cœur et mon amour et ben... Mon cœur est...
_ Natsuki?
_ Mon cœur bat pour...
_ Natsuki?
La timide était tellement perdue dans l'expression de ses sentiments qu'elle n'entendait ni ne voyait rien autour d'elle. Les seuls sens qu'elle percevaient encore se limitaient à ceux qui émanaient de sa conscience.
Mon coeur n'est qu'à toi... Je t'appartiens, même si tu ne le sais pas encore, même si tu ne m'as jamais possédée...'
Deux mains la secouèrent légèrement.
_ Ara... Natsuki a beaucoup trop bu ce soir, je crois.
_ Shizuru...
_ Tu devrais dormir et nous reparlerons de tout cela demain. J'avais une question à te poser aussi. Je pense que tout cela peut attendre quelques heures. 'C'est ce que je fais depuis toujours avec toi. Mais se pourrait-il que tu aies tenté de m'avouer tes sentiments? J'aimerais tellement savoir mais tu me fais m'inquiéter pour toi, Natsuki. Tu as l'air si absent, si fatigué. Si triste aussi. Est-ce de ma faute?'
_ Je... Je ne veux pas attendre. Je ne SAIS pas attendre.
La moue de Natsuki n'arriva pas à stopper le sentiment d'injustice qui envahit Shizuru à cet instant.
_ Tu apprendras. Après tout, je l'ai bien fait. On s'en remet, ne t'en fais pas. Répondit-elle sur un ton sarcastique.
_ Shizuru...
Le ton était plaintif, mais, très vite, elle se reprit.
_ Shizuru, pose-moi ta question. Je t'en prie.
_ Peux-tu me jurer d'y répondre ce soir, quelque soit la question? Peux-tu me jurer de ne pas mentir, de ne pas l'éluder?
_ Je te le jure, Shizuru. Je te répondrai ce soir, avec toute ma franchise.
Shizuru sembla surprise de l'applomb avec lequel Natsuki lui répondait, cela ne lui ressemblait tellement pas. Et pourtant, elle ne pouvait pas se convaincre que seul l'alcool pouvait rendre sa solitaire si docile.
_ Pourquoi as-tu été mal à l'aise lorsque tu as lu le devoir de Xylia, sur l'époque où j'étais transformée en statue de pierre? Tu te souviens, ne, Natsuki?
_ Parfaitement. 'Merci Xylia, grâce à ce devoir, je devrais réussir à lui faire comprendre ce que je ressens...'
_ Prends ton temps, Natsuki, je veux la stricte vérité.
_ Je n'ai pas besoin de temps. Lorsque j'ai lu son devoir, je me suis demandée comment elle avait fait pour être au courant. J'avais fait en sorte que seule toi puisse m'entendre ou sentir ma présence près de toi... Même si, apparemment, tu n'as rien senti du tout. Et j'étais gênée, car, ce soir-là, celui où j'étais venue te voir... Et bien... J'avais fait une déclaration. En fait, Shizuru, je t'avais fait ma déclaration.
Le masque de Shizuru commençait à tomber, et elle eut tout le mal du monde à retenir l'eau salée qui débordait de ses yeux.
_ Tu te trompes, Natsuki. Je t'ai sentie... Ta main sur ma joue, tes lèvres... Même tes mots m'ont atteinte.
Natsuki n'en croyait pas ses oreilles. Depuis trois ans, elle se demandait si oui ou non Shizuru savait. Si oui, elle feignait l'ignorance, sûrement pour ne pas avoir à repousser ses avances, pensait-elle. Et si elle ne savait pas, Natsuki n'avait jamais plus eu assez de courage pour lui dire, pas devant ce regard si puissant, si déstabilisant.
Et depuis ce jour, Shizuru avait tellement changée: plus de visite dans sa chambre, plus de regard amusé lorsque Shizuru activait la robe des élèves... Tous leurs petits jeux, installés par Shizuru, s'étaient effacés petit à petit.
Natsuki en avait conclu que l'expérience de Shizuru l'avait changée, ou bien que ses sentiments ne seraient jamais partagés. Elle les avait alors enfermés dans le coffre de l'amitié, la clef gardée loin des regards indiscrets.
_ Natsuki, regarde-moi. S'il te plaît...
Joignant le geste à la parole, elle prit le menton de la directrice entre ses doigts et releva sa tête.
_ Pourquoi tu ne me l'as jamais dit? Enfin, je veux dire...
_ Mais... Mais... Tu as arrêté de me taquiner et d'être bizarre avec moi! Alors je me suis dit que tu m'avais entendue mais que tu ne voulais pas de mes sentiments... Et puis... Je ne suis pas comme toi... tu as une multitude de fans qui t'envoient des déclarations tous les jours. La mienne n'aurait fait que grossir le tas.
Shizuru accusait ces mots.
_ Et j'aurais attendu une bonne dizaine d'année pour une déclaration que j'aurais balayée du revers de la main comme toutes les autres, Natsuki?
_ Tu... Tu... Tu ne m'as pas parlé non plus. Se défendit tant bien que mal la directrice, les bras croisés sur son torse.
_ Je ne savais pas si je rêvais, si j'étais morte... Si j'étais au paradis...
_ Au paradis?
_ Oui, Natsuki. Au paradis. S'il existe un lieu où Natsuki désire être mienne, ça doit être celui-ci, ne?
Natsuki baissa la tête puis se reprit, plantant ses émeraudes dans les rubis de Shizuru.
_ Shizuru, j'ai un aveu à te faire.
_ Oui, Natsuki.
_ Je ne t'ai jamais dit ça parce que... En plus de ne pas savoir... Enfin... J'avais peur que tu me voies comme une fille de ton fan-club, comme avant, les premiers jours où tu as été mon Onee-sama... Ou pire, comme Tomoe... Et puis, tu ne m'as jamais dit réellement ce qu'il s'était passé, hormis le fait que tu te sois amusée, alors... Tu vois, je me suis dit que tu préférais être avec ton fan-club qu'avec moi... Et je ne veux pas me sentir comme Tomoe ou que tu me compares à elle ou que...
Elle n'avait pas respiré en débitant ces mots, rouge comme jamais. Les yeux de sang s'écarquillèrent à leur maximum lorsque le cerveau de leur propriétaire avait fait le tri de ce qu'elle avait entendu. Elle prit ensuite un air désolé.
_ Natsuki... Je ne ferai jamais une chose pareil, kannin na...
_ Mais tu... Tu as fait des choses avec elle, ne, Shizuru?
Le regard de la directrice fendait le cœur de Shizuru. Comment ne s'était-elle pas rendu compte du mal qu'elle avait fait à celle qu'elle pensait protéger?
_ Oui, Natsuki. Mais s'il s'est passé ces choses avec elle, ce n'est pas parce que j'étais enfermée. J'ai menti. Non, pour être exacte, je t'ai menti. Encore une fois, Kannin na, Natsuki.
_ Shi... zu... ru?
_ La vérité...
Elle prit une forte inspiration avant de continuer.
_ La vérité, c'est qu'elle m'a dit que TU étais enfermée. Et qu'elle pouvait peut-être faire des choses pour toi, te libérer, dans le meilleur des cas. Quand j'ai reçu ta lettre, je me suis sentie tellement soulagée... Et tellement mal à l'aise. Mais, tu me connais mieux que quiconque. Je surmonte tout avec cette indifférence qui me protège. J'ai préféré me convaincre que je m'étais bien amusée.
_ Shizuru? Je... Je... Dis, tu ne vas pas partir pour Zipang?
Ses yeux étaient maintenant remplis de larmes lorsqu'elle se releva, plaçant son visage à la hauteur de celui de Shizuru.
_ Ne pars pas...
Ce murmure n'aurait jamais pu être entendu si Natsuki ne s'était pas brusquement jetée dans les bras de l'Otome, postant sa bouche près de son oreille.
Shizuru resserra l'étreinte un instant, humant le doux parfum de sa chevelure. Elle n'avait jamais espéré recevoir tant de bonheur en une seule fois.
Elle se recula, posant une main sur la joue de l'ange aux cheveux nuits. Leurs regards se magnétisaient tellement que l'espace entre leurs visages s'effaça rapidement.
Natsuki ferma les yeux au moment-même où elle sentit un souffle chaud à quelques millimètres de ses lèvres.
Le baiser qui suivit les mirent dans un état de transe, où plus rien n'existait à part leurs corps.
Mais, avant que Shizuru ne puisse resserrer son étreinte en passant ses bras autour de la taille de Natsuki, cette dernière se retira.
_ Gomen ne, Shizuru...
Elle détourna le regard et posa trois doigts sur ses lèvres. Shizuru se mordit la joue. Elle y avait vraiment cru, à ce moment de bonheur.
'Après tout, j'aurais goûté à tes lèvres avant de partir... Désolée, Natsuki... Mais cela fait trop mal. Je dois m'éloigner avant de me perdre...'
Elle effaça une larme d'un geste élégant de la main avant que Natsuki le remarque et rompit le silence.
_ Ce n'est rien, Natsuki. Je ne m'attendais pas à tant de bonheur de toutes façons. Je crois qu'on n'y peut rien! Disons que tu m'as fait un magnifique cadeau avant que je ne parte... Comme un cadeau d'adieu, ne?
Shizuru pencha légèrement la tête de côté, signe que le masque était revenu, un sourire sur ses lèvres...
Natsuki mit du temps à analyser la situation, mais très vite, sentit le sang dans ses joues chauffer.
_ B... B... BAKA! Je... Je suis juste désolée car j'ai... Je dois sûrement sentir l'alcool...
Le son de sa phrase avait décru progressivement jusqu'à n'être plus qu'un souffle.
Shizuru la fixa un instant, se demandant si elle n'avait pas rêvé cette phrase sortie de nulle part. Lorsqu'elle vit l'air boudeur de sa belle, elle comprit qu'elle n'avait pas imaginé et se permit de rire. Un rire vrai, un rire frais et doux, un rire qui ne prit fin que parce que des lèvres l'y obligèrent.
Le baiser fut vite rejoint par des caresses dans les cheveux, le dos, sur les fesses, même, notamment de Shizuru qui ne put s'empêcher de rougir face à la témérité nouvelle de son amour. Les baisers se firent de plus en plus profonds, passionnés et passionnels, arrachant à l'une comme à l'autre des gémissements et des respirations hachées.
_ Nat...suki... Je... Je ne pourrais pas me con...contenter de ça ce soir si... Si tu ne te calmes pas...
_ Je n'arrive... pas... à a... rrêter... Shizu...ru... C'est... juste... wouah...
Elles s'embrassèrent et s'embrasèrent pendant encore quelques instants, peut-être quelques minutes, peut-être quelques heures... Aucune des deux n'avaient de contrôle sur le temps. Cependant, Natsuki montra des signes de fatigue.
_ Ara... Il est... hors... de question... que... hum... Natsuki... me laisse... dans cet état... Ce soir...
_ Je... Je suis... vraiment désolée, Shizuru. Mais (baille) mes yeux se ferment tout seuls.
La femme aux cheveux châtains resserra doucement son étreinte autour de la taille de la directrice, se demandant comment elles avaient atterris sur le lit sans s'en rendre compte, et, avant même d'avoir pu voler un nouveau baiser, une respiration caractéristique du sommeil émanait du corps entre ses bras.
_ Ikezu, Natsuki... Tu me payeras ça, mon amour...
Un sourire se dessina sur les lèvres de la belle endormie lorsqu'elle plongea sa tête sur la poitrine de Shizuru. Et un autre étira le visage de Shizuru tandis qu'elle se blottissait tendrement contre le corps encore habillé de Natsuki.
Et voilà!
Fin du chapitre parallèle. Il fut long!!!
Le prochain chapitre sera plutôt détendu, avec comme perso principal notre amie Nao...
Il marquera cependant un tournant dans l'histoire.
C'est la fin de l'amusement.
Sûrement demain....
Posté le: Jeu Sep 15, 2011 9:31 am Sujet du message:
Chapitre 9: le départ de Nao
_ Xylia! Xylia! allez, lève-toi! Debout!
_ Hummm... Laisse-moi dormir Mari...
_ Non! On a cours et avant cela, Nao attend pour te dire au-revoir!
_ NAO!
D'un sursaut, je me levais et m'habillais si rapidement que Mari avait bien du mal à suivre mes mouvements, restant là, à regarder avec amusement mes actes.
Quelques minutes plus tard, je me trouvais devant la chambre de la fille aux cheveux rouge.
_ Nao? Je peux entrer?
Aucun son ne me répondit alors que je frappais. Sous la porte, le liseré restait sombre et j'en conclue qu'elle avait peut-être autant de mal que moi à se réveiller. J'entrais pour vérifier ma théorie.
_ Nao! Tu es impossible!
Un corps ronflait sur le lit, dans les habits de la veille, un radio-réveil gisait au sol, dans un état post-apocalyptique.
Je m'avançais, souriante de ma bêtise, et me couchais contre l'Otome, prenant bien soin de déplacer un de ses bras sur mon ventre.
Bien que je n'y fus pour rien, sa jambe se posa juste sur les miennes. Je déboutonnais les premiers boutons de ma robe, laissant entrevoir la naissance de mes seins.
Je me penchais alors sur son visage et murmurais sensuellement:
_ Na-O-chan... Il est largement temps de te réveiller...
Deux bras m'encerclèrent alors, et sa tête trouva une place toute particulière dans le creux de mon cou.
_ Hummmmm... Je veux dormir encore un peu...
Je souriais et rigolais intérieurement dans l'attente de voir sa tête lorsqu'elle ouvrirait les yeux, prenant conscience de sa position.
Rares étaient ceux qui pouvaient savoir la gentillesse et la grandeur d'âme de Nao. Je m'en félicitais et remerciais la vie de m'avoir permis de la connaître à ce point.
'Tu ressembles tellement à une grande sœur pour moi, Nao... Pourrais-je un jour te le faire comprendre? Trouverai-je la force de t'expliquer ce que tu as fait pour moi, ce que tu as sacrifié?'
Je me souvenais avoir évincé du récit que je lui avais fait de mon histoire tout ce qui pouvait, de près ou de loin, la concerner.
_ Nao-chan, ta respiration me chatouille.
Une main se posa sur ma tête, appuyant pour qu'elle se repose sur l'oreiller.
_ Xylia, dors, s'il te plaît.
_ Hum... Donc tu sais que c'est moi?
_ Ta voix...
Je la fixais, amusée de ce dialogue endormi. Je la laissais basculer de nouveau dans son sommeil. je ne voulais pas brusquer mes mouvements tellement j'espérais la taquiner à son réveil sur son étreinte spontanée. Et comme elle avait plus bu que tout le monde la veille, qui sait ce qu'elle imaginerait de notre position.
Les minutes passaient, et j'aurais presque pu me laisser bercer par la douceur du moment si un bruit de porte ne m'avait pas interpelée.
_ Ara. Il semblerait que Xylia ne puisse pas s'empêcher de séduire.
Un clin d'oeil accompagna cette plaisanterie. Je me permis donc de croire que Shizuru ne m'en voulait finalement plus.
'Ça va être plus compliqué, mais au moins, je ne me passerai plus de tes remarques amusées et de ton sourire, Shizuru...'
Une immense joie mélancolique m'envahit alors, mais je gardais mon masque bien en place.
_ Nao semblait avoir besoin d'affection avant de partir.
Je répondais cela sans me soucier de savoir si mon interlocutrice entrerait à son tour dans mon jeu, ni même si elle se soucierait de me voir la poitrine légèrement dévoilée.
_ Il semblerait en effet que Nao ne veuille plus partir... Pas plus qu'elle ait envie de te laisser partir, d'ailleurs.
_ N'est-ce pas? On n'imaginerait pas qu'elle soit aussi... câline!
_ Peut-être devrais-je m'inquiéter du voyage qu'elle a effectué avec Natsuki, alors...
_ Ah... Je ne pense pas que Natsuki se serait laissée approcher comme cela, aussi facilement. Tu es bien placée pour le savoir, ne, Shizuru? Même si Nao peut être très persuasive.
Je m'en voulais instantanément d'avoir tutoyé Shizuru, mais son regard n'avait émis aucun signe de surprise, j'en déduisais donc qu'elle prenait cette discussion comme un jeu, et que ce manque de formalité ne l'embêtait pas.
_ Je me renseignerai tout de même, Xylia. Est-ce qu'au moins tu as apprécié la nuit que tu as passée?
_ La nuit a été très courte... 'Merci Mari...'
Nao remua légèrement, ce qui m'obligea à me tourner complètement sur le dos. Sa main se posa sur mon sein ce qui entraîna deux sourires amusés.
_ Nao semble apprécier ce contact.
_ Nao ne sait pas ce qui est bon pour elle, rétorquais-je avec un clin d’œil.
_ Nao devrait néanmoins songer à se lever..
_ Nao aime trop dormir, soupirais-je alors.
_ Nao a-t-elle bu autant que Natsuki hier soir?
_ Arf! Beaucoup plus, j'en ai bien peur...
Shizuru se rapprocha de moi, penchant son visage sur le mien. De nouveau, son odeur m'entraîna loin de cette chambre et j'eus un mal fou à contenir mes sanglots. Elle murmura à mon oreille, de sorte que je puisse être la seule à l'entendre.
_ Donc Nao ignore que tu as passé le nuit avec Mari et que tu t'amuses à la faire croire le contraire.
_ Mais vous vous méprenez. Nao pourrait très mal le prendre. Qui plus est, c'est un Pilier. Je ne ferai jamais une chose pareille. Rétorquais-je en chuchotant avec un air faussement outragé, mais assez sur-joué pour que Shizuru sache qu'elle avait raison.
Elle se recula alors, me sauvant de mes sentiments. J'avais dû mal les cacher pendant une fraction de seconde, car pendant ce laps de temps, j'ai cru apercevoir une once d'inquiétude et d'interrogation dans ce regard rouge. Elle reprit sur une voix normale.
_ Alors, Nao est-elle câline ou féline?
_ Ça dépend des moments... Mais ses baisers sont brûlants comme le soleil en été.
Nous parlions assez fort pour réveiller petit à petit l'Otome au bois dormant.
_ Ara. Xylia va me mettre dans tous mes états si elle parle comme cela.
_ Est-ce que Natsuki n'est pas assez... intense pour étancher ta soif?
Un petit rire se fit entendre puis, plus sérieusement, elle continua:
_ Cela ne te concerne plus, il me semble. Qu'en penses-tu?
_ J'en pense que je me suis assez torturée l'esprit pour mériter quelques vacances de ce côté-là.
Je souriais amicalement, une complicité naissait entre nous. J'aimais ce sentiment de renouveau. Mais il fallait que je passe outre le fait qu'il s'agissait de cette femme... Cette femme...
_ Nao a-t-elle étanché ta soif, Xylia?
_ Nao a été parfaite, répondis-je fièrement.
_ Nao doit savoir comment s'y prendre alors.
_ Nao est une vrai tigresse.
Nous accentuions nos débuts de phrase afin de véritablement sortir Nao de ses songes.
_ Nao semble épuisée de tant d'efforts en tout cas.
_ Nao a dû user de beaucoup d'énergie pour être certaine que je sois satisfaite jusqu'à son retour.
_ Nao est si délicate apparemment.
_ jlihzq ZQIRJN rgjfklg...
_ Nao se réveillerait-elle? continua Shizuru.
Je lui lançais un clin d’œil et m'approchais du visage de Nao. D'un geste tendre, je repoussais un mèche de cheveux derrière son oreille et murmurais sensuellement:
_ Nao, tu devrais arrêter de caresser mon sein comme cela devant Shizuru...
_ Caresser... Hum... Quoi? répondit une voix endormie.
_ Caresser mon sein devant Shizuru, ça ne se fait pas.
_ Q...Q...QUOI!???!
Cette fois, Nao était belle et bien réveillée, assise sur le lit, ses jambes entrelaçant toujours les miennes, sa main sur ma poitrine. Cette vision lui arracha un cri de surprise.
_ What the F***?!
_ Nao? Tu ne te souviens pas?
_ De... De quoi?
_ Après que Natsuki m'ait frappée, tu m'as emmenée ici et tu m'as... soignée?
Les souvenirs confus de la soirée arrosées semblaient danser devant les yeux étonnés de Nao... Tellement sonnée qu'elle n'avait toujours pas enlevé son corps du mien.
_ Ara... Nao semble tellement apprécier ton contact, Xylia... Je m'en voudrais presque qu'elle soit obligée de partir pour Artaï.
_ Nao s'en remettra, pour sûr.
_ Mais Nao n'est peut-être pas aussi solitaire qu'elle veut bien le laisser paraître.
_ Nao sait ce qu'elle veut quand elle le veut, Shizuru, voilà tout.
_ Hey! Je suis là je vous rappelle!
Cette fois, Nao avait pris ses distances physiques et m'intima l'ordre de me rhabiller correctement.
_ Et pour votre gouverne, j'ai de très bons souvenirs de la nuit dernière. Xylia, je n'ai rien fait avec toi. Tu étais dans les bras de Mari quand je suis partie, après ta mini crise de jalousie.
_ Ce n'est même pas drôle, Nao.
Je ne lui en voulais même pas d'avoir avoué à Shizuru que son bisou sur la joue de Mari m'avait fait réagir. Certainement qu'elle le savait déjà, de toutes façons. Nos regards remplis d'affection se croisèrent un instant et je repris plus sérieusement.
_ Je dois filer mais je voulais te dire au-revoir. Prends soin de toi Nao et reviens-nous vite.
_ Arrête avec ces mièvreries, tu vas me faire gerber.
_ Tu pourras dire ce que tu voudras, je sais que ça te touche. Je te connais trop bien.
Nao prit le temps de la réflexion.
_ Dis, Xylia... Avant que... Enfin, avant que tu-sais-de-quoi-je-parle... Bref... Faudra que tu m'expliques pourquoi tu crois me connaître si bien.
_ Yup, je le ferai, c'est juré. 'Mais reste à savoir comment...'
_ Ara? Est-ce que Xylia cacherait quelque chose?
Nao me sauva in-extremis.
_ Non, je voulais dire avant qu'elle quitte l'académie... Parce que je doute que vous m'envoyez souvent en Airies pour lui rendre visite, toi et ta stupide girlfriend...
A mon grand étonnement, Shizuru ne releva même pas l'insulte, la fixant avec un regard amusé. Je savais qu'elle avait compris dès cet instant que Nao mentait.
_ Ara... Xylia doit avoir raison de penser que tu as un cœur tendre. Je t'attends dans le bureau. Et ne traîne pas si tu ne veux pas arriver la nuit tombée à ton hôtel.
Un grognement répondit. Shizuru partie, je me levais et réajustais ma tenue.
_ Gomen ne, Nao. Je voulais juste t'embêter un peu et Shizuru est arrivée.
_ Je ne t'en veux pas, Xy. Maugréa Nao.
_ Très bien. Bye. A bientôt alors.
J'avais une impression de déjà-vu malsaine et envahissante en lui disant au-revoir. Peut-être a-t-elle ressenti ma tristesse et mon mal-être car ses bras m'enveloppèrent et je sentis son corps contre mon dos.
_ Je reviens bientôt, Xy. Ne t'inquiète pas... Et... Euh...
_ Oui?
_ Tu vas me manquer... Je crois...
_ A moi aussi, Nao. Reviens-moi vite.
_ Promis.
J'aurais parié que son visage était écarlate. Le mien était déformé par la détresse lorsque je sortais dans le couloir. Mais je contenais toutes ses émotions en moi, les faisant taire...
'Tout ceci est une autre vie... Des anciens souvenirs que tu dois oublier... Une autre vie... Shizuru... Nao... Youko-sensei... Kamao-chan... Une autre vie...
Quelques mètres plus tard, je ne pouvais plus enfermer tous ces sentiments et m'écroulais.
Deux bras puissants me rattrapèrent dans ma chute et me serrèrent contre leur torse.
Je sais, mais le petit démon à l'intérieur de mon corps dit: 'non, pas encore...'
Mais cela ne serait tarder.
En fait, le chapitre 10 est prêt à être posté...
AVEC LUI PLEIN DE REPONSES ET PLEIN D'AUTRES QUESTIONS!!!!
Mais comme j'ai décidé, suite aux conseils de quelqu'un, de poster ma fic sur fanfiction, j'ai envie de poster d'abord les chapitres existants avant de reprendre à un même rythme des deux côtés...
Voilà!
Vous savez tout!
A très bientôt en tout cas!
_________________ "_ C'était une belle preuve d'amour...
_ Ou une belle preuve de folie...
_ Mais tu sais, l'un n'est jamais bien loin de l'autre."
Est-ce que ça pose un problème a quelqu'un si je ne publie que sur Fanfiction et que je ne mets que le lien ici???
C'est parce que je suis obligée de tout retaper lorsque je poste ici (problème de é è à...) et que ça prend un temps fou... cumulé à mon boulot, c'est quasi ingérable...
donc faîtes moi savoir...
mais si vous préférez que je poste ici, je le ferai! Après tout, vous le méritez bien!!
@++
_________________ "_ C'était une belle preuve d'amour...
_ Ou une belle preuve de folie...
_ Mais tu sais, l'un n'est jamais bien loin de l'autre."
Inscrit le: 07 Mar 2009 Messages: 168 Localisation: au glee club (avec rachel,santana,brittany et quinn) :p
Posté le: Ven Sep 30, 2011 7:46 am Sujet du message:
minute c'est pas parce que je ne poste pas de commentaire que tu m'as perdu.
c'est juste que je viens de rentré au lycée donc c'est dur de poster avec les heures que j'ai.
_________________ .
malgré toutes les méchancetés qu'on peut dire de moi je resterais telle que je suis
Inscrit le: 07 Mar 2009 Messages: 168 Localisation: au glee club (avec rachel,santana,brittany et quinn) :p
Posté le: Ven Sep 30, 2011 4:43 pm Sujet du message:
nan nan pas du tout........vu que je vais sur le site en question quand j'ai le temps.
mais je t’avouerais un truc je passe la bas pour lire des fics sur ma série du moment a savoir glee (je sais pas si tu vois le genre de la série).
_________________ .
malgré toutes les méchancetés qu'on peut dire de moi je resterais telle que je suis
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